Zor?ane Cersei Kiriel
Race: Elfe de sang
Classe: Chevalier de la Mort
Niveau: 64
Serveur: La Croisade ecarlate
Jeu: World of Warcraft
Etat: Actif
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La brise souleva une de mes mèches de cheveux, la faisant retomber doucement sur le visage.

*Par là ...* chuchotais-je, un sourire flottant sur les lèvres.

Je fais claqué les sangles, et me dirige au galop vers l'intérieur du fourré.

*Tu ne peux m'échapper ... Je te vois, je t'entend, je te sens ...*

La vision devient floue, branches, feuilles, racines me faussent la vue, mais je continue, encore et encore, sa présence se fait de plus en plus distincte, il ne peut m'échapper ... Oui, je le tiens, je ...

Plus rien. Sa présence s'est évanouie. Je regarde autour de moi. Toujours rien.

Chasseur et proie ... Je me demande bien qui est qui, maintenant ... A lui non plus, ça ne lui à pas échappé … Mon destrier se cabre, souffle, il est nerveux, et moi aussi, j’aurais du l’être, mais pourtant, mais pourtant …

 … Je ris aux éclats, il m'a devancé ...

*Noir-de-Jais ... Calme toi ... Nous l'aurons bien assez tôt ...* lui soufflais-je, sur un ton apaisant.

Je ferme les yeux ... Encore devancé, il a fait taire la brise ... Intéressant, très intéressant.
Même passionnant, exultant …

Je saute au sol, atterrit avec un bruit mat sur la couche de débris végétaux, feuilles, branches, en décomposition depuis des siècles, et pose de façon décontractée ma main droite sur la garde simple de mon épée bâtarde, attachée à la ceinture.
Toujours souriant, je fais glisser lentement celle-ci de son fourreau, arme polie dont le tranchant reflète une lueur argentée, balayant les bois du regard, essayant de percevoir le moindre mouvement à travers les feuillages divers.
L’attente se fait longue, insoutenable, seuls quelques sons , les sons habituels de la forêt, brise dans les branches, hululements,  chorales de grillons, et même -je crois entendre au loin- le croissement d’un corbeau, se font en tendre …
Tout est calme, si calme … Et pourtant, toujours rien, juste Noir-de-Jais et les diverses, variées et nombreuses bestioles de la forêt.
Je me détend, je rengaine avec calme ma lame dans son fourreau, un fourreau en cuir noir tout ce qu’il y a de plus simple, et je balaye à nouveau les alentours de mon regard bleu glacé, d’un bleu le plus pur, issu d’un glacier même.
Je vois -perçoit plutôt- un mouvement à la périphérie de mon regard. Je dégaine à vitesse prodigieuse mon arme, me retourne et fais décrire violemment un arc de cercle à ma lame.
Vide, Rien, Néant.
Il n’y a rien, mais pourtant je sens une présence écrasante, oppressante qui me cerne. Noir-de-Jais s’enfuit au galop -La meilleure chose que cette stupide bête peut faire pour sauver sa vie-, me laissant seul face à mon … destin.
Ploc.
Bruit d’un morceau de bois qui frappe quelque chose de creux.
Vive douleur à la tête.
Je me retourne, cette fois plus lentement et de façon décontractée, et je regarde l’ « arme » qui m’a frappé.
Une canne à Ugh, une canne d’a peu près une trentaine de centimètres, s’apparentant beaucoup à une pipe longue, mais aillant pour particularité d’avoir deux trous au lieu d’un.
La canne en question, bien que simple et dépourvue de tout ornement, se remarque de qualité. Une odeur agréable de tabac -Feuillerêve de Mulgore ou de Feralas ? Je ne saurais le dire- volute joyeusement autour de celle-ci.

« Tu as encore perdu » dis la voix paisible du tauren tenant la canne.

Grande taille et grande musculature, habituels pour sa race, son pelage blanc comme la neige, par contre, lui ne l’est pas. Ses gestes, son comportement, sa voix irradie d’un calme et d’une sérénité déconcertante.
Je finis par froncer les sourcils.

« Sais tu à combien de temps remonte la dernière fois que nous avons joué à ce petit jeu, Mirhul ? » dis-je sur un ton ironique, un sourire en coin.

« Niño, dois-je te rappeler ce que représente le temps pour nous ?» répondit-il, l’air énigmatique.

Puis, nous éclations de rire, hilares.

« Nous avons bien des choses à nous dire, je pense » finit par dire Mirhul, sur son ton apaisant.

Mon visage pris une expression sérieuse, et j’acquiesçais.

« Je savais que tu viendrai me retrouver -aujourd’hui, demain, ou je ne sais quand !- , c’était évident, au vu des événements … »

Il soupira, et l’ampleur des années, des siècles, se reflétèrent l’espace d’un instant, une demi seconde, le temps d’un battement de cils, sur son visage.
Je le regardais avec compassion, comprenant, partageant, souffrant son tourment, ce tourment qui le poursuit depuis toujours, dont il ne peut rien, avec qui il ne peut que cohabiter, le tourment qui était en fait aussi le mien.
Un silence lourd s’installa entre nous, j’eu même l’impression que la forêt elle-même s’était tue, faisant écho à la douleur de mon vieil ami. Enfin, après quelque minutes, il brisa le silence et intonna paisiblement.

« Je connais un endroit où l’on peut contempler les merveilles d‘Elwynn, une colline surplombant tout ce qu’il y a de plus beau ici, Hurlevent et ses remparts d‘albâtre, le Lac de Cristal aux reflets d’azur, Les vignes des Maclures débordant de raisins pourpres et dorés, et j‘en passe, et j‘en passe … -Il fit des gestes de la main, comme pour illustrer ses propos, ce qui eu le don de m‘amuser-  Même toi, qui a la capacité sentimentale d’un glaçon -Éclats de rire de part et d’autre- tu ne pourras que t‘émouvoir devant telles merveilles … Mais je m’égare, je m’égare … »
 

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Créé le 09/02/2009 à 21:05:06 - Pas de modification
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