J’avais une question qui commençait à me turlupiner et j’ai finis par la poser à mon voisin le sri lankais : « Est-ce que ses pensées, et ses rêves sont en anglais ou dans sa langue natale ? » Eh bien figurez-vous qu’après dix ans passés dans le pays, il pense et rêves dans les deux langues. Je n’ai pas pu lui soutirer de proportion mais en tout cas il m’a dit qu’il était parfois plus facile d’exprimer des concepts ou des idées en anglais plutôt que dans sa langue natale. Amazing !
Et maintenant le restaurant japonais ! Tout d’abord c’était très bon, étonnant et spécial, mais intéressant. Ils nous ont servi des bières blondes légères, je n’aime pourtant pas énormément la bière mais ce fût la boisson du repas et c’est plutôt bien passé. Ensuite nous avons eu droit à une soupe en apéritif, et amuse-bouche de chips de fruits de mer. On a commandé chacun quelque chose de différent et on a partagé tout ça, en piochant un peu dans tous les plats. Donc j’ai pris de sushis, en fait ce sont un amalgame de riz blanc surmonté d’une fine tranche de poisson cru. Il y avait de la crevette, du saumon et un poisson blanc. Je n’ai même pas pu gouter de tous les types. Il y avait des sashimis, ce sont uniquement des tranches de poisson cru. J’ai gouté aussi de la viande, je crois du bœuf, dans une merveilleuse sauce épicé, la viande fondait dans la bouche, vraiment délicieux. Et enfin, est arrivé un plat recouvert d’un truc bizarre qui bougeait ! On aurait dit des minuscules crevettes qui se débattaient ! Il s’est avéré que c’étaient de fins morceaux de thon, qui chauffés et versés sur le plat, continuaient de crépiter… Très amusant. Ce plat était constitué de légumes, noodles, calamar, crevettes et beaucoup d’oignons… Enfin, le plus étonnant sont les moules, elles font cinq fois la taille de nos moules françaises. Bref, cet assemblage de saveurs et de produits différents est difficile à digérer, (même pour moi qui mange de plus en plus épicé ici), le dessert était bienvenu, ainsi que le saké ! Ils ne proposent que cinq desserts. J’ai pris une glace au thé vert, servi avec une grosse tige de menthe et donc du saké, amené chaud dans une petite jarre. Cet alcool n’est pas fort contrairement à ce que l’on croit, entre 20 et 30° je pense. Il ressemble à la vodka mais en plus subtil et réellement meilleur à boire seul. Je suis ressorti enchantée par le repas, même si nous n’avons pas beaucoup parlé, j’ai pu apprécier le fait d’être capable de rire de bon cœur en entendant Yves (le mari de Séverine) raconter des situations cocaces en anglais aux amis de sa femme. Bref, c’est pas bien glorieux mais ça fait plaisir de commencer à pouvoir suivre une conversation.