Articles de Asteroth - Bijou de technologie
Retour au site de Asteroth
Article précédent - Article 6 sur 27 - Article suivant

 

 

Quand je vois ce qui se fait de nos jours, je ne peux m’empêcher de m’émerveiller, et de tenter de vous faire partager ce sentiment, en vous décrivant toutes ces innovations. La mise en page vous sera peut-être fastidieuse, mais elle aura le mérite de mettre en parallèle les quelques domaines dont je parlerai.


Il existe une machine capable d’apprécier l’esthétique, d’une œuvre comme d’un visage. En un instant, elle mesure, compare, délimite les différents éléments dont ils sont composés, et décortique aussi leur organisation. Elle peut éventuellement compiler toutes ses données pour les recouper avec des données déjà existantes, puis délivre un degré d’esthétisme en fonction des paramètres dont elle est calibrée.

Il existe une machine capable de déceler le stress, l’anxiété dans le moindre échantillon de voix. Le sarcasme, le mépris, l’ironie, la gaieté, rares sont les états d’âme qui peuvent lui échapper. Même le mensonge est une notion qui lui est accessible. Elle analyse le spectre sonore, et dénote toute irrégularité suspecte. Lorsqu’elle possède des échantillons préalables relatifs au sujet, ses performances s’accroissent significativement.

Il existe une machine capable de prédire l’avenir. Evidemment, elle est bien loin d’être infaillible sur toutes les questions que l’on se pose, mais ses calculs et estimations sont déjà époustouflants. Allant de la simple prédiction de la trajectoire d’une pierre négligemment lancée en l’air à celle d’une particule chargée plongée dans un champ électromagnétique, en passant par le calcul de la distance entre deux espaces abstraits inconcevables pour l’esprit humain. Ce type de machine ne s’arrête pas là. Selon un autre type de fonctionnement, elle peut permettre de pressentir évolutions, comportements, réactions en un temps parfois ridiculement court, par des raccourcis astucieux et sous-jacents. Certes, le taux d’erreur qu’elle engendre ne peut pas être négligé, mais sa contribution a été, est, et restera indispensable pour aborder n’importe quel concept.

Il existe une machine capable de stocker une quantité faramineuse de données. Des temps, des espaces, des formules, des itinéraires, des littératures, des biographies, des histoires, des concepts, des raisonnements, des réflexions personnelles, un flux si important qu’aucune autre machine ne pourrait les contenir, si important que ces données ne sont pas toujours restituées à temps lorsqu’elles sont demandées. Une machine fragile, où les pertes ne sont pas rares.

Il existe une machine qui communique avec ses semblables, une machine au cœur d’un réseau ultradense d’informations, dont les tentacules ne sauraient être supprimées d’un seul coup, tant ce réseau s’étend à travers le monde. Une machine dont le débit ne fait qu’augmenter avec le progrès, et qui fournit à la planète une unité étonnante. Elle est le vecteur d’un nombre inimaginable d’idées, bien qu’elle ne fasse pas circuler que le meilleur d’entre elles.

Il existe une machine capable de simuler, de créer des modélisations d’une incroyable précision en un temps record, en permanence, sans cesse et sans cesse renouvelées, sans dépenser excessivement d’énergie. Elle recréé sans effort toute expérience du quotidien, sur demande, sans souci de configuration préalable.

Il existe enfin une machine dont la capacité de calcul est si incroyable qu’elle sait qu’elle existe. Elle ne possède pourtant qu’un unique processeur, d’une complexité inégalée. Une puissance si grande que l’on se demande si elle n’a pas quelque chose en plus, si son simple mécanisme suffit à expliquer qu’elle sait.

Je pourrais trouver encore un million de ces machines si particulières.
Elles font partie de notre quotidien, nous en rendons-nous seulement compte ?
Elles demeurent secrètes, cachées, et pourtant juste sous nos yeux.
Car toutes ses machines ne constituent en réalité qu’une seule et unique machine, la seule capable d’être et de combiner toutes les précédentes
Pour qu’elle se perfectionne jusqu’à ce que nous constatons aujourd’hui, il aura juste fallu attendre sept millions d’années.
Son procédé de fabrication ? L’évolution.
Son nom ? L’Homme.
Publié le 12/09/2008 - Pas de modifications
Retour au site de Asteroth