Après une petite attente, premier embarquement dans ce que nous appelons un vieux coucou de la British Airways. Pas très confortable, ni très accueillant. Mais après tout, il n'y en a que pour deux heures environ. Nous nous installons dans nos fauteuils, bouclons nos ceintures et écoutons les consignes de sécurité. A ce propos, je me demande si la danse Tektonik n'a pas été inspirée par la gymnastique que les hôtesses et stewards effectuent à ce moment là.
Enfin, l'avion se met en branle. Après un petit parcours sur le tarmac, il s'aligne sur la piste, puis prend de la vitesse. Encore en encore. Et enfin... nous décollons! Nos tripes se tassent un peu au fond de notre ventre, comme pendant les montagnes russes. C'est assez amusant. Je me tourne vers Marlène, qui affiche un grand sourire un peu crispé.
Le voyage et l'atterrissage à Londres-Heathrow se font sans encombre. Nous sortons dans le froid et le brouillard coutumier de notre chère Angleterre et tentons de nous y retrouver. S'ensuit alors notre première discussion en anglais pour tenter de savoir où aller... et qui ne se passe pas si mal! Nous prenons donc la navette pour rejoindre le terminal 1 qui se trouve à l'autre bout de l'aéroport – on manque d'ailleurs de hurler quand on voit débouler un camion d'un tunnel en roulant à gauche – et nous attendons patiemment le vol Air NewZealand OO1 à destination d'Auckland via Los Angeles.
Et cette fois... pas de vieux coucou! Télévision individuelle avec une large sélection de musiques, films, séries, jeux, espace pour les jambes plus important, sièges confortables, moquette en bon état... tout cela ne sera pas de trop pour les 26 heures de vol qui nous attendent!
De nouveau, consignes de sécurité - toujours aussi longues - et décollage, plus doux cette fois. Après une rapide ascension, nous dépassons la couche de nuage. La mer de coton s'étend à perte de vue sous nos hublots. Marlène, qui n'a jamais eu l'occasion d'assister à pareil spectacle, s'émerveille. Je fais de même. C'est toujours aussi beau.
Puis les heures passent, longues, très longues, trop longues. Un peu de lecture, un film, de la musique. On essaie de dormir aussi. Mais la chose est rendue impossible par un mioche qui ne cesse de pleurer car quand il est dans les bras de son papa, il veut sa môman, et inversement. Et c'est véridique, je n'ai jamais vu un tel emm... garnement! J'essaie donc de me consoler en tentant des high-scores à Tetris sur l'écran de l'avion. Quand enfin nous commençons à survoler les Etats-Unis, d'autres spectacles nous attendent: des villes enluminées, vues du ciel.
Enfin, nous arrivons à Los Angeles. Et là, attention, fini de rire! On arrive aux Etats-Unis quand même! Donc: petit questionnaire habituel avec toutes les questions débiles habituelles (Avez-vous l'intention de poser une bombe sur notre sol? Voulez-vous commettre un meurtre? Et j'en passe et des meilleures...). Mais si ce n'était que ça.. non, non... Après, chacun se fait ficher! Et oui, prise des empreintes digitales et de tout un tas de données morphologiques sur la main, avant de se faire prendre par une caméra. Du moins je n'ose espérer que ce n'était pas une analyse rétinienne, James Bond n'est pas passé par là quand même...
Après les avoir rassurés en leur disant que non, décidément, on n'avait pas l'intention de commettre un attentat terroriste, on nous fait entrer dans une salle de transit. Comprennez: une grande salle glaciale dans laquelle on se pelle les noix en attendant d'être appelés pour réambarquer. Ce que nous faisons quelques temps après. Couverture propre, nouveaux oreillers, nouveaux écouteurs, nouvelle équipe: le grand ménage a été fait pour la dernière étape!
Nous voilà donc repartis pour notre destination finale: Auckland!