Enfermée.
Pièce exiguë. Quatre murs. Un plafond. Une porte. Toujours la même. Toujours fermée. Toujours gardienne de ma captivité.
Je frappe avec sauvagerie la porte. J’arpente de long en large, furieusement, cette pièce angoissante, je crie, je supplie, je maudis. Je m’acharne furieusement sur cette maudite porte jusqu’à en avoir les poings écorchés
Je chuchote dans un langage ancien et presque oublié des paroles de destruction. Rien. Néant. Ombre et Poussière.  Je m’acharne encore et encore.
Je tombe à genoux, éclate en sanglots. Pitié, pitié, je vous en supplie, libérez moi, ouvrez moi, pitié, je serais gentille … Pitié, s’il vous plaît …
Silence pour seule réponse. Pièce qui semble se moquer de mon état lamentable, narquoise.
Fin misérable que j’appréhende, désarroi qui s’empare de moi. Souhaits de morts en tête, rien pour les satisfaire.
Résignation et résilience à mon pathétique sort.
Bruit de serrure. Gonds qui grincent. Regard furtif : Porte ouverte. Une seule pensée, un seul mouvement, je prend mes jambes à mon cou, atteint la porte, vite, la traverse …

… Long cri de terreur. Cri qui vient de ma gorge, qui sort de mes lèvres ...
Je me lève avec hâte de mon lit. Un rêve. Un mauvais rêve. Un cauchemar. C’est tout, ce n’est rien, c’est finit.
Pfiouh …
Je respire avec difficulté, couverte de sueurs froides. Un rêve, un mauvais rêve …
Le même que tous les soirs …
Long frisson.
Pénombre dans la chambre. Je rougis.  J’espére en mon fort intérieur que personne ne m’ait entendue …
Je m’allonge de nouveau, sur le dos, sur l’imposant lit à baldaquins sur lequel je dors, l‘esprit toujours perturbé. Je fixe du regard le plafond, en ne le voyant pourtant pas.
Soupir. J'étire les bras dans un mouvement ascendant.
Je m’ennuie. J’ai faim. Marre d’être dans le noir. Pensées en vrac qui sont néanmoins vraies.
Puis, une pensée s’impose : Encore ce rêve.
Long bâillement, air sinistre, je prends mon courage à deux mains, je souleve les couvertures. Le froid matinal m’enveloppe, me fait frissonner, je pose rapidement un pied à terre, puis l’autre. Je balaye du regard la pièce. Manque de lumière plus que gênant. Je me dirige d’un pas traînant vers la grande fenêtre couverte par des rideaux mauves. Je les écarte de part en part, d’un grand geste des mains, presque théâtral. Quelques secondes. Je suis aveuglée l’espace d’un instant par un rayon de soleil, qui coupe court à mes pensées déprimantes. Je secoue la tête, puis je souris. Une autre journée superbe en perspective.
Je rejoins, cette fois avec plus d’entrain une grande commode, et j’avise de ma tenue … des plus simples. Je ne m’en préoccupe pas, non, aucun domestique n’est accouru. Je fouille les trois tiroirs, jusqu’à tomber sur ce que je cherchais : Une robe simple, d’un bleu azur, ample afin de m’y sentir à l’aise.
Je l’enfile rapidement, et mon regard s’attarde sur le miroir en argent poli, trônant sur l’imposant meuble. Une inconnue pourtant bien trop connue me rend le sourire que je lui adresse. Cheveux blonds tendant vers l’or pur, que je caresse doucement. Un teint pâle, blanc comme le lait, peau diaphane, qui contraste avec de grands yeux émeraudes qui me regardent avec douceur, le tout encadré par de fins sourcils et des cils longs comme des éventails. Enfin, un nez fin et pointu, des lèvres pulpeuses, complètent ce portrait. Zoréane Cersei Kiriel, elfe de son état, est satisfaite de l’image qu’elle contemple.

Brise qui susurre à mes oreilles, je finis par détacher mon regard du miroir. J'enfile mes sandales, lentement, puis, presque craintivement, je tourne mon regard vers la porte, fermée ... Je déglutis, et m'avance vers celle-ci. Je pose ma main sur la poignet. Je ferme les yeux. Entrailles qui se contractent. J'abaisse la poignet ... La porte s'ouvre. Soupir de soulagement. Sotte que je suis, c'est juste un rêve ... Demi-sourire qui s'étire sur mes lèvres. Juste un rêve.

Je me laisse porter par mes jambes, le long des couloirs, presque au hasard, mais pourtant suivant un chemin précis, bien précis. Je salue poliement les serviteurs que je croise, qui s'attélent à leur tâche même à cette heure si matinale. La routine, en somme ... La luxe des lieux ne me fascine plus comme à ses débuts, je balade mon regard un peu partout, sans pour autant m'arrêter sur quelque chose de précis. Je baille. La routine, c'est juste la routine ... Qui dure depuis bientôt un mois ...

Mon but se dessine, je me hâte vers cette porte qui ressemble pourtant à toutes les autres. Je m'arrête juste devant, un nouveau sourire éclairant mon visage. Je pousse la porte. Je me trouve dans ce genre de pièce petite, mais sans pourtant être exigu. Harpe en argent, qui scintille à la lumière du jour ... 47 cordes, pas une de plus, pas une de moins. Mon regard s'attarde sur les deux cordes les plus courtes ... Fines, souples, d'argent comme l'instrument. Je caresse du bout du doigt une corde, presque amoureusement ... Un son intense, cristallin, envahit la salle. Large sourire. Je regarde aux alentours de l'instrument, et tombe sur ce que je cherchais. Un tabouret attendant en face de l'harpe, à la place qu'il occupait tous les jours depuis que j'étais là. Je contourne lentement la harpe, sans pouvoir m'empêcher de glisser ma main le long de celle-ci, avant de m'arrêter devant le tabouret. J'hésite un instant. Comme chaque jour. C'est absurde, mais c'est ainsi. Je finis par me reprendre, et m'assois finalement sur le siége, en gardant une posture droite, comme une épée.

Presque timidement, j'avance ma main vers les cordes, je les palpe, les caresse ... Sourire de bien-être qui se dessine. Je frotte tendrement une corde au hasard ... Frisson de plaisir, entendant ce son si pur ... Ma deuxième main rejoint la première, je joue une série de notes décousues, jusqu'à ce que la musique perdue occupe toute entière mon esprit. Je me moque que qui se soit me surprenne, je suis si bien, là ... Je m'arrête, étire doucement mes doigts, afin d'éviter le moindre craquement, et j'entonne une mélodie douce, mélancolique, qui envahit la salle, tout d'abord d'un doigté malhabile, puis, peu à peu, avec plus d'assurance, afin d'atteindre une maîtrise que seule de longues heures d'entraînement peuvent donner ...

1) Eveil de la Reine - Awakening of the Queen

2) Ascension de Lunaeris - Lunaeris Ascent

3) Féale - Oathkeeper

4) Jour de la Colère - Day of Wrath

Les disciples du Porteur de Lumière :

-Uzulean de la Rose Noire, l'Arpenteur.

-Camille Caland ou Kaellya Kata'Slor,  la Dame Pourpre, Impératrice Au-Delà-Des-Mers.

-Zoréane Cersei de la maison Kiriel, Archimage de Lysfendel.

-Rieno de la maison Highstar, Commandant de Féale.

-Helthering de la maison Heurtenuit, le Chevalier Déchu.

-Aedlan Icebringer, le Traître.

-Yandrak Frostforge, Tueur.

-Shaliasa de l'Obsidienne, la Petite Reine.

-Tyrion Menethil, Paladin d'Issil.

-Ninah Menethil, Barde itinérante.

-Nodoka Swiftalk, Fille de la Canopée.

-Jelnae Swiftalk, Archidruide du Sylvanaar.

Suivants de la Dame Noire

-Keylla de la maison Sunfury, Emissaire de Lysfendel.

-Leanna de la Rose Noire, Héraut de Lunaeris.

-Aude de Tarvallon, Reine de la Fédération.

-Hayden "Darzil", Lord Commandant de la Garde Royale de Tarvallon.

-Lyrion de la maison Laïo, Conquérant de la Ruine.

-Rend Drow, Dirigeant des Fils de Lethe.

-Fenrir Loth, bâtarde de Lord Rend.

Autres

-Berric de la maison Hammerfall, Seigneur de Eaux-Noires.

-Flint Stormstrike, Aventurier Chevronné.

-Brenn, Chaman Orc de la Tribu Sable-Ardent.

-Ishanti Ishtar, bâtarde de Lord Telperion.

-Elarwine de la Filandre, Reine du Trône Jumeau de Sylvanaar.

-Anastherion de la Tempête, Roi du Trône Jumeau de Lysfendel.

(Post sujet à des modifications, à l'avenir)