Le Cristal Chantant 2
Chapitre 40 - Démons Intérieurs
Après la petite guerre de Vincianne contre Ramkahen, et maintenant que l'enquête sur la série de meurtres précédés de viols, le Roi Phaoris convoque le régiment de Volhkar afin de peut-être l'en remercier...
Volhkar: Comment?! Partir?
Roi Phaoris: Oui, vous nous avez été très utiles mais il est temps pour vous de quitter Ramkahen. Nous pensons que c'est vous qui avez amené les problèmes. Il faut nous comprendre, Ramkahen a toujours été une ville paisible.
Volhkar: Paisible?! Et l'affaire de meurtre résolue?!
Roi Phaoris: Cela faisait baisser le chômage.
Volhkar: Et la guerre contre les Neferset à quelques mètres?!
Roi Phaoris: Il faut bien faire la guerre pour aspirer à la paix.
Volhkar: Et la prostitution de ta génitrice?
Roi Phaoris: Il faut bien amasser un peu d'argent du peuple.
Luvenis: Mais ! Zylpher n'est pas en l'état de marcher !
Roi Phaoris: Rassurez-vous, il sera transféré dans le centre médical Hôtel Diable, qui se situe en plein désert, parmi les crocodiles.
Luvenis: Mais c'est affreux !
Roi Phaoris: Oh et vous n'êtes pas contente? Je me donne du mal pour vous et voilà comment vous me remercier? Ingrats ! Vous allez être expulsés de la ville !
Luvenis: Je ne m'en irai pas sans Zylpher !
Roi Phaoris: Ah très bien, vous le prenez comme ça? Alors vous allez être exécutés !
Volhkar: Aucune loi n'autorise une telle chose ignominie !
Roi Phaoris: La loi ! La loi ! C'est la loi qui va vous foutre dehors ! *tapote dans ses mains*
Un bout de mur s'effondre alors, et un homme en costume ridicule apparaît.
Dredd: JE SUIS la loi !
Volhkar: Fuyez !
C'est ainsi que le groupe se mit à fuir la salle royale, c'est à ce moment qu'un étrange étranger vint à leur rencontre...
???: Je me nomme Harrison Jones. Laissez-moi vous aider.
Volhkar: Seulement si t'as un moyen de sortir d'ici !
Harrison: C'est le cas. Venez avec moi.
Il les emmena dans un large hangar où résidait l'engin qui leur permettrait de s'échapper de la ville... enfin, c'est ce qu'ils esperaient...
Harrison: Voici mon vaisseau.
Volhkar: Ah ! Enfin quelqu'un de bien équipé !
Harrison: *soulève le drap recouvrant son transport* Je vous présente l'outil de mes réussites !
Volhkar: Qu'est-ce que c'est que cette merde?!
Harrison: Une merde qui m'a sauvé la vie !
Volhkar: Mais c'est...
Lanaé: ... Un frigo?
Harrison: Ce n'est pas un simple frigo. Je l'ai considérablement modifié: c'est un frigo tuné. Et en plus, en cas d'accident nucléaire, on a plus qu'à s'enfermer dedans.
Kraggen: Pour éviter l'onde de choc?
Harrison: Ah non, pour éviter la radioactivité.
Volhkar: Mais qu'est-ce que tu m'racontes là ?!
Harrison: Je viens du futur.
Volhkar: Et mon cul c'est du poulet?
Harrison: Ce le sera bientôt.
Volhkar: Comment?!
Dredd: *fracasse le mur* Voici la loi venir en ces lieux de perdition ! La racaille je vais la virer au karcher !
Lanaé: Oh mon dieu ! L'homme en accoutrement ridicule est là !
Harrison: Vite ! Tous dans l'frigo !
Luvenis: Mais Zylpher !
Lanaé: On reviendra le chercher plus tard, il saura se défendre à son réveil ! Et puis si nous restons la mort par karcherisation nous attend !
Luvenis: Effectivement, dépêchons-nous alors de partir d'ici.
Ils purent fuir de justesse de la ville. Mais ne sachant pas où se réfugier, le groupe suivit l'inconnu qui les conduisit jusqu'à une immense pyramide qui semblait être gardée au vu des quelques campements installés aux alentours des portes principales, mais ils étaient à trop haute altitude pour vraiment apercevoir de qui il pouvait s'agir. Le frigo volant entra donc dans la structure par un autre passage très étroit, mais garantissant aux membres du groupe une entrée discrète. Arrivés à l'intérieur de la pyramide ils descendirent du véhicule, et inspectèrent l'endroit...
Luvenis: Waouh... Ceci doit être là depuis tellement de siècles, voir de millénaires.
Harrison: Je n'ai pas pu en être sûr, même après analyse des pierres. Mais depuis que ces pilleurs de tombes sont venus l'endroit a beaucoup changé...
Kraggen: Oh regardez ! Qu'est-ce que c'est?
Le paladin s'était arrêté devant une pierre rectangulaire gravée de petits symboles dorés.
Harrison: *examine la trouvaille* Hum... Je n'ai jamais rien vu de semblable... Il faut que je l'étudie !
Nataara: Il commence à se faire tard, la nuit va bientôt arriver.
Lanaé: Non n'avons qu'à préparer un campement d'infortune, et nous reposer la nuit ici. Sommes-nous au moins en sécurité?
Harrison: Oui, les pilleurs ne descendent jamais la nuit.
Kraggen: Ah ouais? Et pourquoi ça?
Harrison: Oh, c'est juste à cause de quelques esprits vengeurs d'une ancienne tribu de sauvages cannibales qui chaque nuit errent et dévorent les corps et les âmes des imprudents qui ont osé pénétrer leur territoire...
Kraggen: Oh non, c'est un truc horrible !
Harrison: Mais non, mais non. Vous pouvez vous endormir en toute quiétude, je resterai éveiller et si jamais un vilain esprit voulant se nourrir de vos chairs venait à montrer le bout de sa truffe, il aura à faire à moi !
La nuit tomba, et la tombe nuita. Harrison tentait toujours de trouver un sens aux figures gravées sur la stèle...
Harrison: Tous ces chiffres, ils doivent bien avoir une signification... 11, 13, 666, 69, 2012, un A, un Y, un O, un K, un Z, un R, et un S... Quel peut bien être le message?
Pendant que le vieux étudiait, Kraggen essayait en vain de s'endormir, son esprit ne cessait de penser à l'abominable histoire de l'archéologue...
Kraggen: *se murmure à lui-même* Ressaisis-toi Kraggen, tout ça c'est pour faire peur aux pilleurs, c'est pas vrai. Tout ça n'est pas vrai... pas vrai... pas...
Il s'arrêta net quand au loin, dans la pénombre envahissante des lieux, il lui semblait apercevoir un visage le fixant.
Kraggen: *continue ses murmures d'une voix que la peur lui faisait tressaillir* Ce n'est pas réel, ce n'est que mon imagination qui me joue des tours. Ah Kraggen tu as toujours eu une grande imagination...
Mais malgré ses paroles, les contours de la sombre silhouette ne cessaient de se clarifier. Elle grandissait au fil des secondes, comme si la distance entre le paladin et l'illusion s'amincissait, comme si la terreur que suscitait l'apparition s'échappait un peu plus à chaque battement de paupières de la simple invention dont le paladin croyait être victime.
Kraggen: Il n'y a rien, il n'y a rien.... Maintenant je vais fermer les yeux, et quand je les ouvrirai, il n'y aura rien.
Ses paupières devinrent closes...