Le Triomphant Démon Et La Vierge Déchue
Il marche dans la rue seul parmi les pénombres
L'homme lève la tête mais n'apercoit rien
Devant un cadavre assoiffé par la faim
À l'homme il prend la main et jusqu'aux catacombes
Restitue sa chaleur la source de ma vie
Dont je n'ai plus besoin prend-la je te la lie
Et fait tout comme moi ce don aux innocents
Ma douce torture qui m'a tant fait souffrir
Oublie-la mon amour puisque tous mes désirs
Ne seront que les tiens ceux coulant dans mon sang
Ce n'est plus important tu es auprès de moi
Oppresseur de ma vie je serai juste à toi
Ensemble nous sommes à jamais condamnés
Usurpateur de ma vue tu m'as gracié
Remet-moi à présent ce que j'étais avant
Je ne supporte plus subir tous leurs regards
Est devenue ma peine mais pourtant je t'aime
N'aurai-je donc jamais tout ce que toi tu es
Sur les braises elle l'avait dit je brulerai
Un papier sacré d'où provient ma peine
Il me tarde d'être calciné avec toi
Surement mon coeur l'est déjà depuis longtemps
Mes cendres seront blanches et tous verront alors
Ô diable mes cicatrices du haut firmament
Reçues comme tous ceux qui m'ont jugés avec tord
Tu n'es pas Dieu c'est toi l'abomination
Le triomphant démon et la vierge déchue
Que je ne désire plus tu es hors de vue
Je deviens sourd aux mensonges de vos sermons
Triomphant démon emmènes-moi dans ton monde
Afin que j'y trouve cette terre féconde
Où nous pourrions vivre nous les deux démons
Les triomphants démons et la vierge déchue