- Alrik ?
Le guerrier entendit une voix douce et mélodieuse raisonner faiblement à ses oreilles. Les anges lui parlaient-ils déjà ?
- Alrik, vous m’entendez ?
Il fronça les sourcils, sans pour autant ouvrir les yeux. Visiblement, il n’était pas mort.
- Je crois qu’il se réveille ! Il bouge !
Il reprit peu à peu possession de son corps et de ses sensations. Il reposait apparemment sur quelque chose de mou. D’autres sons lui parvinrent. Il entendit quelques voix chuchoter quelque chose qu’il ne comprenait pas, le crépitement d’un feu dans une cheminée et un léger ronflement. Il ouvrit lentement les yeux. Une lumière vive l’aveugla, si bien qu’il du attendre quelques minutes pour que sa vue s’éclaircisse enfin. La première chose qu’il vit, se fut deux yeux verts penchés sur lui. Un visage féminin, fin et délicats, encadrés de longs cheveux blonds qui tombaient en cascade sur les épaules sensuelles d’une jolie demoiselle. Sans trop savoir pourquoi, il sourit.
- Dieu merci, vous êtes vivant.
Alrik essaya de bouger, mais une terrible douleur l’en empêcha. La jeune femme le força à rester allongé en posant une main sur son épaule.
- Non, ne bougez pas encore, vous allez rouvrir vos blessures !
- Je … je suis vivant ? murmura le guerrier, d’une voix terriblement faible. Que s’est-il passé ?
- Vous êtes arrivé juste à temps. Ces créatures allaient me tuer lorsque vous les avez dérangées. Tout le monde n’a pas eu cette chance, mais grâce à vous, la plupart des gens de la ferme sont saufs !
Alrik s’apaisa un peu. Finalement, il n’avait pas complètement échoué. Et il était vivant ! Ses yeux s’emplirent de larmes, et s’oubliant complètement, il enlaça la jeune femme et la serra fort dans ses bras.