Théâtre fantôme
Tu me hantes, le sais-tu?
Même si les vers ont repris le dessus.
Ton regard, j'ai gardé au tréfonds
De mon âme à en perdre la raison.
Ces fugaces années, ce temps révolu,
Je voudrais revivre ce passé perdu.
Hélas, près de moi, immobile,
Maintenu par l'artifice de ces fils.
Ah la complainte énamourée!
Tu me dirais combien je suis grotesque!
Et tu n'aurais pas tort de te moquer
De moi, la sardanapalesque.
Cessons de rire, je sais que tu veilles,
Je te ferai revenir par un subterfuge
Et ensemble, le jour de ton éveil,
Nous ne craindrons plus les déluges.
Entends-tu? L'atellane hérisse
Les simagrées d'autrefois
Et nos carnets satiriques
Seront scellés une dernière fois.
Carnessa N. S'.A.