Alrik
Guilde: Clair de Lune
Niveau: 152
Jeu: Silver World
Etat: Termin
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Au cours de ses pérégrinations sur les Terres Argentées, Alrik avait rencontré un druide. Ce druide, nommé Shedan, l’avait invité à participer avec lui à une expédition organisée par un grand Chasseur qui prétendait connaître l’emplacement de la légendaire licorne ailée. Alrik, en mal d’aventure, rejoignit le groupe pour le grand départ.

Une dizaine d’hommes étaient réunis devant la porte de la ville, accompagnés de leurs montures et de chevaux de bat. Alrik se dirigea vers Shedan, qui semblait tout émoustillé ! Ils se saluèrent.

Un grand homme vêtu de cuir et de peaux de bêtes éleva la voix, et clama d’une voix forte :

- Mes amis, nous allons nous lancer dans une aventure qui fera notre gloire ! C’est un trésor bien plus grand que ceux gardés par les Dragons qui nous attends, une renommée bien plus grande que pour avoir retiré Excalibur de son rocher ! Oui, nous pourrons dire que nous avons vu la Licorne Ailée ! Nous partons à la rencontre d’une légende ! hurla-t-il.

Tous les hommes se mirent alors à lancer des cris de joie.

- En avant ! brailla le grand chasseur.

Et tous partirent au grand galop à sa suite.

 Alrik chevauchait de concert avec le druide. Il le questionna à propos du meneur de la troupe, personnage dont il ne savait rien.

- Il s’appelle Lumpa, c’est un chasseur renommé, et il prétend avoir trouvé dans les affaires de feu son père des informations sur cette licorne. Mais le périple semble dangereux, c’est pour cela qu’il a préféré former cette petite troupe.

- Et quelles sont ses intentions ? s’enquit Alrik.

- Lorsqu’il m’a recruté, il m’a garantit qu’aucun mal ne serait fait à la créature. Je pense qu’on peut lui faire confiance, n’importe quel amoureux de la Nature rêverait de pouvoir apercevoir une telle créature de légende ! Par contre, je ne sais rien de ceux qui l’accompagnent.

- C’est vrai qu’ils n’ont pas tous l’air très net, grinça Alrik, regardant suspicieusement ses compagnons de chevauchée. J’ai connu plus aimable compagnie, ajouta-t-il, dévisageant discrètement un énorme guerrier en armure noire et au visage couvert de balafres. Et que sait-on, de notre itinéraire ?

- Pas grand chose, tout ce que je peux dire c’est que Lumpa possède une carte, et que la Licorne semble vivre dans les montagnes. Remarquez, même si elle vivait au fin fond du plus profond des océans, je ferais quand même tout mon possible pour la voir ! fit-il, les yeux pétillants.

Le premier jour de voyage se passa sans encombre, si ce n’est une attaque de brigands qu’ils se firent un plaisir d’étriper. Ils en profitèrent pour se partager le butin trouvé sur les détrousseurs.

- Les pièces d’or sont très mauvaises pour le développement de la faune locale! expliquait Shedan, un grand sourire sur les lèvres et les poches lourdes d’or.

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Créé le 06/06/2008 à 11:24:19 - Modifié le 12/07/2008 à 16:12:15

A la tombée de la nuit, ils établirent le campement au pied des premiers contreforts de la montagne qui s’élevait devant eux, telle une forteresse imprenable sur laquelle ils allaient lancer un assaut désespéré. Alrik, le druide et le guerrier balafré furent affectés au plantage des tentes, tandis que les autres partaient chasser ou chercher du bois. L’inquiétant guerrier ne dit pas un mot, se tenant toujours à l’écart.

- Ce type est à peu près aussi gai qu’un cimetière dans une nuit brumeuse, susurra le druide à l’oreille d’Alrik.
- A voir sa tête, on se demanderait presque s’il n’en sort pas, du cimetière, railla Alrik.

Et ils partirent d’un petit rire étouffé.

Les chasseurs revinrent avec profusion de lapins et autres perdrix qu’il firent rôtir, ce qui s’avéra bien plus goûteux que les aussi infâmes que douteux bouillons de poisson de l’auberge de Silver Lake City !

Alrik et le druide se proposèrent pour tenir le premier tour de garde. Ils s’assirent donc près du feu tandis que les autres se terraient dans les tentes de toile. Shedan était un homme passionnant et passionné, et il fit un véritable cours à Alrik sur les animaux, il les connaissait tous et savait tout sur eux ! Tandis qu’il expliquait les principes fondamentaux de la danse nuptiale des Oiseaux-Serpent, des grognements se firent entendre dans la nuit.

- Des cochons sauvages ? demanda Alrik
- Non, des gnolls. Cinq ou six. Des mâles. Ils nous ont repérés ! dit Shedan, tendant l’oreille et prenant un air sérieux. Vite, prend ton arbalète ! Je vais te faire de la lumière, mais ce sera court, il faudra que tu en descendes le plus possible pendant ce laps de temps !

    Aussitôt, il mélangea deux poudres qu’il tira de ses bourses et les mit dans un petit sac de toile. Il fit ensuite tomber une goutte d’une étrange fiole sur le sachet et le lança en direction des grognements. Lorsqu’il toucha le sol, une étrange réaction se produisit et toute la zone fut envahit d’une intense lumière bleutée, dévoilant cinq gnolls qui s’avançaient vers le campement.

Vif comme l’éclair, Alrik décocha quatre carreaux. Deux gnolls s’effondrèrent, et un troisième gémit, probablement blessé, le dernier carreau vint se ficher dans un arbre. Aussitôt, le druide lança un second sachet. Les deux gnolls restant se ruaient déjà sur les deux hommes ! Alrik parvint à abattre le premier, mais il n’arrivait pas à toucher le second, et de nouveau la lumière se dissipa. Se fiant au bruit des pas, il tira à l’aveuglette et par chance il parvint à transpercer le crâne de la créature au moment même où elle se jetait sur lui ! Emporté par son élan, elle lui tomba dessus, le faisant choir sur le sol. Entendant le bruit du métal qui tapait contre le sol, le druide courut près du feu et revint  avec un tison enflammé. Sous la faible lumière vacillante de la torche, Alrik apparut, sur le sol, le gnoll couché sur lui.

- Oh, je dérange dans un moment d’intimité, peut-être ? fit Shedan, hilare.

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Créé le 15/06/2008 à 11:38:10 - Modifié le 12/07/2008 à 16:12:36

Le lendemain, les aventuriers repartirent dès l’aube. Excepté l’incident des gnolls, la nuit avait été plutôt calme. Ils attaquaient cependant les sentiers montagneux et l’environnement se fit bien vite plus hostile. Des hurlements se faisaient entendre de toutes parts, et l’avancée était lente et chaotique. Ils avançaient au pas, sur leurs gardes, l’épée à la main, prêts à riposter rapidement en cas d’attaque. Cependant, rien ne vint attaquer la troupe dans la matinée. Le soir en revanche, peu avant le coucher du soleil, des cris inquiétants se rapprochèrent dangereusement et soudainement, un énorme ogre sortit de la forêt et se rua sur le groupe, sa masse grosse comme un tronc d’arbre levée au dessus de sa tête !

- ça alors, quel merveilleux spécimen ! s’émerveilla le druide, je n’en ai jamais vu de cette taille là !

- Je ne pense pas que l’heure soit à l’étude de la faune, brailla Alrik, tirant sa lame, et si vous ne vous bougez pas rapidement, vous n’aurez même pas le loisir de l’autopsier !

Les chevaux paniquèrent devant cette abomination et deux guerriers tombèrent à terre. Les autres évitaient tant bien que mal les attaques du monstre. Aucun ne parvenait à l’approcher suffisamment pour le blesser et les arcs et arbalètes ne traversaient pas son épaisse peau.

- Il est trop rapide ! hurla Lumpa. Druide ! Fait quelque chose !

Shedan tira de la poudre d’une de ses bourses et en fit un petit tas dans le creux de sa main. Soufflant dessus, il l’envoya en un nuage de poussière au visage de la créature. Celle-ci, respirant le produit, se mit à chanceler et à pousser des grognements de douleur. Saisissant l’occasion, le guerrier balafré lui planta sa longue épée dans la cheville, et l’ogre s’étala de tout son long, dans un grand fracas. Toute la troupe se jeta alors sur la bête immobilisée et ils la massacrèrent jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un tas d’entrailles fumantes et sanguinolentes.

- Heu, bon, ça va, plus la peine de vous exciter, fit Lumpa, constatant d’un air dépité la frénésie de ses compagnons. Je ne pense pas que ces boyaux soient vraiment dangereux, vous pouvez les laisser en paix.

Ils récupérèrent le peu de viande comestible qui restait sur le cadavre, puis fabriquèrent un brancard pour un guerrier qui s’était brisé la jambe en tombant de sa monture.

Ils continuèrent à avancer lentement, et plantèrent le campement à la tombée de la nuit.

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Créé le 15/06/2008 à 11:41:21 - Modifié le 12/07/2008 à 16:11:34

Alrik était cette fois affecté à la recherche du bois, le druide à la cuisine. Courbé dans les buissons à la recherche de petit bois, il surpris Lumpa et l’un de ses compagnons en plein conciliabule.


- On approche, murmura le chasseur, si tout va bien, demain vers midi on devrait arriver à sa caverne.
- Il faudra faire vite, et il serait sage d’éliminer ce druide le plus rapidement possible, il sera une gène pour nous, et pourrait se mettre entre nous et notre proie.
- Non, nous devons attendre d’être devant la licorne pour le mettre hors d’état de nuire, il connaît très bien les créatures qui vivent par ici et pourrait encore nous sortir d’un mauvais pas, comme avec cet ogre. Mais il ne faudra pas éveiller ses soupçons, il ne doit rien avoir le temps de voir venir ! Quoi qu’il arrive, j’aurai la tête de cette licorne, et ce sera mon plus beau trophée! ajouta-t-il. Vous n’aurez qu’à vous partager les restes, vous en tirerez un bon prix auprès des magiciens et alchimistes.


Les deux hommes partirent alors d’un petit rire grinçant et sournois.


C’était prévisible, pensa Alrik. Comme si un chasseur pouvait rechercher une telle créature juste pour le plaisir de la rencontre ! Aveuglé par son excitation, Shedan c’était fait berné comme un enfant !


Il se retira discrètement et repartit vers le campement. Il dut cependant attendre d’être seul avec lui lors de leur tour de garde pour lui parler. Il lui expliqua alors la situation.


- Quelle infamie ! susurra le druide d’un ton acide. Ah ! Je me suis bien fait avoir. Alrik, écoute-moi, on ne peut pas le laisser faire, il faut qu’on le devance ! Ecoute, voici ce qu’on va faire, murmura-t-il avant de lui exposer son plan.

Tandis que la lune était haut dans le ciel, deux des acolytes de Lumpa vinrent remplacer les deux gardes. Alrik et son compagnon feignirent de retourner dans leur tente, mais juste avant de l’atteindre, ils changèrent de direction et se cachèrent dans les buissons.


- C’est maintenant que ça devient palpitant, chuchota le druide, les sourcils froncés. Dès que tu auras la carte, rejoint-moi à l’endroit convenu, j’aurais préparé les chevaux.
- Mais comment comptes-tu détourner l’attention des gardes ? demanda Alrik.
- Ne t’en fait pas pour ça, j’ai plus d’un tour dans mon sac ! fit le druide, portant la main aux bourses pendues à sa ceinture et arborant un sourire sadique. Allez, bonne chance !


Les deux hommes se séparèrent. Alrik se dirigea furtivement vers la tente de Lumpa, et après s’être assuré qu’il n’y avait personne dans les environs, il passa la tête sous la toile. La tente qui était un peu plus grande que les autres accueillait trois personnes, et Lumpa y dormait, escorté dans son sommeil par le grand guerrier balafré et un autre chasseur. Il chercha des

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Créé le 12/07/2008 à 16:11:15 - Pas de modification

Les deux hommes se séparèrent. Alrik se dirigea furtivement vers la tente de Lumpa, et après s’être assuré qu’il n’y avait personne dans les environs, il passa la tête sous la toile. La tente qui était un peu plus grande que les autres accueillait trois personnes, et Lumpa y dormait, escorté dans son sommeil par le grand guerrier balafré et un autre chasseur. Il chercha des yeux la carte, mais ne trouva rien. Il supposa qu’elle devait être dans la besace de cuir du chasseur,et il approchait la main pour s’en emparer quand soudain un cri déchira le silence de la nuit et réveilla tout le campement!

Alrik se plaqua contre le sol, tandis que les occupants de la tente se ruaient à l’extérieur, l’arme à la main. Ne prenant pas le temps de réfléchir, il sauta sur ses pieds, fouilla dans les affaires du chasseur et trouva enfin le rouleau de parchemin. Il sortit à toutes jambes et courut à l’endroit convenu tandis que des bruits de combat se faisaient entendre. Shedan n’était pas là et Alrik s’inquiétait.

Après quelques minutes d’une insoutenable attente, le druide arriva enfin au grand galop, tenant le cheval d’Alrik par la bride.

- Vite, grimpe, on n’a pas le temps ! beugla le druide.

Alrik sauta sur sa selle et partit à toute vitesse derrière son compagnon. Enfin, au bout de quelques minutes, ils ralentirent un peu.

- Que s’est-il passé ? demanda Alrik, haletant.
- Des gobelins, toute une troupe, ils devaient être des dizaines! Ces sales bêtes prévoyaient apparemment de faire rôtir nos montures, je suis tombé nez à nez avec elles tandis que j’approchais des chevaux! Je me suis débrouillé pour les attirer vers les gardes, histoire de faire diversion. Seulement maintenant ils vont remarquer très rapidement notre absence, et ils seront probablement bientôt à notre poursuite. C’est le moment d’étudier la carte !
- Là voilà, fit Alrik, déroulant le parchemin.

C’était une carte dessinée à l’encre noire, tracée d’une main tremblotante et mal assurée, mais déterminée. Ils repérèrent facilement l’endroit qu’ils cherchaient, car il était marqué d’une paire d’ailes et d’une annotation qui ne laissait planer aucun doute.

- Hum, ce n’est pas tout près, et je ne suis pas sûr que nos chevaux pourront aller jusqu’au bout. Mais peu importe, on doit se dépêcher!

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Créé le 12/07/2008 à 16:17:04 - Pas de modification
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