Articles de nzealand - Mardi 24 f?vrier 2009
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Les gens sont parfois, souvent même, étonnant ici. En allant au travail, je croise une femme blonde en jolie robe blanche à motifs noirs, mes yeux descendent (non je ne suis pas homosexuel, je m’occupe ^^), la robe s’arrête aux genoux et laisse voir des mollets de campeuse (jusque là ça va), et je m’aperçois que cette jeune femme est chaussé d’une immonde paire de basket toute crotteuse pour compléter sa tenue. Son sac à main vernis n’était malheureusement pas assez grand pour contenir une paire de chaussure plus adéquate, même des tongs j’en déduis qu’elle partait au travail dans cette tenue (surtout que je l’ai recroisé ce matin avec les mêmes pompes mais en tenue d’aventurière). Enfin bref.

 

Un autre matin de la semaine, j’attendais le bus pour me rendre au boulot lorsque j’entends une bonne femme brailler. Au bout d’une bonne dizaine d’exclamation du même genre, je me retourne en me demandant ce qu’elle gueule comme ça pour me rendre compte que c’était ma directrice dans sa jeep, la porte ouverte qui criait mon prénom pour m’emmener au boulot ! Ben vi quoi, je m’y fais pas à mon nouveau nom « Moaline », ce n’est pas très courant.

Passons maintenant au weekend qui vient de s’écouler. J’ai pris mon vendredi, pour partir sur une plage à 3/4h de route d’Auckland. Malheureusement il a plus toute la journée presque sans discontinuer. Le matin nous sommes donc partis sur Queen Street pour faire des emplettes, et j’ai acheté une partie des cadeaux pour qu’ils en remmènent dans leurs valises ! L’après-midi nous nous sommes donc rendus sur cette plage, Piha, absolument déserte et dont les falaises environnantes étaient cachées par les nuages ou un brouillard épais qui descend bien bas. Nous avons pris un chocolat chaud bien mousseux avant de se rendre sur une autre partie de la plage pour se faire tremper en une minute sous une averse qui s’est arrêté au moment ou on rentrait dans la voiture pour repartir ! Quel temps de m…

Samedi matin, grand départ pour Coromandel, une espèce de presque île qui regorge de belles plages. On s’arrête assez souvent pour ramasser des coquillages (on va en ramener un sacré paquet s’ils nous laissent passer à la douane des aéroports) et prendre des photos comme d’habitude. Sur une petite crique, on rencontre une dame qui nous explique qu’elle a trouvé des espèces de puddings rouges accrochés aux rochers ! Je ne sais pas si ça s’apparente aux méduses mais leurs couleurs étaient étonnantes. Elle se met à nous causer de tout et de rien puis nous demande si on vient de Suisse ou d’Allemagne, et lorsqu’on lui répond « France » : « Oh France ? Mon fils est là-bas ! » Eh ben le monde est petit dis-moi. Son fils musicien s’est posé à Pézenas, un petit village près de Montpellier réputé pour être le repère d’artiste en tout genre… Oh bout d’un moment elle nous laisse partir et nous reprenons la route tortueuse qui longe l’océan pour se rendre à Coromandel town, une petite ville pas bien intéressante lorsqu’on y passe en coup de vent mais qui doit regorger de petits coins sympas. On s’arrête manger et prendre un café ou chocolat chaud, puis nous nous rendons à « New Chums Beach » une petite plage totalement paumée mais réputée pour être une des dix plus belles plages du monde. On traverse un village pour arriver dans un cul de sac, on prend les sacs, et s’avançons sur une belle plage de sable blanc, vagues, surfeurs, soleil et coquillages, bref tout ce qu’il faut. Roselyne et moi nous déshabillons vite fait pour aller piquer une tête mais lorsque les vagues viennent lécher nos pieds, problème : elle est vraiment gelée. Cinq minutes plus tard, une pluie arrive, on se rhabille, nous sortons parapluie ou k-way et prenons la direction présumée de la plage de rêve en espérant que la pluie n’est qu’une averse et que le méchant nuage va bientôt partir. Nos espoirs concernant le temps sont fondés mais on se demande comment accéder à la petite plage. Charlène arrête deux jeunes surfeurs (du moins ils en avaient la tête mais pas la planche) pour leur poser la question. Résultat, nous voilà partis à crapahuter sur des gros rochers polis par la mer à moins d’un mètre de là pour rejoindre un petit chemin bien boueux où on doit escalader de gros troncs d’arbres pour continuer son chemin. Moins d’une demi-heure plus tard, nous nous retrouvons dans un paysage de carte postale. Le soleil au rendez-vous, une étendue presque vierge de sable blanc, fin et doux, une mer turquoise, des falaises à pics tout autour coiffées de toutes sortes d’arbres tropicaux et des vagues impressionnantes qui s’échouent bruyamment mais avec grâce sur le rivage. Un paradis de surfeur, d’âmes romantiques, ou de n’importe quel aventurier en quête de beaux paysages. Les photos ne rendront pas toute la majesté du lieu car il manque le chemin parcourut, le bruit des vagues, la chaleur du soleil sur la peau, le sable sous les pieds, la brume sur le visage et la senteur du vent marin dans les narines. Mais bon faudra s’en contenter ! J’ai eu un gros pincement au cœur en partant car c »était réellement majestueux.

Nous repartons en vitesse car il faut encore faire du chemin pour atteindre le village ou nous avons prévu de passer la nuit. On arrive à 6h30 mais tous les backpackers sont plein et nous sommes obligés de louer un studio pour la nuit. 150$ divisé par 4, mais Charlène et moi partageons un clic-clac pas vraiment confortable avec plein de bosses. Bon ça ira pour la nuit… Nous sortons pour acheter de quoi déjeuner puis cherchons un bon resto pour le soir, nous faisons presque tous les restos avant de trouver un Indien qui proposent une ribambelle de plats et surtout du poisson car ma mère l’exige ! On choisit enfin et on nous apporte quatre petits plats creux rempli de sauce avec des morceaux de poulet pour moi, agneau pour papa, coquilles Saint-Jacques pour maman et poisson pour Charlène. Tout le monde avait demandé un plat moyennement épicé et moi un peu plus fort car je crains moins que la plupart des Français, mais alors là ils ont quand même eu la main lourde. J’ai fini mes morceaux de viande avec environ 750 ml d’eau au total. Les autres ont gouté sans pouvoir avaler plus que le bout de leur fourchette. C’était terrible mais très bon, je pense qu’à cause des épices je n’ai pas pu sentir le goût de la mangue avec laquelle était cuisiné mon poulet m’enfin c’est bien passé. L’accompagnement était constitué uniquement de riz (à part ça les gens d’ici connaissent pas grand-chose mais c’est la base de l’alimentation asiatique donc on ne peut pas leur en vouloir après tout). J’ai du réclamer la carte des desserts, comme chaque fois dans les restaurants, et Charlène et moi avons opté pour les desserts typiquement Indien. Total, Charlène s’est retrouvé avec une coupe de glace aux épices telles que cannelle et gingembre assez bourrative, et j’ai eu droit à une boule de glace aux saveurs inconnues au bataillon mais néanmoins délicieuses, et quatre petites boules de pâte sucrée couleur prune, servi chaud dans un sirop de sucre de canne épicé bien sûr. Un vrai délice mais bien bourrant.

Dodo après ça, et réveil à 7h30 pour aller visiter les  « Catredral Cove », une plage très connue où la mer a taillée la roche de la falaise en un trou d’ogive rappelant les cathédrales. On y accède avec une heure à peine de marche sur un chemin bien indiqué car touristique, contrairement à la plupart des chemins de randonnée vraiment impossible à s’orienter. On prend des photos, on s’extasie et on fulmine contre un couple complètement timbré décidé à passer pour des imbéciles en se prenant mutuellement en photos à moitié nus dans des positions de bodybuilder en plein milieu de ce trou mondialement connu. Non mais je vous jure, en plus les gens commencent à arriver en masse et ce petit monde à l’abri de la civilisation se transforme bientôt en lieu touristique des plus côté. On entreprend le chemin du retour et s’arrêtons voir une crique qui s’avère être tout aussi magnifique que la précédente. On se serait bien arrêtés là pour plonger dans l’eau claire si on ne devait pas repartir pour aller se mouiller sur une plage d’eau chaude.

Arrivée à destination : « Hot Water Beach », c’est une plage commune, mignonne mais sans plus. L’attraction est la suivante, creuser son petit trou dans le sable pour le laisser se remplir d’eau chaude. A certaines heures et dans un endroit précis de la plage qui s’étend sur une dizaine de mètres, l’eau sort du sable à une température de 60° environ. Juste en dessous se trouve une poche de « lave »qui réchauffe le sable et l’eau qui s’y trouve. Très amusant de voir les gens se monter les uns sur les autres… Roselyne se lance la première lorsqu’une place se libère dans un des trous. Charlène la rejoint mais ressort après s’être mouillé les fesses tellement les 6 centimètres d’eau sont chauds. Mon père et moi-même trempons les pieds pour tester par nous-mêmes tellement cela parait improbable avec la mer vraiment gelée à peine à 3 mètres de là. Eh bien en moins de dix secondes, la peau des pieds vire au rouge !

Plus tard, après une petite glandouille sur la plage, nous repartons en voiture pour le voyage du retour. Nous nous arrêtons à un petit « Water Garden », très joli jardin à entrée payante mais où l’on peut admirer une verdure chatoyante, des marais, des canards et un paon totalement blanc. Le chemin est illustré de scène d’un humour bien anglais comme les photos peuvent le prouver et nous trouvons sur le chemin une salle complètement remplie de canettes ! On peut admirer toutes sortes de collections à tirages limités des marques les plus prestigieuses jusqu’au plus anciennes disparues maintenant. Très amusant.

Le retour sera plus stressant car nous sommes restés coincé dans un bouchon pendant 1h30 pour faire à peine 5 kilomètres à cause de l’incapacité des ouvriers kiwis à laisser un chantier propre. Ils ont vraiment des années de retard sur certains points, c’est effarant.

Publié le 24/02/2009 - Pas de modifications
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