Articles de Azrahen - Divania Cauchemardes
Retour au site de Azrahen
Article précédent - Article 114 sur 168 - Article suivant
Divania Cauchemardes
 
 
 
Mes cauchemars sont des havres de paix, de fines particules lunaires amassées en un seul point de l'univers où je me recueille et m'inspire pour rendre la réalité plus savoureuse jusqu'à la prochaine nuit. Les portes sont closes; aucune lumière ne filtre. Donc cette noirceur infinie je m'extasie. Oh combien le jour est rude et brulant là où est la nuit douce et fraiche. M'endormant paisible dans la nuée brumeuse, je rève. Aucune infamie ni de miasme infect n'atteigne cette beauté céleste. Ici règne mon imagination, un rapport réciproque entre deux êtres identiques. La peur n'existe pas. Dans mes cauchemars, je vois une prairie verdoyante et surgissant d'une clairière ombragée, un cheval noir s'élançant vers moi. Il veut être monté, son poil est doux sa crinière valse au vent avec de grands yeux sombres brillant au clair de lune. Il part au galop, me conduisant au crépuscule. Un doux mistral parcourt mon visage. Ce rève noir, mon seul espoir au sein de l'obscurité envahissante. Dans la pénombre je m'enfuis de cette réalité décadente, avec mon fidèle destrier qui ne me quittera jamais. Gambadant liberés de toute oppression; atteignants les plus hauts monts, ci et là parsemés de neige. Il me conduit à un sanctuaire, au sommet d'un pic  il s'arrete net. Tombant au sol, affligé d'un mal incurable. Je reste à ses cotés, regardant la sublime créature agoniser. Des larmes perlent le long de son museau, son regard devient terne. La bête sans vie heurt l'herbe blanche. Je l'étreins une dernière fois, jusqu'à mon prochain sommeil, où ses beaux sabots viendront encore et toujours, fouler cette plaine irréelle.
Publié le 21/11/2010 - Pas de modifications
Retour au site de Azrahen