Nous voici maintenant hors de l'aéroport. Enfin. Finis les clébards sans cervelle et les interrogatoires dans les règles. Finis les questionnaires stupides pour savoir si on a l'intention de poser une bombe ou de commettre un crime. Finis les bébés qui pleurent parce qu'ils veulent toujours le parent qui est deux mètres plus loin. Terminé le voyage! A nous les vac...! Ah, non, pas tout à fait. J'oubliais. On est ici en tant que stagiaire pour travailler. Oui, je sais, tout de suite, c'est moins classe...
Voici venu les temps des premières impressions sur ce nouveau pays. Premier constat: il fait chaud! Deuxième constat: on est paumés, là!
Après une longue réflexion et un petit temps pour me rendre compte que rien de ce qui était censé marché sur mon portable ne fonctionne ici, nous nous dirigeons vers une rangée de taxis stationnés là. Nous hélons un conducteur barbu et enturbanné (bizarrement, je n'imaginais pas nécessairement les néo-zélandais comme ça). On lui demande un hotel pas cher, près de l'endroit on sont censés habiter les propriétaires de la colocation dans laquelle on doit passer ces trois mois. Après un long débat avec ses collègues, il nous dépose à quelques kilomètres de là, devant un petit hôtel bien sympathique. Nous nous présentons à la réception... full! Et mince, le chauffeur qui est déjà reparti... Bah, il nous a indiqué l'endroit où vivaient ces chers Simon et Roberta, allons voir à pied! Ce que nous faisons, prenant tous nos bagages (ce qui n'est pas peu, notamment pour moi qui ne voyage pas sans toute ma batterie de matériel électronique pour installer tout un tas de périphériques autour de mon beau laptop). Mais sous la pluie qui s'est mise à tomber, chaude et lourde, ça devient vite désagréable. On demande alors notre route à un monsieur dans son jardin. Bientôt, toute sa famille est sur le branle-bas de combat et la fille nous conduit directement sur place en voiture. Que les Néo-Zélandais sont sympathiques! Hélas, une fois sur place.. personne. Et le téléphone qui ne répond pas... on doit vraiment trouver un hotel!
Nous empruntons donc le téléphone du premier hotel, où nous avons été redéposés, pour appeler un autre hotel et demander un taxi. En deux minutes, le taxi est là. C'est déjà ça. Nous arrivons devant l'hotel suivant. Cette fois, on lui demande d'attendre un peu, par précaution. A forte raison! Cet hotel là fait dans le grand luxe, pas vraiment dans nos moyens.
Heureusement, l'aimable chauffeur nous fait faire la tournée de quelques hotels. Hélas, tous complets, ou hors de nos moyens.
Au bout d'un long moment, nous parvenons enfin à notre but! Un petit hotel un peu miteux, mais pas trop cher, qui fera bien l'affaire pour un jour ou deux. Le temps de parvenir enfin à contacter Roberta et Simon!
Il n'est que midi, nous avons le temps de nous promener un peu avant de tomber sous la fatigue. Le soleil est revenu. Tandis que j'exulte d'être réchauffé par ce soleil revigorant, me promenant en T-Shirt dans une rue animée tandis que toutes mes connaissances se les gêlent en France, Marlène se ronge les sangs. Où on ira demain? Est-ce qu'on va arriver à trouver Roberta?
C'est ce qui nous différencie fondamentalement, je crois. Le moindre rayon de soleil peut me faire oublier qu'on est quand même un peu dans la mouise, tandis qu'il en faut bien plus à Marlène pour s'en remettre! Mais est-on vraiment dans la mouise quand on ne s'en rend pas compte?
Enfin, nous avons finalement pu joindre Simon et Roberta ! J’ai réussit à les appeler sur leur portable depuis la cabine téléphonique, après une bonne dizaine de tentatives. Rendez-vous est pris pour le lendemain, à 15 heures !
Entretemps, la famille Ranc a pu joindre Séverine, une autre ex-étudiante SRC qui avait également fait son stage en Nouvelle-Zélande et s’y est installé avec sa petite famille il y a quelque mois. Il a été convenu qu’elle viendrait nous chercher le lendemain à 10 heures sonnantes devant l’hôtel ! Les choses s'arrangent donc!
NB: veuillez m'excuser par avance pour les fautes et les structures pas toujours logiques de certaines phrases, mais je n'ai vraiment pas le temps de pondre quelque chose de plus évolué. Ben oui, ce n'est pas parce qu'on est au bout du monde qu'on n'a rien à faire! Et comme il faudrait trois rouleaux de papier toilette pour pouvoir écrire toute la liste des choses en retard que j'ai à faire pour les trois derniers mois, sans compter celles qui sont importantes maintenant, et qui le seront demain...