Alrik était cette fois affecté à la recherche du bois, le druide à la cuisine. Courbé dans les buissons à la recherche de petit bois, il surpris Lumpa et l’un de ses compagnons en plein conciliabule.
- On approche, murmura le chasseur, si tout va bien, demain vers midi on devrait arriver à sa caverne.
- Il faudra faire vite, et il serait sage d’éliminer ce druide le plus rapidement possible, il sera une gène pour nous, et pourrait se mettre entre nous et notre proie.
- Non, nous devons attendre d’être devant la licorne pour le mettre hors d’état de nuire, il connaît très bien les créatures qui vivent par ici et pourrait encore nous sortir d’un mauvais pas, comme avec cet ogre. Mais il ne faudra pas éveiller ses soupçons, il ne doit rien avoir le temps de voir venir ! Quoi qu’il arrive, j’aurai la tête de cette licorne, et ce sera mon plus beau trophée! ajouta-t-il. Vous n’aurez qu’à vous partager les restes, vous en tirerez un bon prix auprès des magiciens et alchimistes.
Les deux hommes partirent alors d’un petit rire grinçant et sournois.
C’était prévisible, pensa Alrik. Comme si un chasseur pouvait rechercher une telle créature juste pour le plaisir de la rencontre ! Aveuglé par son excitation, Shedan c’était fait berné comme un enfant !
Il se retira discrètement et repartit vers le campement. Il dut cependant attendre d’être seul avec lui lors de leur tour de garde pour lui parler. Il lui expliqua alors la situation.
- Quelle infamie ! susurra le druide d’un ton acide. Ah ! Je me suis bien fait avoir. Alrik, écoute-moi, on ne peut pas le laisser faire, il faut qu’on le devance ! Ecoute, voici ce qu’on va faire, murmura-t-il avant de lui exposer son plan.
Tandis que la lune était haut dans le ciel, deux des acolytes de Lumpa vinrent remplacer les deux gardes. Alrik et son compagnon feignirent de retourner dans leur tente, mais juste avant de l’atteindre, ils changèrent de direction et se cachèrent dans les buissons.
- C’est maintenant que ça devient palpitant, chuchota le druide, les sourcils froncés. Dès que tu auras la carte, rejoint-moi à l’endroit convenu, j’aurais préparé les chevaux.
- Mais comment comptes-tu détourner l’attention des gardes ? demanda Alrik.
- Ne t’en fait pas pour ça, j’ai plus d’un tour dans mon sac ! fit le druide, portant la main aux bourses pendues à sa ceinture et arborant un sourire sadique. Allez, bonne chance !
Les deux hommes se séparèrent. Alrik se dirigea furtivement vers la tente de Lumpa, et après s’être assuré qu’il n’y avait personne dans les environs, il passa la tête sous la toile. La tente qui était un peu plus grande que les autres accueillait trois personnes, et Lumpa y dormait, escorté dans son sommeil par le grand guerrier balafré et un autre chasseur. Il chercha des