C'est le pas lent, que je rentre, que je passe le premier pas dans cette ville que je connu jadis: Quel Thalas. Je vois pas que le tabard de la Croisade déclenche de la haine. Heureusement, ces défenseurs de ville reconnaissent l'insigne de la Garde de Nuit. Le symbole du Rempart écarlate. Premier arrêt, une auberge tenue par des Kel Dorei. Je devrais dire Sin Doreï. Ils ont changés. Tellement changés. Les arcanes ont euent raison d'eux et les voilà corrompus. Quel dommage. Quelle hargne envers les Hommes. La ville, comme le reste du territoire, est envahit par les Chevaliers d'ébène. Quelle misère, la plupart sont arrogants, fiers et belliqueux. Je reconnais bien là la jeunesse militaire envoyée en chair à canon. Quel tristesse, voir ce gâchis. Ils étaient pour la pluparts, en pleine jeunesse.  J'ai connu des combats, assez pour dix vies, et je n'ai plus le coeur à lever mon arme. Sauf, peut être, pour servir une dernière fois. Une dernière fois servir de rempart. Etre le rempart, le bouclier.

Un troll m'a abordé à l'auberge. Il semblait curieux de savoir si j'étais connaisseur, historien ou juste guerrier. Peut être a-t-il vu ce que je suis: un vieil homme, lassé et délaissé par la Mort. Toujours est-il, lui et ses amis semblent être des archéologues envoyés par la Horde. J'ai décliné l'offre, après tout, le combat n'est plus pour moi. Je ne suis ni de l'Alliance, ni de la Horde. Je suis de ceux qui s'arrêtent. De ceux qui repoussent sans poursuivre.

"Je suis l’épée dans les Ténèbres. Je suis le veilleur aux remparts. Je suis le feu qui flambe contre le froid, la lumière qui rallume l’aube, le cor qui secoue les dormeurs, le bouclier protecteur..."

Ces vers qui font mon credo, ces vers qui font ma fierté, mon métier et mon destin. Notre hymne, notre battement. Nous étions chevaliers de Lordaeron, je suis le seul revenu, et je mènerais ma mission.