Articles de Alrik - Cris
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Les deux hommes marchaient côte à côte, Alrik tenant son cheval par la bride, Blanchegriffe portant son dragon sur l’épaule. Depuis le matin où ils s’étaient rencontrés, le guerrier et le druide avaient commencé à sympathiser. Ils s’étaient tout de suite entendus, et avaient décidés de poursuivre leur route ensemble.

Alrik écoutait avec attention son compagnon lui présenter avec un luxe de détails et à grand renforts d’anecdotes croustillantes tous les animaux et les végétaux qu’ils croisaient. Le druide était un vrai passionné et pouvait s’étendre durant des heures sur la description d’un petit buisson d’apparence anodine comme sur la danse nuptiale des trolls des cavernes. En une matinée, Alrik avait appris que les blobs ingurgitaient de petits insectes pour se nourrir, que le parfum des fleurs de Bourbeterre avait le pouvoir de charmer les ogres, que les centaures avaient l’habitude de se mordiller le croupion en signe d’affection et bien d’autres choses encore !

Il prenait plaisir à écouter le vieil homme faire étalage de ses connaissances avec un entrain et une passion qu’il ne pouvait qu’admirer. Une véritable force et une grande sagesse émanaient de ce singulier personnage.

Soudain, un cri aigu vint couper le druide tandis qu’il détaillait l’anatomie des crabes géants.

- Que se passe-t-il ? demanda Alrik, dévisageant le petit dragon qui venait de pousser ce cri.

- Je crois qu’il a senti quelque chose, expliqua le druide. Il semblerait que nous approchions.

Comme pour faire écho à ses paroles, un hurlement terrifié retentit et un nuage de fumée commença à s’élever derrière une colline avoisinante. Les cris se multiplièrent, étouffés par la distance et le vent, et une rumeur de combats acharnés se fit entendre.

D’un bond, Alrik sauta en selle, et partit au grand galop en direction de la source de la fumée et des clameurs.

- Je n’ai pas le temps de vous attendre ! Rejoignez-moi là-bas ! hurla-t-il à son compagnon de route, avant d’enfoncer les talons dans les flancs de sa monture et de redoubler de vitesse.

Merde ! Pourvu que je n’arrive pas trop tard ! Tenez bon, par pitié, tenez bon, j’arrive !

Le cavalier passa à toute vitesse le sommet de la colline, et s’arrêta juste à temps pour ne pas tomber d’une petite falaise qui surplombait une ferme isolée. Il distingua dans le nuage de fumée qui obscurcissait son champ de vision une grange en feu, et des formes indéfinissables s’agiter frénétiquement autour de brasier, poussant des hurlements suraigus.

Publié le 18/07/2008 - Pas de modifications
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