Articles de Alrik - Partie 3
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Le lendemain, les aventuriers repartirent dès l’aube. Excepté l’incident des gnolls, la nuit avait été plutôt calme. Ils attaquaient cependant les sentiers montagneux et l’environnement se fit bien vite plus hostile. Des hurlements se faisaient entendre de toutes parts, et l’avancée était lente et chaotique. Ils avançaient au pas, sur leurs gardes, l’épée à la main, prêts à riposter rapidement en cas d’attaque. Cependant, rien ne vint attaquer la troupe dans la matinée. Le soir en revanche, peu avant le coucher du soleil, des cris inquiétants se rapprochèrent dangereusement et soudainement, un énorme ogre sortit de la forêt et se rua sur le groupe, sa masse grosse comme un tronc d’arbre levée au dessus de sa tête !

- ça alors, quel merveilleux spécimen ! s’émerveilla le druide, je n’en ai jamais vu de cette taille là !

- Je ne pense pas que l’heure soit à l’étude de la faune, brailla Alrik, tirant sa lame, et si vous ne vous bougez pas rapidement, vous n’aurez même pas le loisir de l’autopsier !

Les chevaux paniquèrent devant cette abomination et deux guerriers tombèrent à terre. Les autres évitaient tant bien que mal les attaques du monstre. Aucun ne parvenait à l’approcher suffisamment pour le blesser et les arcs et arbalètes ne traversaient pas son épaisse peau.

- Il est trop rapide ! hurla Lumpa. Druide ! Fait quelque chose !

Shedan tira de la poudre d’une de ses bourses et en fit un petit tas dans le creux de sa main. Soufflant dessus, il l’envoya en un nuage de poussière au visage de la créature. Celle-ci, respirant le produit, se mit à chanceler et à pousser des grognements de douleur. Saisissant l’occasion, le guerrier balafré lui planta sa longue épée dans la cheville, et l’ogre s’étala de tout son long, dans un grand fracas. Toute la troupe se jeta alors sur la bête immobilisée et ils la massacrèrent jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un tas d’entrailles fumantes et sanguinolentes.

- Heu, bon, ça va, plus la peine de vous exciter, fit Lumpa, constatant d’un air dépité la frénésie de ses compagnons. Je ne pense pas que ces boyaux soient vraiment dangereux, vous pouvez les laisser en paix.

Ils récupérèrent le peu de viande comestible qui restait sur le cadavre, puis fabriquèrent un brancard pour un guerrier qui s’était brisé la jambe en tombant de sa monture.

Ils continuèrent à avancer lentement, et plantèrent le campement à la tombée de la nuit.

Publié le 15/06/2008 - Modifié le 12/07/2008
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