Un début de vie et un avenir
Draline est une fille du désert de l’immense Calim. Née en 1361 le mois où l’eau des oasis est au plus haut, mois de l’abondance.
Elle a vécu avec ses parents, ses 3 frères et ses 2 sœurs au Calimshan en tant que nomades. Ils avaient leur clan, leurs coutumes et leur élevage de moutons. Pendant 6 ans elle vécue dans cette atmosphère pastorale désertique et énormément contrôlée…
Draline avait fait montre d’étranges phénomènes à plusieurs reprises. C’était la seule de tous les enfants qui faisait apparaître des petites lumières tourbillonnantes autour d’elle, surtout quand elle avait peur dans le noir. Heureusement pour elle, seule sa mère, Israeth à qui elle ressemblait énormément, avait été témoin de ces bizarreries…
Elle lui ordonna d’arrêter cette sorcellerie si elle voulait vivre encore longtemps lui avouant qu’elle n’était qu’une bâtarde. Il était hors de question que ce secret soit révélé. Israeth l’expliqua clairement à l’enfant, qui malgré son jeune âge comprit vite l’importance de la situation.
Ce fût à la mort tragique du père, Morhad, que s’accentua certaines difficultés de la tribu et surtout celles d’Israeth - enceinte de sa deuxième fille Vhermione.
Seule pour élever tous ses enfants, Israeth ne pue supporter la pression de la tribu qui voulait absolument remplacer ce valeureux guerrier et commerçant qu’était Morhad. Se remarier était difficile pour elle. Non, elle n’était ni laide ni feignante, bien au contraire, mais elle n’avait pas la dote minimum exigée…
Pour cela, elle due se séparer de deux de ses enfants : son deuxième fils Fernalèh et sa première fille Draline. Elle les « vendis » à l’âge de 8 et 6 ans comme esclaves à un bourgeois calimshan, permettant dans un premier temps d’avoir assez d’argent pour la dote, mais également ramener des revenus par leur futur travail.
La seule chose qu’elle pue contrôler été de leur choisir un bon maître dans le temps qui lui était imparti par la tribu.
Cette séparation ne résultait pas d’un manque d’amour pour les deux gosses, de perfidie ou tout autre sentiment de haine ou de mépris, Draline le savait pertinemment. Dans son pays c’était très courent ce genre de pratiques et un proverbe racontait : « Si tu ne peux nourrir tes 10 fils, vend en un pour te permette de nourrir les 9 autres ».
Fernalèh et Draline fus séparés dés leur arrivée. Chacun fut relégué au service d’un des deux enfants de leur nouveau maître qui vivait à des dizaines de kilomètres l’un de l’autre. Ils ne pouvaient se revoir seulement lorsque la jeune maîtresse de Draline et le jeune maître de son frère se rendaient visite.
Le reste du temps et cela jusqu’à ses 15 ans, la belle petite ensorceleuse resta dans l’oasis du nom de Khroûf'at'chân (L’Agneau assoiffé) se trouvant dans son désert adoré. Nourris, logés et blanchis, sa seule tâche était d’être la « femme de chambre et de jeu » de sa maîtresse Djamila.
Draline la servit avec la plus grande minutie, le plus sincère respect et une douceur insoupçonnée, prévenant chacun de ses besoins et désires.
Malheureusement, ces détails ne suffirent pas aux yeux de Djamila… En grandissant, Draline devint une jeune femme magnifique, rivalisant en beauté et en grâce avec celle qu’elle servait, ce qui n’était pas du goût de cette dernière.
Elle fut alors transférée à d’autres taches, dont celle de garder le troupeau de moutons de l’oasis. Draline ne pris pas ombrage de cette « ascension sociale » selon les termes de sa maîtresse. Elle était donc obligée de s’occuper des bêtes et de rester avec elle en permanence, ce qui ne lui déplaisait pas du moment que son travail était parfaitement fait.
C’est lors de cette journée magnifique que le destin tout tracé de Draline bascula. Le soleil frappe fort au travers des ombres des palmiers de l’oasis et elle gardait son troupeau tranquillement lorsque la seconde d’après un sac de tissu sombre s’abattis sur elle et qu’un violent coup à la tête lui fit perdre conscience.
Quand elle ouvrit les yeux, elle était seule, allongée sur un lit dans la nuit d’une pièce humide et les pieds et poings liés.
Effrayée et perdue, elle se recroquevilla contre le haut du lit. C’est alors que la porte s’ouvre et l’ombre d’une silhouette humaine se rapproche d’elle, la prenant violement par les habits. Les paroles de cet homme dans sa langue furent aussi violentes et haineuses envers elle que son regard froid. Elle ne devait pas bouger, pas parler et lui obéir.
Tétanisée, elle ne pu réagir à ce qui suivit. Des combats entre hommes, du sang, des cris. Draline ne sait plus comment elle se retrouva sous la protection d’un elfe de lune (pris pour un démon au début) et d’un humain brun. L’important était de savoir qu’ils l’avaient sauvé et que sans eux elle aurait pu connaître les pires tourments !
La portant sur leur dos tout en escaladant la façade de grand bâtiment de pierres froides, ils la rassurèrent lui offrant un toit et de la nourritures. Elle leur devait tellement…
Othmann était le nom de l’humain et Nshra celui de l’elfe bleu qui n’était pas un démon, mais seul le premier parlait sa langue natale. Et c’est lui, après quelques jours restés dans cette ville froide et lointaine, qui la ramena à son oasis et à sa maîtresse avec un très grand homme à la beauté incroyable…
Agenouillée devant celle à qui appartenait sa vie, Draline l’entendit l’accuser de s’être enfuit, mis en danger le troupeau par la même occasion et avoir pleurée, mentis à ces inconnus si illustres. L’incroyable se passa alors.
Avec un calme impressionnant, l’inconnu du prénom de Walid menaça Djamila de malédiction si un jour elle faisait du mal à la petite ensorceleuse et pour en être certain il lui proposa de racheter l’adolescente contre un diamant aussi gros qu’un œuf…
Oui le destin bascula, car Draline trouva un nouveau Maître à la bonté démesuré, une maison immense appelé Académie où elle avait une chambre rien qu’à elle pouvant être décorée à sa guise. Elle ne comprit pas au départ ce qu’on attendait d’elle.
Elle ne devait servir personne, mais elle n’avait fait que ça depuis toute petite.
On lui donnait des connaissances, des secrets, de la magie, de l’attention comme jamais.
On acceptait et aimait ce qu’elle était, la poussant même à s’accepter aussi et à s’épanouir encore plus.
Othman était le fils du Maître Walid et l’un des élèves sorciers (rares) de l’Académie. Il lui expliqua qu’elle deviendrait une disciple draconique si elle le voulait, qu’elle avait le sang d’un dragon d’airain dans les veines et qu’ici tous les autres sorciers étaient destinés à cela par choix. Mais il lui avoua que la difficulté avec elle était son manque de choix et d’initiative pour elle-même… Si elle ne choisissait pas la voie des disciples ce ne serait pas grave, Walid ne lui en voudrait pas.
Pour s’intégrer chez les sorciers et les connaître, elle leur fit la cuisine, le ménage quelques petites tâches pour qu’ils soient plus détendus et sereins.
Othman (le noir) ne semblait ni heureux ni malheureux de ce qu’elle faisait pour lui et les autres, sauf l’épisode du nettoyage des terrariums aux serpents avec perte du plus venimeux…
Estree (la dorée) avait la loyauté d’une paladin et la parole diplomate. C’était elle son professeur pour la vie quotidienne et la magie. Elle considérait tous les sorciers comme sa famille, même ceux avec qui, de premiers abords, elle ne pouvait s’entendre que sur une courte durée.
Augustin (le cuivré) le tombeur de ces dames… Celui qui horripile le Vert, le Noir et… tous à la longue !
Tasmil (la rouge) la sulfureuse et l'égoïste, mais l’attitude de Draline l’amusait ! Surtout quand elle était la seule à compliquer une situation de vie quotidienne.
Sofiane (l’argenté) était le dernier arrivé, aimant la danse, parlant peu et n’aimant pas qu’on le touche. Mais la mission de Draline était de l’aider et le guider dans l’Académie les premiers temps. C’est avec lui qu’elle due attraper un singe infiltré dans les chambres… Dieux qu’elle se complique la vie !
Enfin, voilà sa nouvelle maison et famille.
Son Maître la sépara quelque mois plus tard de cet environnement pour l’emmener à Velprintalar. Elle ne s’adaptait pas selon lui, et ne s’épanouissait pas. Elle restait une esclave au lieu de devenir une jeune femme libre de ses choix même si elle lui restait loyale.
Il la déposa au marché de cette ville inconnue avec assez d’argent pour vivre sans problème un an et même plus. Fallait-il encore qu’elle ne se fasse pas voler entre temps ou pire....
Pour cela et sans qu’elle le sache, elle était surveillée par magie. Rien de véritablement fâcheux et définitif ne pourrait lui arriver. Walid et Yérine (l’un des professeur lié à sa surveillance) espéraient bien que cette confrontation lui ferait ouvrir les yeux sur SES besoin, SES envies, SES choix et SA vie.