Articles de Chroniques d'Aeternia - Uzumi Meloku, feuille au vent.
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Nom : Meloku

Prénom : Uzumi

Âge : 19 ans

Village : Kiri (Village du brouillard)

Grade Souhaité : Genin

Kekkai Genkai Souhaitée
: Aucun

Techniques de départ :

- Henge - Métamorphose (Rang D)
- Bunshin - Clone (Rang D)
- Kawarimi - Permutation (Rang D)

Description Physique :

*La fille là bas ? La rousse aux yeux bleus ? Heu ... Sais plus nom ...*

-Un élève dans la classe d'Uzumi.

Fine et droite comme une épée, et composée du même acier, froid et mordant. Ainsi pourrait on définir la première impression qu'Uzumi donne d'elle. Un physique parfaitement proportionné, mince, musclé par de longues heures d'entraînement, est d'une teinte claire, sans pour autant être diaphane. Ses mouvements sont lestes et fluides, en accord avec son corps. Une chevelure flamboyante, coiffée en piques, mis à part deux longues mèches lui retombant sur le visage, est maintenue par un bandeau de couleur écarlate. Son visage triangulaire, aux joues remplies et aux lèvres fines et pulpeuses, est attirant. Néanmoins, deux détails rendent un tel visage angoissant : Ses yeux bleus, glaciaux en toute occasion, au regard insondable et indifférent, tout d'abord, et, son visage en lui même, anormalement statique, nul sourire, nulle mimique vient le déformer, il semble tailler dans le marbre. Ses goûts vestimentaires semblent s'orienter vers les vêtements simples, aux teintes brunes, rouges, ou blanches.


Description Mentale
:

*Meloku ? Une élève irréprochable, calme et réservée, avec de bons résultats, sans pour autant être la meilleure. Ce que je lui reprocherai, par contre, serait son manque flagrant d'esprit d'équipe ... Oui, elle ne cherche pas à tisser de liens avec ses compagnons, ça lui sera dommageable sur le long terme, croyez moi.*
-Un professeur d'Uzumi.

*Meloku ? M'fait froid dans l'dos c'te fille ... Rit pas, sourit pas, parle pas. Elle obéit, c'est tout. Une arme, quoi. Sauf que des armes, bah, j'en ai pas vu beaucoup, des comme elle ...*
-Un compagnon d'équipe d'Uzumi.

*Meloku ? Jamais je ne ferai équipe avec elle. Pourquoi donc ? Il suffit de la regarder pour comprendre : glaciale, refusant tout contact, se contentant d'obéir ... Enfin, comprenez moi, je me moque que mes compagnons soient des glaçons ou des joyeux drilles, mais un tel refus du monde extérieur ... Soit, c'est une lâche, soit c'est une traîtresse, et quel que soit le cas, vous comprenez qu'il vaut mieux ne pas s'associer à elle.*

-Anonyme.

Encore une fois, la comparaison à une épée ne serait pas erronée. Glaciale, impitoyable, inflexible. Discrète et silencieuse au possible, insondable, yeux ne reflétant que votre reflet, tranchante dans ses dires, elle en déstabilise plus d'un. Contrairement aux premières apparences, elle n'est ni méprisante, ni condescendante, le terme la qualifiant le mieux serait indifférente, en fait. D'une rare discipline, elle applique à merveille le proverbe "La fin justifie les moyens", ce qui lui a valut la qualification d'impitoyable. Néanmoins, elle se révèle douée dans ce qu'elle entreprend, sans pour autant y briller, patiente et calculatrice. Certains disent qu'une ombre de tristesse voile son regard, parfois. D'autres affirment qu'à part leur propre reflet, ils ne voient rien d'autre. La seconde affirmation se révèle la plus répandue.


Histoire :

*Notre Uzu était la fille la plus rayonnante que nous n'avons jamais eu l'occasion de rencontrer ... Nous ... nous n'avons pas compris ... Mais comment aurions nous pu savoir ? Nous croyions juste que c'était une crise d'adolescence, nous n'aurions jamais pu imaginer qu'elle ... qu'elle deviendrait comme ça ... C'est notre fille qui est rentrée à l'Académie ... Et qu'en est il ressorti ? Un étranger, mais un étranger avec le corps de notre Uzu ... Nous vous demandons juste de nous la rendre, notre Uzu si souriante, si rayonnante, si adorable ... C'est tout ce que nous demandons, c'est tout ...*
-Mako, mère d'Uzumi

Agréable lecteur, toi à qui je m'adresse, si tu lis ces quelques mots, humbles au possible, c'est que tu auras trouvé cet ouvrage, en quelque lieu que se soit. Aucune faute ne me sera rejetée, car à partir de ce point, je te délivrerai mon premier avertissement : Ce manuscrit a été rédigé par quelqu'un qui t'es à la fois infiniment différent et infiniment semblable. N'y voit nulle méprise, agréable lecteur, mais cette lecture risque de t'être à défaut d'insensée, incompréhensible, car après tout, nous appartenons à des mondes distincts, destinés à se côtoyer sans jamais se rejoindre. Si néophyte tu es, arrêtes toi à ces mots et scelles cet ouvrage. Tu ne lirais que les traces d'une supposée folie. Si, par contre, tu es d'un état d'esprit supérieur, alors, mon témoignage t'est tout indiqué. Ceci est le fruit d'observations et réflexions sur le monde qui nous entoure, sur eux, l'engeance destructrice, le Léviathan telle que la nomme certains auteurs, mais aussi, et tout simplement, sur ma courte vie. Agréable lecteur, je tenterai de retranscrire l'essence de ma pensée avec la grande objectivité, le plus grande neutralité dont je suis capable, bien que par ma condition, condition partagée par tous et chacun, je doute en être capable. N'y vois aucune tentative de justification creuse, non. Vois y juste la preuve de ma sincérité à ton égard, car pour moi seul compte la vérité.

Je passerai de large la période de mon enfance, car, je doute qu'elle est un quelconque intérêt. Si, une quelconque curiosité à ce sujet tu possèdes, alors j'essayerai d'être aussi claire que possible : J'étais tout ce que j'essaye de me détacher aujourd'hui. J'en reparlerai plus loin, sois en sur, et je m'intéresserai plutôt à ma période à l'Académie, à l'âge de mes onze printemps.


Je ne comprends pas.

Pourquoi on se moquait de lui. Il était comique, certes. Un poids démesuré, et une maladresse du même acabit. Mais, ce n'était pas une raison. Pas une raison pour se moquer de lui, à répétition. Lorsque j'ai posé la question à mes amies, ils n'ont pas su quoi me répondre. Ils m'ont répondus que c'était juste pour rire, pour passer le temps, et que je ne devais pas me poser de questions. Pourtant, je m'en suis posée plein, de questions, même si à cette époque, je ne pouvais avoir de réponses satisfaisantes.

Je l'aime.
Que penser d'autre, alors que le garçon qui vous plaît depuis si longtemps, que vous trouvez si beau, charmant, drôle, vient cueillir son premier baiser sur vos lèvres ? Quatorze printemps, si je me souviens bien, et à l'époque, je croyais encore en eux. Ce moment avec lui fut un rêve éveillé, un conte de fées transcrit à la réalité. J'appréciais tant la chaleur qu'il m'apportait ...

Je le hais.
Quand il est loin de moi. Quand il préfère être avec ses amis ou d'autres filles plutôt qu'avec moi. Quand il m'a quitté pour une de mes amies, qu'il est parti sans se retourner, qu'il rit avec elle, la serrant dans ses bras. Je le hais. Je la hais. Je les hais. Et pourtant, j'avais tellement envie de le pardonner, de retourner dans ses bras, de partager de nouveau mes lèvres avec les siennes ... Ça n'est jamais arrivé. J'étais faible, mais c'était appelé à changer, tout est appelé à changer, après tout. Agréable lecteur, considères cet événement comme le début de ce que j'allais devenir, et de ce que je suis actuellement. La période de ténèbres avant celle de lumière. T'est-il déjà arrivé que, par un fait inexplicable, ta vision change ? Que tu remarques, observes des choses qui sont là depuis toujours, mais que tu ne vois que maintenant ? Comme si, tu remarquais les étoiles dans la voute stellaire, alors qu'elles sont là depuis le tout début ? C'est ce qui m'arriva.

Je comprends.

Au moment où mon ami se faisait rouer de coups, enfin, peut on considérer comme tel une personne vous suivant où que vous alliez, qui se complaît dans ses monologues, et pour lequel on a aucune estime ? J'en doute, mais nous l'appellerons ainsi pour simplifier ma tâche, car je n'ai nul souvenir de son nom. Mon ami, donc, se faisait rouer de coups, et pourtant, je ne ressentais nulle peine pour lui, nulle pitié, nul sentiment, en fait. Je tournais les pages d'un livre quelconque, comme toi, agréable lecteur qui boit mes paroles, en jetant parfois un regard inattentif à ce pauvre être. Tu me qualifieras de cruelle, insensible, et peut être avec raison. Soit. Comment nommerais tu alors, ceux qui participaient à cet acte, ceux qui l'observaient en imitant des mines consternées, ceux qui riaient avec plus ou moins de discrétion, ou encore, ceux qui étaient partis, car trop lâches pour supporter telle scène ? Vous comprendrez que dans de telles conditions, je puis t'assurer que je suis de loin la moins méprisable de tous. Tu me reprocheras peut être ma passivité, mais, en quoi ceux je suis plus excusable que ceux qui ont finis par intervenir ? Crois tu, penses tu réellement qu'ils le font par compassion ? Je te couperai tout de suite, agréable lecteur. Nous sommes tous égoïste, et ce même de façon inconsciente. Si ils sont intervenus, ce n'est que pour s'éviter des ennuis, ou pour bien se faire voir par la communauté. Je me répètes, mais c'est ainsi. Je suis la moins méprisable d'entre eux, même si cela peut te paraître aberrant.

Ils me craignent.
Car je suis différente. Différente d'eux. Ils ne me comprennent pas, et je doute même du fait qu'ils le voudraient. Moi je les comprends, et c'est pour cette raison que je refuses d'être comme eux. Je vis avec eux, mais pas parmi eux, car après tout, c'est le meilleur moyen que j'ai de vivre. On dit de moi que je suis une arme. C'est peut être le cas, mais je n'appartiens qu'à moi. Ils ont l'illusion que je suis la leur. Terrible erreur. Je combats avec eux, pas parmi eux. Je ne saurais m'identifier à eux, et peut être pour cette raison mon rôle d'arme m'est le plus adapté. Ils ont peur de moi, car c'est dans notre nature d'avoir peur de ce qu'on ne comprend pas. Et ils ont raison.

Agréable lecteur, l'encre me manque, et il reste pourtant bien des choses à te conter. Peut être un autre ouvrage te sera consacrer à nouveau, peut être pas. Je ne pourrais te le dire, mais je tiens néanmoins à te laisser avec mes conclusions.
L'être humain est méprisable. Une simple phrase qui résume mes observations. Car, oui, lorsqu'on a comprit qu'il a participé aux massacres les plus insensés, les plus sanglants que la Terre ait connue, pour un misérable lopin de terre, quelques babioles brillantes, ou, plus ridicule encore, pour avoir plus de main-mise sur quelque chose dont il n'aura jamais le contrôle, c'est le seul constat qui peut être affirmé. Agréable lecteur, ni toi ni moi n'échappons à notre condition. Mais nous pouvons nous éloigner, comme je l'ai moi même fait. Je juges encore aujourd'hui que l'ignorance quant à ce que nous sommes est le moyen le plus simple d'être heureux, mais lorsque la vérité s'impose à nous, nous ne pouvons l'écarter et vivre comme si de rien n'était. Agréable lecteur, toi qui m'a suivi jusqu'à la toute fin, je suis à la fois navrée et heureuse, sentiments qui n'ont plus de sens à mes yeux, mais que je me permets néanmoins d'écrire, de t'avoir confronter à la réalité. Je n'ai fait que mon devoir, sois en conscient. Il n'appartient qu'à toi de remettre en question le monde qui est le notre, ou de prendre mes écrits pour les relents de ma folie.

-Extraits du journal intime d'Uzumi.


As tu déjà écouté ce que je te contais
As tu déjà lu ce que je t'écrivais
As tu déjà écouté ce que je te jouais
As tu déjà laissé le monde te parlait
Es tu allé si loin juste pour sentir ta haine
As tu seulement joué pour devenir un pion sur le jeu
Aveugle que tu es, n'as tu pas vu
Que tu choisissais la longue route où tu attendais


-Nuit de songes, Au revoir, beauté.

 

Publié le 13/07/2009 - Modifié le 13/07/2009
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