Articles de Givrus - CHAPITRE 4 : PRISE DE CONSCIENCE
Retour au site de Givrus
Article précédent - Article 5 sur 5 - Pas d'article suivant

CHAPITRE 4 : PRISE DE CONSCIENCE

Partie 1:

Aaron n’avait rien voulu savoir de plus lors de son entretien avec Honorius. Il savait qu’il reverrait ce dernier. Mais là, il devait faire le point sur sa vie, sur ce qu’il en avait fait.

C’était comme si il avait oublié son fils et sa femme pendant ces années de beuveries… Alors qu’ils continuaient à vivre en lui. Il était résolu à leur faire honneur et à changer radicalement le cours de sa vie.

Son fils qu’il chérissait tant était vivant. Il devait rattraper le temps perdu et le retrouver au plus vite. Ylan devait savoir qu’il avait un père l'aimant qu’il ne l’avait jamais oublié.

Aaron ferait tout pour que son fils soit fier de lui.

Après plusieurs jours de « vagabondage » qui lui permirent de réfléchir à tout cela, il repris contact avec le vieil homme qui lui avait fait ces révélations. Il restait le seul être à pouvoir l’aider dans sa quête.

« -Bonjour Honorius. Tu sais pourquoi je suis ici … N’est-ce pas ?

-Oui bien sûr. D’ailleurs je t’attendais. Il faut que tu saches une chose. Ton fils a changé, vraiment beaucoup changé. Il a été endoctriné par le Fléau. Je ne sais pas ce qu'il est devenu, ni quel rôle il joue dans cette armée de non vivants. Mais si tu veux le retrouver, saches qu'il faut que tu sois préparé et entraîné.

-Je suis prêt Honorius ! Je veux aller retrouver mon fils !

-Ne sois pas si impatient ! Cela ne te mènera qu’à la mort mon ami. »

Honorius lui tendît une lettre.

« -Tiens, prends ceci Aaron. C'est une lettre de recommandation pour un ami de longue date. Son nom est Daliän. C’est un expert en combat. Il t’apprendra à manier l’épée et la hache comme personne. Il saura faire de toi un valeureux combattant si tu sais te montrer à la hauteur de ce qu’il te demandera. Je te rejoindrai là bas en temps voulu. J’ai d’abord quelques petites choses à régler.

-Mais, attendez une minute vieil homme… Où habite votre ami ? Comment puis-je me rendre chez lui ?

-Suis la route à l’Est d’Hurlevent. Traverse la forêt. Mon ami se trouve là bas de l’autre côté, à Comté-Du-Lac. Rends toi à l’auberge. Il est déjà prévenu de ton arrivée et t’y attendra.

Mes prières t’accompagnent mon ami. Ais confiance en ton destin.

Sois prudent en chemin. Les dangers rôdent. Prends cette épée. Elle n'est pas du tout magique, mais elle tranche bien la chair.

-J’arriverai à Comté-Du-Lac sois en sûr. Nous nous retrouverons là bas. Je suis déterminé. Plus rien ne sera comme avant. A bientôt … … mon … ami … »

Aaron partît chez lui pour préparer son sac. Il emporta simplement quelques affaires et un peu de nourriture.

Il fît un passage à Hurlevent, pour revoir sa ville de cœur une dernière fois avant longtemps. Puis, il se mît en route. Le vent venait de tourner. Un nouvel espoir était en train de grandir au fond de lui.

Il s’enfonça dans la forêt d’Elwynn. Celle-ci était magnifique toute ornée de fleurs diverses jonchant les bordures de chemin. Malheureusement Aaron n'avait pas pu s'en rendre compte pendant ces années de deuil.

Au bout d’un moment, des bruits étranges se firent entendre. Aaron surveilla les alentours jusqu'à ce que la nuit tombe. Après être persuadé qu'il n'y avait aucun danger, il s’arrêta dans une petite clairière et fît un feu. Il mangea un morceau de pain et bu une gorgée d'eau et s'endormit profondément.

Profitant de son sommeil, plusieurs ombres s'approchèrent petit à petit. Quand tout à coup celui-ci entendit le craquement d'un bout de bois. Il se réveilla, voyant toute une meute de loups se précipiter sur lui.

Notre héros ne se laissa pas intimider. Il avait déjà dû faire face à ces bêtes lorsqu’il était bûcheron.

Il prît plusieurs bouts de bois et les alluma. Puis il lança les torches enflammées vers les animaux. Il dispersa des torches derrière lui afin de s’assurer qu’aucun loup ne viendrait dans son dos.

Puis il sortit l’épée qu’Honorius lui avait offerte. Il était prêt à se battre. C’était pour lui, un premier test. A lui de faire ses preuves.

Les 2 premiers loups se jetèrent sur lui. Il esquiva le premier pour enfoncer son épée dans le ventre de l’autre. Il sentît la chair céder sous la pression de son arme.

Sa main tremblait et sur son front perlaient des gouttes de sueur dues à la peur qu’il ne maîtrisait pas encore. Il ne réfléchit pas, se retourna dans un élan de rage et transperça le second loup de toutes ses forces.

Les rôdeurs moins téméraires regardèrent leurs semblables se faire tuer. Ils se méfiaient de cet humain. Ils tournaient, grognaient… quand un autre attaqua. L’animal prît son élan et sauta droit sur Aaron. Celui-ci empoigna la torche près de lui et, voyant la gueule béante de la bête s’approcher dangereusement, il ne réfléchit pas et enfonça férocement son arme au fond de la gorge de son assaillant.

L’ancien bûcheron haletait. Il ne contrôlait pas la montée d’adrénaline qui s’opérait en lui. Ses yeux étaient écarquillés. Dans un dernier élan, Aaron, une torche dans une main et son épée dans l’autre, brandît ses armes et poussa un cri de rage.

Voyant et entendant cela, les 2 bêtes restantes, aussi affamées qu’elles pouvaient l’être, prirent peur et s’enfuirent.

Ca y est le combat avait pris fin. Tout modeste humain qu’il était, il avait vaincu.

Il resta sans bouger quelques instants écoutant les moindres bruits.

Il écarta les carcasses des loups qu’il avait tué puis retourna près de son feu, pensif.

Il réalisa que cela ne faisait que commencer. Que d’innombrables épreuves bien plus terribles que celles-ci l’attendaient. Mais c’était le prix à payer.

L’aube n’allait pas tarder à dorer la clairière de ses premiers rayons.

Notre héros ne perdît pas de temps. Il éteignit le feu et rassembla ses affaires.

Il mangea et bu puis reprit sa route.

La route n’était plus très longue jusqu’à Comté-Du-Lac.

Le paysage commençait à changer. D’une forêt verdoyante, il venait de passer à un décor plus poussiéreux. Le sol était sec et les plantes avaient du mal à y pousser.

L’air était doux. A mesure qu’il avançait, il pouvait distinguer un lac gigantesque et magnifique aux reflets bleus et verts. Juste en bordure de ce lac, il apercevait une petite ville.

Il était arrivé à Comté-Du-Lac. Il ne lui restait plus qu’à se rendre à l’auberge et trouver Daliän.

Il demanda son chemin à un garde appartenant à une garnison de Hurlevent en train de patrouiller dans la ville. Celui-ci lui indiqua l’auberge.

Aaron entra et scruta l’intérieur de l’auberge. Un homme était assis au milieu, regardant dans sa direction. Ce devait être son interlocuteur mais il devait s’en assurer.

Il s’approcha et se présenta.

« -Bonjour à toi ! Pardonnes moi mais connaîtrais tu un homme prénommé Daliän ?

-Hey hey ! Tu l’as devant toi l’ami ! Tu viens de la part de cette fripouille d’Honorius n’est ce pas ? Je t’attendais !!

Allez ne te fais pas prier ! Installe toi et trinquons à ton arrivée !!

Chef !! Deux bières !! »

Partie 2:

Quelque part dans les terres fantômes, une bataille entre les forces du fléau et la résistance elfique éclatait...

« -Archers! Bandez vos arcs! Tireeez !! »

Les centaines d'archers présents pendant la bataille tirèrent leurs flèches simultanément. L'ombre qu'elles causaient représentait la mort de leurs ennemis. Plusieurs dizaines d'entre elles s'écrasèrent sur leurs assaillants, mettant ainsi en déroute plusieurs compagnies.

« -Préparez-vous à contenir leurs assauts !! Soldats, levez vos boucliers !! »

Tous les guerriers voulant se venger de l'horreur que l'armée du fléau avait fait subir à leurs terres levèrent leurs boucliers. Celle-ci s'approchait dangereusement de leur position. L'ordre fût donné aux elfes de commencer la charge… La rencontre des deux armées fût sanglante. Des cris d'agonie aussi bien du côté des non vivants que de celui des mortels se faisaient entendre. Des duels entre soldats s'effectuaient partout sur le champ de bataille. L'armée du fléau perdait de plus en plus de terrain face à celle des elfes. La volonté de vengeance de ces derniers était beaucoup plus forte que la supériorité numérique de l'armée noire.

Soudain, une voix à glacer le sang se fît entendre:

« -

Un bruit métallique retentit au loin, les longs cris de ces difformités traversèrent tout le champ de bataille. Quelques secondes plus tard, les elfes pouvaient voir les silhouettes déformées de ces monstres. Ces monstres décimaient les rangs elfiques. Certaines d'entre elles tombèrent, mais emportèrent avec elles plusieurs dizaines de leurs ennemis dans la mort.

Un corps de bataille éclata derrière l'armée des serviteurs du Roi-Liche.

« -Il est grand temps de montrer à ces squelettes décérébrés la puissance de l'armée de Sylvanas !! Etes-vous prêt à combattre ces monstres !? Voulez-vous donner une leçon à Ner'Zhul qu'il n'est pas prêt d'oublier !? VOULEZ-VOUS MONTRER LA PUISSANCE DES REPROUVES A LA DAME NOIRE ?!! »

Des cris de défi firent trembler les branches des arbres de la forêt pétrifiée. L'heure avait sonné...

« -CHARGEZ !!!! Pour dame SYLVANAS !!!! »

Toute la compagnie des réprouvés se jeta dans les rangs ennemis. La bataille était totale, les nécromanciens de Dar'khan se faisaient transpercer par d'innombrables lames, faisant ainsi disparaître leurs invocations. L'armée ennemie se faisait décimée. Les forces unies des Sin'dorei et des réprouvés étaient bien trop puissante pour une armée de cette ampleur. Soudain, le chef des elfes tomba. Poignardé par la dague d'un nécromancien agonisant de ses blessures.

La même voix retentit à nouveau:

« -

Soldats du fléau, repliez-vous !!! Défendez les murs de Mortholme à tout prix !!! »

Les troupes survivantes se retirèrent dans la direction de leur plus puissante citadelle. Le corps de Sylmirion avait également disparu. Les forces de la Horde creusèrent des tombes pour enterrer leurs morts comme ils le méritaient. Quelques heures plus tard, ils ramenèrent les blesser au camp. Pensant leurs blessures, les survivants se reposèrent. La nuit tomba sur la forêt...

Vous avez peut-être gagné cette bataille, mais j'emporterai avec moi l'âme de votre si puissant commandant !!!
Pauvres fous! Espérez-vous vraiment vaincre l'armée du Roi-Liche en personne !? Nous sommes le Fléau! Il est temps pour vous de subir la colère du véritable maître de ces terres... ESCLAVES, lâchez les abominations! POUR DAR'KHAN !!! »

 

Publié le 14/07/2008 - Modifié le 14/07/2008
Retour au site de Givrus