Delendrin se réveilla en sursaut, un nouveau cauchemar avait hanté sa nuit, voyant le soleil se lever, le jeune elfe sauta du lit et alla se voir dans le miroir, ses vêtements étaient trempés de sueur, et lui qui , d'habitude, avait un teint resplendissant, était livide. « Ça n'est qu'un rêve après tout...Pourquoi est-ce que je m'inquiète? ». En regardant de plus près il remarqua qu'une de ses mèches avait blanchi « Peut-être un peu plus que ça finalement... » Il descendit rejoindre sa famille en grimaçant, dans la cuisine il n'y avait que sa mère et sa sœur, Melindë.
« -Delendrin ! Qu'est ce qui est arrivé à tes cheveux? Demanda sa mère
-Je ne sais pas, mère, ils étaient comme ça quand je me suis réveillé
-J'aimerai bien les avoir comme ça moi aussi! Cria la petite Melindë
-Pour ça il faudra que tu aies très peur...
-Comment tu as fait pour avoir très peur?
-Eh bien j'ai fait un cauchemar cette nuit, nous... tous les deux... en armures noires... Je n'arrive pas à t'en dire plus.»
Delendrin commença à manger, cette nuit l'avait épuisé !
« -Dépêche-toi, ton père t'attend pour aller combattre le Fléau, lui dit sa mère . Il est au quartier général des pérégrins.
-Il ne perd pas de temps ! »
Le père de Delendrin était un chef des forestiers installés à Dalaran, le récent vol du Livre de Medhiv par le Fléau ainsi que la mort d'Antonidas avait mis la ville dans un état d'urgence, toutes les troupes avaient été envoyées combattre les morts-vivants non-loin de Dalaran. Le jeune elfe finit donc son petit-déjeuner en hâte et prit son équipement près de la porte d'entrée. Puis il courut rejoindre son père, qui l'attendait devant la porte du bâtiment des forestiers.
« Te voilà enfin... Pas trop tôt, allez bouge-toi un peu, on risque de perdre la ville ! Le Fléau gagne du terrain à chaque minute. »
Une vague de haine pour ces abominations monta en Delendrin, elles venaient de mettre fin à la vie de certains des plus grands mages du Kirin Tor !
« -Eh bien, allons-y... répondit-il, son père avait du sentir la pointe de haine dans la voix de son fils, car il lui dit:
-Ne laisse pas la haine guider tes actes, ces morts-vivants sont sous le joug de forces malfaisantes, et ne sont pas forcément responsables de leurs actes.
-C'est... C'est juste, père. »
Delendrin ferait de son mieux, mais ceci risquait d'être difficile, mais une idée lui vint.
« Je les tuerai pour les libérer... » pensa-t-il en allant vers le champ de bataille.
Il ne leur fallut que quelque minutes pour arriver à la zone de combat et, pour la deuxième fois depuis le début de cette journée, l'elfe eut peur. Des flots incessants de morts-vivants sortaient de leur base, noyant les troupes de Dalaran...
« -Père, que faire contre ça ?
-Nous battre comme nous ne nous sommes jamais battus, mon fils... »
Avec un signe de la tête, Delendrin fonça dans la mêlée, suivi de près par son père, agissant de concert, ils commencèrent leur massacre, le fils tirant des traits mortels avec son arc pendant que le père tranchait les membres de sa lame, empêchant les sombres engeances d'approcher trop près du jeune elfe. Il ne voyait plus le temps passer, il ne sentait ni sa fatigue, ni ses blessures, juste son devoir, celui de sauver les habitants de sa ville, son foyer. Mais soudain, il entendit un hurlement, se retournant, il fut horrifié...