Articles de Klow - L'origine - 5?me chapitre
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Je pousse un soupir de soulagement. Un ventre plein, une bonne pinte de bière et un lit douillet pour la nuit. Après plusieurs jours à avancer dans la neige, à se nourrir de pain sec et dormir à la belle étoile. Cela était devenu un vrai luxe à mes yeux. Et pour obtenir tous ça je n’ai eu qu’à raconter mon histoire à ce gobelin - aubergiste que je regardais partir vers la porte. Je soupirai à nouveaux en me laissant bercer par le rythme traînant des pas du gobelin, seul bruit qui troublait le silence et je me mis à me balancer sur ma chaise.

Mais un truc me chiffonner, il me manquai quelque chose. La mémoire me revient brusquement, il manquait le son de ma chaîne, comment j’avais pu ignorer ça ! Ce silence avait toujours précédait les emmerdes. Ce brusque rappel me fit perdre l’équilibre et avant que ma tête ne passe sous le niveau de la table, j’eu juste le temps de voir une explosion  réduire la porte de l’auberge en miette et envoyai le gobelin valser plusieurs mètres plus loin.

 

La foudre s’abat devant à 50 mètres devant moi et me jette au sol. Ma tête résonne comme un tambour de parade, la terre tangue sous moi et je ne peux qu’assister impuissant à la fermeture de la faille dimensionnel de la porte noire qui emmène loin de moi ceux que j’avais promis de retrouver et de protéger. Un être vert se place devant moi et me décroche un violent coup de masse sur mon casque. Un voile noir envahit ma vision et je me sens chuter dans une abysse sans fond.

 

La fumée de l’explosion a envahit la pièce. Je me masse le crâne, ma tête a frappé le mur derrière moi lors de ma chute. Je me relève accroupi, attrape la table devant moi et la fait basculer en avant. Puis je m’adosse derrière cette barrière de fortune en dégainant ma dague.

Des détonations éclatent, mais les quelques balles qui touchent la table ne traverse pas son bois épais. Loué soi le désir de qualité de l’aubergiste. J’entends deux sifflements qui proviennent de dehors. Je passe alors ma tête par-dessus ma « barricade » pour apercevoir un loup et un énorme scorpion surgir de la fumée mourante. J’estime rapidement que le loup sera le premier arrivé, dû à sa vélocité et aussi qu’il peut sauter par-dessus la table. Au moment où il saute, je lâche ma dague, m’accroupi en l’attrapant à la gorge et roule sur mon dos pour lui faire « embrasser » le mur. Le scorpion surgit à ma droite, je ramasse ma dague et roule sur ma gauche. Je n’ai que le temps de courir et rouler maladroitement par-dessus le comptoir pour y atterrir derrière aussi maladroitement en poussant un juron, que d’autres coups de feux éclatent à nouveaux.

J’ai bien fait de laisser mes affaires près de la porte de l’écurie qui est derrière le comptoir, je me penche pour les prendre quand une voix résonne derrière moi. Une voix que je n’aurais jamais souhaiter réentendre un jour. 

-         Tu bouges un doigt et ce qui te sert de tête va être éparpillé sur tous les murs de cette pièce. 

Prenant l’ordre au sérieux je reste immobile et voit un orc nous rejoindre en sautant par-dessus le comptoir, et se met à parler à son collègue.

-         Bien joué, Ghort !

-         Ferme là et attache lui les sabots et ses mains. Et ne traverse pas ma ligne de tir. Je connais bien ce salaud, il a de la ressource.

-         Bien, bien.

L’orc s’exécute en grommelant. Une fois entraver, il se relève et fait un léger signe de tête pour dire qu’il a fini. Derrière moi, j’entends le cliquetis d’un chien de fusil remis au repos.

La personne derrière moi, m’enjambe et s’adosse au bar pour que je la voit. 

-         Zog zog, Klow. Comment on se retrouve hein … Tu te souviens de moi, non ? 

Je regarde l’orc qui me fait face, celui-ci me sourit laissant voir un creux parmi ces dents. Là où je l’avais frappé avec le manche de ma hache. 

-         Oui, bien que maintenant j’ai le désagrément de connaître votre nom, Adjudant Ghort.

-         Heureux de l’apprendre Klow. Mais de la route nous attends alors on discutera plus tard. 

Ghort se rapproche et m’assomme d’un violent coup de crosse de son fusil. Juste avant de perdre totalement connaissance, je l’entends dire à son collègue. 

        - Va chercher Kyorc. Son kodo est derrière et on ne sera pas trop de trois pour le mettre dessus. Ah oui ! N’oublie pas les sédatifs aussi.

Publié le 21/12/2009 - Pas de modifications
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