- Merci, merci…
La jeune femme ne pu retenir une larme, et passa à son tour ses bras autour du guerrier.
- Ne me remerciez pas. Remerciez plutôt votre compagnon, c’est lui qui vous a sauvé, après que vous nous ayez secourus.
La jeune femme se libéra de l’étreinte du chevalier, et recula de quelques pas pour laisser la place au vieux druide.
- Hé bien Alrik, tu reviens de loin ! Tu es plutôt du genre résistant ! Tu as la peau dure pire que les trolls des cavernes !
Le guerrier lui adressa un franc sourire.
- Merci de m’avoir …
Il s’interrompit rapidement, toussant fortement et crachant un peu de sang. Le druide le fit se rallonger tandis que la demoiselle essuya le sang qui coulait de la commissure de ses lèvres et lui fit avaler une mixture nauséabonde mais bienfaitrice.
- Ne parles plus, tu as de terribles blessures. Tu survivras, mais il faut que tu restes calme pour l’instant. Je vais tout te raconter.
Le druide lui expliqua qu’il l’avait aperçut alors qu’il se faisait dominer par les gobelins. Zelkira avait alors pris les devants et avait commencé à rôtir le derrière des créatures et à leur mordiller les oreilles. Le druide était alors apparu et les avait fait fuir avec quelques poudres et autres produits aux capacités étranges. Les survivants et lui-même étaient ensuite rentrés se réfugier au village, transportant le corps du paladin mourant dans une charrette. Il ajouta en haussant un sourcil d’un air suggestif que la demoiselle n’avait cessé de veiller sur lui et de s’assurer de son confort.
Alrik regarda autour de lui. Il était dans une petite pièce carrée, au mur de pierre sèche. Une lumière diffuse filtrait à travers les rideaux diaphanes qui voletaient devant une petite fenêtre restée ouverte. Une grosse bûche achevait de se consumer dans une petite cheminée, près de laquelle le dragonnet dormait paisiblement. Sur une table étaient disposées quantité de fioles, d’ingrédients bizarres et autres éléments spécifiques à l’alchimie et la préparation des onguents et autres philtres.
Rien n’était encore perdu. Son compagnon avait fait fuir le contingent de gobelin, et le village semblait encore en état. Même s’ils n’étaient pas encore hors de danger, il restait malgré tout un peu d’espoir.
Apaisé, Alrik ferma les yeux, et se laissa aller à un sommeil agité.