Articles de Cr-0-Ny - Prologue - Parum, 10 ann?es de gal?re
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Une voix se fit entendre, résonnant au travers tout le train. L'hôtesse était formelle, le terminus était proche. Je n'étais pas heureux, loin de là, d'avoir eu à quitter ce bon vieux Pioneer II. Mais ce n'était pas comme si j'avais eu le choix. Tyrell avait été forcé de nous muter, pour éviter que nous ne perdions définitivement tout. En effet, la fin du Pioneer était proche. Il avait été, parait il, considéré non productif, et placé dans la catégorie "Colonie désaffectée". Une chose bien triste à entendre et à admettre, mais néanmoins vraie. Le directeur avait fait tout son possible, mais rien n'y avait fait. Il se devait de faire évacuer les lieux, et ce, au plus vite. Les plus jeunes recrues étaient celles qui devaient partir en premier, les anciens, plus tard. Cette bonne vieille Ragol, je ne la reverrais probablement plus jamais. Oui, jamais.. . Légèrement intrigué par ce à quoi pouvait bien ressembler ma nouvelle colonie, je me décalais légèrement, afin de pouvoir lorgner à la fenêtre. Je ne pouvais pas la voir d'ici, mais j'avais cependant une vue splendide sur une magnifique planète bleue, entourée de nombreux satellites, et dont la surface semblait très industrialisée. Je pris alors un petit objet carré, et me mit à appuyer dessus. Une légère lumière s'en dégagea, puis une sorte d'écran, semblable à ceux des nombreux livres éléctroniques achetables un peu partout. Je posais mon doigt sur l'image, changeant alors celle ci. En fait, j'étais à la recherche d'informations sur cette planète, à l'intérieur de mon tout nouveau "Le petit Guardian pour les nuls", que j'avais acheté juste avant de partir, pour la modique somme de 10000 mesetas. Une affaire, si vous voulez mon avis. Il m'avait coûté toutes mes économies, mais au moins il était utile. Je trouvis rapidement les informations recherchées.

-"Parum, huh.. une planète Cast, ça doit être pas mal là bas! faudra aller y faire un tour."

Je refermis alors l'appareil, et fixait à nouveau la planète au travers de la vitre. C'était vraiment beau, vu d'ici. Je m'approchais un peu plus de la vitre, puis eu alors l'impression de me rapprocher, lentement, mais sûrement, de la dite planète. Puis, j'eus comme l'impression que le wagon n'avançait plus aussi vite qu'avant, et qu'il commençait à pencher.. ce ne fut que lorsque, via la fenêtre opposée, j'apperçut l'autre partie du train continuer sans moi, que je compris alors ce qui m'était arrivé. Mon wagon s'était décroché, et j'érrais désormais dans l'espace. Je tentais d'utiliser ma radio, mais, malheureusement, mon système freeza à ce moment. Je me mangeais alors une erreur 404, me déconnectant automatiquement. Je sombrais, dans le noir total, et absolu.


Lorsque je me mit à redémarrer, j'étais crashé sur ce qui ressemblait à un assemblage de rochers. Le wagon était dans un sale état, et ma radio ne voulait plus fonctionner. Un rapide coup d'oeil sur l'environnement qui m'entourait m'amena à penser que j'avais échoué sur Parum. De larges étendues vertes, à perte de vue, mais, bizarrement, aucune tour ne pointait au loin. Mon malheur m'avait poussé à atterrir sur la face la plus sauvage de la planète, à des lieues de la première ville. J'étais seul, virussé, et totalement désemparé. J'eu soudain une idée digne d'un génie! mon petit guide du guardian pour les nuls pourrait sûrement m'aider à trouver ma route! je m'empressais alors de le chercher, avant de le trouver, totalement écrasé par une lourde caisse de couleur grise et bleue. L'appareil qui m'avait coûté toutes mes économies était déglingué. J'étais définitivement foutu. Je me serais bien mit à pleurer, mais les larme ne vinrent pas. A la place, se furent des gouttes de café qui s'écoulèrent. Le réservoir de la cafetière avait été percé dans la chute, et le liquide noir et visqueux coulait désormais sur mes jambes artificielles.  Mon gps ne contenait aucune donnée sur cet endroit (et aurait de toute façon foiré même si il les avait contenues) et j'étais donc.. dans la merde. Pendant des jours et des jours, je resta ici, sans bouger, à parler avec ma nouvelle amie, la caisse grise et bleue, à propos de Sandji, du Pioneer, des Big mags, des Boomas.. jusqu'à ce qu'un troupeau d'étranges bestioles, moches, quadrupèdes, avec une grande gueule et un cri de cochon égorgé, ne vienne s'en prendre à moi et à mon campement. Les petits ne me posèrent pas franchement de problème, mais le gros qui vint juste après me chargea avec une force telle que moi et mon amie la caisse firent un vol plané de quelques kilomètres au Nord.. ou au Sud.. ou peut être à l'Ouest.. en fait j'en sais rien, mais on l'a fait! A partir de ce moment là, j'ai érré avec ma caisse pendant au moins 5 ans, sans jamais croiser âme qui vive dans ces foutues plaines.


Jusqu'au jour où, enfin, le miracle s'accomplit. Au détour d'une forêt, j'aperçut ce qui ressemblait à un camion. Mes parts pleines de mousses et autres végétaux, complètement rouillées, la caisse sur le dos, je m'approchais en courant du véhicule et fit la rencontre de Marcel, le marchand itinérant. Si si, vous savez ce Cast à lunettes, habillé en rouge avec un chapeau à la con, que l'on croise un peu partout où il devrait pas être.. Marcel quoi! Constant mon état de délabrement plus qu'avancé, il me vint en aide, me procura un anti rouille, m'aida à récurer mes parts, et enfin, me fit monter dans son camion (hmm le vilain) en direction de la capitale. Quelques heures plus tard, je rejoignais la civilisation, après 5 ans de vie sauvage. Je remerciais alors Marcel, mais celui ci ne me laissa pas partir, m'indiquant qu'il n'avait pas fait tout cela gratuitement. Je dû me séparer de mes armes, de mes parts, et même de mon amie la caisse, afin d'obtenir de l'argent. Pour ne pas me laisser nu, il me refila tout de même des parts de très mauvaise qualité, bonnes pour le recyclage, et partit. J'étais désormais de retour à la vie civilisée, mais me rendit bien vite compte que l'argent amassé.. ne suffirait jamais pour rejoindre la Guardian Colony. J'eus bien tenté de trouver du travail, mais les Casts de Parum, me considérant obsolète, me méprisaient. Je ne trouvit aucun travail, ni aucun ami, rien. Pire même, la plupart des gens m'évitaient, la rumeur que j'étais virussé s'étant déjà rapidement propagée. La belle planète Parum, qui autrefois m'apparaissait comme un rêve, était désormais un véritable cauchemar. Je vécu ce cauchemar pendant 5 années de plus, vivant dans la rue, devenant de plus en plus obsolète et virussé chaque jour. Elle était loin, la gloire passée, le R.E.S, Tyrell, Sandji.. j'ai de nombreuses fois, au cours de cette période, pensé à la déconnection finale, ne plus jamais redémarrer. Mais même lorsque j'éssayais, ce foutu système trouvait toujours moyen de redémarrer tout seul. Ma vie était devenue, plus qu'avant encore, un Epic fail.

Publié le 16/01/2009 - Pas de modifications
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