Articles de Alrik - Partie 6
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Ils chevauchèrent toute la nuit, s’arrêtant quelquefois pour se reposer un peu, ou pour éviter de faire du bruit lorsque des créatures approchaient. Les connaissances du druide leur furent très utiles et ils ne rencontrèrent pas de grandes difficultés. Jusqu’au petit matin, où ils durent bifurquer en direction du sommet de la montagne, et virent un petit sentier escarpé s’offrir à eux, là où les chevaux ne pourraient les suivre. Ils attachèrent leurs montures dans un endroit ombragé et herbeux, puis le druide marmonna quelques incantations destinées à tenir les animaux sauvages à l’écart, en espérant que cela fasse effet et qu’ils retrouveraient un peu plus que les os de leurs chevaux à leur retour.
Emportant le strict minimum, ils commencèrent la périlleuse ascension. Le sentier était réellement à flanc de falaise, et ils pouvaient voir toute la vallée au dessous d’eux. Quelques fois, ils apercevaient quelque créature en contrebas, mais ne croisèrent pas d’autres formes de vie sur leur sentier que des mille-pattes et autres bestioles bizarres.

Soudain, au moment ou le soleil était le plus haut dans le ciel, au détour d’un pic rocheux, ils découvrirent avec émerveillement une petite ravine couverte de verdure, d’arbres aux feuilles d’un vert éclatant et de fleurs multicolores. Au centre coulait un petit ruisseau qui chantait entre les pierres. Cet endroit respirait la sérénité et le calme.

- C’est là, j’en suis certain ! Le Sanctuaire de la Licorne ! Sa demeure ! Elle est tout près, je le sens ! s’extasia le druide, les yeux pétillants.

Ils suivirent le cours du ruisseau – la carte semblait indiquer que la cachette de la Licorne se trouvait près de sa source – et arrivèrent devant une cavité dans la roche, en haut du petit vallon, d’où sortait l’eau. Il s’y engouffrèrent lentement, respectueusement, sachant qu’ils pénétraient dans la demeure d’un être fantastique. Après un cours trajet dans le boyau, ils débouchèrent dans une vaste salle voûtée, vestige d’une ancienne forteresse, baignée de reflets bleus, où poussait une étrange végétation. Et ce qu’ils virent les émerveilla. Au centre de la salle, près du bassin où le ruisseau prenait sa source, se tenait la Licorne ! C’était un grand cheval à la robe blanche éclatante, dont la crinière et la queue semblaient être faits de fil d’argent. Ces yeux d’un bleu profond appelaient à la sérénité et ses longues ailes blanches étaient repliées contre son corps. Sa longue corne brillait d’un bleu pâle. Ce qu’ils virent ensuite les stupéfia : aux pieds de cet animal magnifique se tenaient deux poulains, qui s’amusaient dans l’eau de la source.

Le druide tomba à genou, les larmes aux yeux, Alrik ne pouvait plus bouger, comme paralysé par la magie de cette rencontre.

La Licorne regarda alors dans leur direction, et son regard était dur. Elle leva la tête et les observa longuement. Son regard se durcit encore, et elle commença à prendre une attitude menaçante. Alrik et le druide s’apprêtaient à repartir doucement en arrière, quand soudain un rire mauvais se fit entendre derrière eux. Se retournant, ils virent Lumpa, le guerrier noir et un autre chasseur dans l’entrée de la salle...

Publié le 12/07/2008 - Pas de modifications
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