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Un monde cruel que celui-ci. Chiens qui vous grognent dessus méchamment dans la rue, petites vieilles qui vous agressent du regard, portes d'ascenseur écrabouilleuses... Que sais-je encore ? Tout le quotidien se ligue contre vous, de la machine à café qui vous brûle les doigts à la simple enveloppe aux instincts vampiriques. Chienne de vie, diront certains. Non, pas chienne. Saleté, encore, ça peut aller, même si la saleté ne part qu'au moyen d'un aspirateur à monotonie trop défectueux pour ne pas vous faire mal, pour ne pas vous tenter de vous agresser, lui aussi. Ah la monotonie. Le gris d'un temps maussade où l'on est à peu près sûr de se recevoir la foudre sur le nez, uniquement le sien, bien entendu.

Vous imaginez un seul instant une vie sans tout cela ? Une vie où les ascenseurs ne piquent plus de crises, où les chiens s'inclineront sur votre passage et où les vieilles peaux souriront d'un sourire flasque et pleins de rides ? Si c'est ce que vous vivez, vous êtes surement morts et en train d'errer dans les méandres d'un paradis incertain. Je vous conseille un check up complet au plus vite.

Bien sur, c'est trois faits ne sont qu'un exemple parmi d'autres. Une goutte d'eau dans un verre d'alcool. Ou une goutte de plus dans un verre d'acide. Le seul verre au monde à tenir le coup, ceci dit... A moins que cela ne le ronge, petit à petit, lentement, sournoisement.

La télé, la radio, les infos, les intox, les crises, l'argent, l'amour, le monde, les gens, toi, moi, lui, eux... Tous ! Nous en sommes là aujourd'hui. Tous. Cet ensemble où rien n'est distinct, où l'on est tout et rien à la fois. Voyez, détracteurs de trac à la manque, vendeurs de papier toilette que vous appelez journaux, vendeurs de rêves parasités et éphémères, vendeurs de vie et de songes, d'amour et de tout ce qu'il faut dans une vie pour la rater... Vendeurs de drogues douces et d'alcool.. Vendeurs de chocolat... Ah non ! Surtout pas ceux là !

Les laisser en paix ceux là. Ce sont les seuls de valable. Les seuls de potable, les seuls. Sans chocolat, où va le monde ? Vous voulez calmer votre amie qui geint depuis tout à l'heure sur la perte d'on ne sait quel énième amant ? Chocolat ! Vous souhaitez faire taire le moutard qui ne pense qu'à vous brailler dessus ? Chocolat ! Vous voulez faire taire la grand-mère qui sait mieux que vous ce qu'il faut faire ? Chocolat au caramel pour lui coller le dentier et avoir la paix ! (nota bene : le chocolat au chewing gomme marche aussi, mais de part son goût abominable, elle se méfiera plus)

Vous voyez ? Toutes les réponses se trouvent dans le chocolat. Pas la peine d'aller voir les charlatans et autres voyantes. Consultez le chocolat. Votre tablette est pleine ? Il se peut que vous la terminiez sous peu, surtout si une mauvaise surprise vous tombe sur le coin du nez (qui soit dit en passant n'a pas de coin...). La tablette est à moitié vide ? Aucune chance. Sa survie est clairement et indéniablement mise en cause. Surtout si vous avez eu une journée chargée. Vous n'en avez carrément plus ? Alors là, c'est la Bérézina. La catastrophe, que dis-je l'Apocalypse ! Seul moyen pour sauver votre vie du plus terrible des présages ? Allez, courez, volez dans le plus proche supermarché vous en acheter. Qu'importe le lave-vaisselle qui déborde, la machine à laver qui mousse ou le chat qui vous mord les mollets pour avoir à bouffer. Cho-co-lat. Une syllabe de plus que dans survie, pourquoi ? parce que le chocolat prolonge la survie.

Monde cruel.. La vie est dure comme une tablette mise au frigo.. Comme le pire des sacrilèges... Monde dur, la vie est cruelle. c'est redondant, ça va, ça vient... Comme autre chose d'ailleurs... Vide... La vie est vide sans ça... Vide ?

Comme mon placard...

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Créé le 04/11/2008 à 23:11:58 - Modifié le 04/11/2008 à 23:12:31


C’est le nombre de jours que nous avons tenu.
27.
C’est le nombre de temps que nous nous sommes vu.
27.
C’est le nombre de temps, passé en attendant
Une horde mauvaise qui frappe plus fortement
Des jours et des nuits à côtoyer la Mort
Des jours et des nuits à attendre notre sort
Mauvaise ou bonne, peu importe la fin
Tant que le hasard nous offre une gloire, enfin.

27.
27 héros et quelques uns maudits.
Plus que le chaos en ce jour presque béni.

27.
L’horloge sur le mur indique les heures
Les minutes défilent, les secondes se meurent.

Minuit 27, le monde est en feu
Les hordes dehors tentent d’entrer, adieu !
Ne pas souffrir ce soir. Demain peut-être.
Les minutes s’écoulent, il est 1h 27
Les hordes maudites ont déserté les murs
Leur attaque a échoué, dans nos rangs un Murmure
Un soupir soulagé parcourt le camp.
Les minutes, toujours, passent lentement.
On profite du temps qu’il reste à apprécier
Une ville où il a fait doux habiter
Survivre et attendre l’attaque toujours plus forte
Souffrir et barricader toujours plus sa porte.

Le temps doucement ne fait que s’étirer,
Vers ce soir funeste où la Mort va entrer
Prendre ses enfants qu’elle a trop attendus
N’ayant de pitié devant la chair mise à nu,
Ne faisant de quartier dans cette ville déchue.

Elle rit déjà rien qu’en entendant
Les 27, ou plus, plaintes des mourants.
Dans le silence le bruit se répercute dans le désert
Ce soir, peut-être, s’ouvriront les portes d’un autre univers…

 

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Créé le 06/03/2009 à 15:07:22 - Modifié le 06/03/2009 à 15:10:23
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