Alrik chatouilla quelques instants le menton du dragonnet, qui gémit de plaisir.
- Quelles sont les nouvelles? s'enquit-il, regardant machinalement par la fenêtre ouverte.
- Rien de bien nouveau. Les gobelins n'ont encore rien tenté de nouveau, mais selon quelques éclaireurs ils pourrait passer à l'attaque sous peu. Dès que tu seras remis, ils sont prêts à aller leur porter le coup fatal.
- Très bien. Nous pourrons partir ce soir. La nuit nous sera favorable si nous arrivons à les approcher sans nous faire remarquer.
- C'est aussi ce que je pense ! lâcha Blanchegriffe, un grand sourire sur les lèvres.
- Mais enfin ! brailla la jeune femme. Vos blessures ne sont même pas encore cicatrisées !
- Allons, tout ira bien, fit Alrik prenant les mains de la demoiselle entre les siennes. Et puis il faut bien se débarrasser de ces monstres avant qu'eux ne se débarrassent de nous, non?
- Ben oui mais... je ne veux pas que vous mourriez... j'ai peur...
Elle baissa les yeux et regarda le sol, sans rien dire. Alrik redressa son visage en passant une main sous son menton, et la regarda droit dans les yeux.
- Je sauverais ton village, et vous pourrez continuer à vivre en paix pour toujours, je te le promet.
Les lèvres de la jeune femme frémirent quelques instants, puis elle laissa libre cours à ses larmes et se laissa tomber dans les bras du guerrier, toujours allité.
- Comme c'est meugnon ! railla Blanchegriffe. Tu ne trouvas pas Zelk?
Le petit dragon laissa échapper un petit caquètement que l'on pourrait prendre comme un signe d'acquiescement.