Articles de Alrik - Coup fatal
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Alrik posa deux doigts sur son front, son autre poing serré contre son cœur. Il sortit de sa cachette et se tint immobile dans l’ombre. Il ferma les yeux puis récita une incantation dans un langage étrange. Soudain, un rai de lumière étincelant descendit du ciel et s’abattit sur lui. De petites particules dorées tournoyaient autour de son corps, comme de petites fées agiles et gracieuses. Toujours immobile au centre de la colonne évanescente, il semblait luire d’une aura protectrice.

Cette prière annonçait le début de la bataille. L’ultime combat pour le petit village contre les oppresseurs gobelins commençait. Armés de leurs faux et de leurs fourches, ils se ruaient en hurlant sur les gobelins désemparés. Le rayon lumineux qui enveloppait le paladin s’évapora soudain, et il se joint à son tour à la bataille. Il semblait protégé par une aura reluisante.

Stupéfaite, la majorité des gobelins fut rapidement décimés. Ils avaient été surpris tandis qu’ils se vautraient dans des tas de paille moisie autour d’un grand feu de joie au centre duquel grillait en crépitant une vache entière. Ils ne s’attendaient aucunement à ce que les villageois ne tentent quoi que ce soit contre eux. Mais c’était sans compter sur le regain d’espoir que leur avait apporté la présence du guerrier à leurs côtés !

Désarmées et ivres du vin qu’elles avaient volé dans les fermes avoisinantes, les pauvres créatures étaient pratiquement sans défense. Elles ne pouvaient que se protéger derrière leurs membres décharnés en endurant les coups répétés des villageois rouges de colère. Les bras en croix devant leur visage, les gobelins se recroquevillaient dans les moindres recoins, tentant d’échapper aux lames des faux et aux piquants des fourches.

Cependant, animés d’une rage inextinguible, les paysans n’avaient aucune pitié. Ils lacéraient les chairs des gobelins sans aucune retenue, jusqu’à ce que la mort ne s’empare de leurs âmes.

Alrik tournoyait agilement au centre de la mêlée. Son immense lame virevoltait gracieusement autour de lui, arrachant de grandes gerbes de sang noir aux corps des gobelins qu’il privait d’un bras, d’une jambe ou d’une tête. Sa lame scintillait d’un éclat doré et une aura bienfaisante émanait de son corps.

Blanchegriffe quant à lui usait de ses poudres aux propriétés souvent mortelles et de son coutelas de nacre. Le petit dragonnet tournait dans le ciel, aspergeant quelquefois un gobelin d’un déluge de feu ou mordillant le crâne d’un autre.

Rapidement, la première vague de gobelins fut complètement décimée. Il ne restait plus sur le champ de bataille que des membres épars, de grandes flaques de sang et des visages grimaçants, figés pour l’éternité.

Les assaillants ne comptaient aucun blessé grave, et tous se réjouissaient de cette première victoire. Des cris de joie commençaient à résonner à travers la campagne.

Publié le 18/07/2008 - Pas de modifications
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