C'est la plus sauvage de nous toutes ... nous avons toutes une crainte certaine envers elle ...Elle qui des sa naissance apporta la mort avec elle ... il n'est pas bon présage d'être une fille née de la mort de sa mère ... Elle est comme ma soeur née à 10 lunes de mes soeurs et moi même... elle a son regard doré qui me transperce à chaque fois qu'elle me regarde ...elle est silencieuse ... On se bat souvent mais elle perd souvent quand mes soeurs se joignent à moi ... Seule contre elle je n'ai aucune chance .Elle vise les points faibles ... Elle mord ,elle griffe , elle lacère radicalement son adversaire .Cela fait parti de notre apprentissage de nous battre entre nous mais Lundria ... Ne sait pas limiter ses coups ... Elle nous fait mal .Elle tue tous les animaux pour se faire des peaux qu'elle taille et tanne afin de se vétir, sa hutte est remplie de peau de bêtes sauvages.

Après son adolescence ... Lundria est devenue magnifique, sa chevelure rousse qui dégringolait en cascade autour de ses reins ...elle n'avait jamais coupé ses cheveux ... ses yeux dorés et sa peau matifiée par le soleil ... elle aimait se lover sur un tapis de mousse au soleil lors de ses repos courts ... car c'était une erreur de croire que Lundria savait se reposer ... elle guettait sa proie ... tel un felin aux dents de sabre ... elle savait appater le male mieux que quiconque ... malgré son dégout pour eux ... c'était une amazone qui faisait partie des traqueuses ... celles qui chassent mais qui jamais ne toucheront au butin .Elle avait obtenu pour héritage une dague éffilée ... Nous savions toutes que lorsque Lundria la sortait c'était pour en faire un usage précis ... retirer la vie .

Lundria aimait les femelles. Je l'ai su bien plus tard ... la vile féline avait décidé de mettre le grappin sur sa nouvelle proie ... moi ! Elle a joué avec moi ... Elle a rodé avec une certaine finesse ... une nuit elle s'est glissée dans ma couche et je ne l'ai pas repoussé ... il est vrai que j'étais folle d'elle ... Elle passait beaucoup de temps avec moi comme une troisième soeur ... Alinaès et Aliénora n'aimaient pas cela ...Je passais mes journées avec la traqueuse ...C'est elle qui pour la première fois a tressé mes cheveux avec du fil d'argent et des plume blanches.Elle savait rendre beau ce qu'elle touchait comme elle savait détruire les personne qu'il rencontrait.

Chaque battement de son coeur me donnait joie mais la joie fut de courte durée...Lundria avait cédé à sa passion pour moi et sa raison refusait d'obeir à sa décision ...

J'ai vécu dans la terreur en silence chaque nuit elle rodait autour de ma hutte avec sa dague ... j'entendais ses pas froler les herbes hautes. Parfois elle soufflait des mots à travers le vent qui m'apaisait ... la chasseresse ne m'a pas donné de répit ... ma mère s'est apperçut de mes tourments ...

Elle s'est levée une nuit car elle avait deviné que la nuit était le lieu de ma peur .Mais elle savait que c'était Lundria la fautive, depuis longtemps , elle voulait en avoir le coeur net ... Mes deux soeurs dormaient passiblement toutes les nuits ...rien ne les avaient frappé .

Ma mère cette nuit là, attrappa Lundria par sa tunique de peau sauvage et l'emmena hors du camps ... Au loin des bruits de coups  et de cris étouffés me faisait frémir au fond de ma couche cette nuit fut encore plus horrible que les autres car je savais que la reine encore jeune ne se laisserait jamais dépasser par une jeune traqueuse ... un silence mis fin aux bruits sourds ...

Le lendemain Lundria ... était partie en traque dans la ville voisine ... et ma mère était partie à la recherche de ressources pour la tribu avec sa garde personnelle. Durant 10 lunes, je ne les ai pas revu  pour la tribu ces absences étaient normales mais pour moi ...

Je n'ai su que plus tard ce qui s'était passé ... ma mère avait amoché sérieusement Lundria avec un coup de Dague dans la cuisse, elle a perdu beaucoup de sang ...Ma mère avait des contusions au visage et il lui fallait partir pour cacher son visage des siennes .

Lundria et ma mère revinrent avec une lune d'intervalle comme si rien ne s'était passé .

Chaque soir j'entendais Lundria et ma mère se parler avec animosité ...ma mère levait le regard sur elle et Lundria se recroquevillait comme un fauve qui tente de s'absoudre des ses erreurs auprès de l'alpha.

Puis Lundria est partie, un jour ... Et moi je l'attends en silence ...

J'aimais ce que Lundria faisait vivre en moi ... Mon corps s'est transformé en une enveloppe vide pendant plusieures lunes .

Je ne sais où se trouve Lundria mais je sais que parfois le vent qui transportait ses paroles me caresse le visage comme une lente plainte amoureuse . Les plumes de ma chevelure me carressent le cou comme ses baisers brulants d'autre fois. Je ne pourrais jamais oublier cette douce terreur passionnée qui habitait en moi et le gout du sang qui envahissait ma bouche lorsqu'elle était là, Lundria me faisait sentir vivante plus que jamais.

Lundria la sauvageonne sait où je me trouve car elle m'a traqué pendant si longtemps et je sais qu'elle ne me laissera pas vivre en paix.