Week end bien remplit en découvertes et émotions en tous genres. Vendredi soir, Charlène arrive à la maison avec une heure de retard ou presque à cause d’un bus en retard qui lui a fait louper sa correspondance. On fait les préparatifs de dernière minute, grignotons un morceau (enfin Charlène plutôt) et puis au dodo après une semaine fatiguante pour tout le monde ou presque. Bref, lendemain matin réveil à 6h15 et départ à 7h. C’est lorsque nous arrivons au point de rendez-vous avec le bus que je me rends compte que j’ai oublié mon calepin qui contient tous les numéros de réservations du weekend, soit le logement, le bus pour aller à Rotorua et le bus pour en revenir. Bon, on ne panique pas plus que ça, ils vont bien nous retrouver avec le nom donné pour la réservation. Tu parles ! Ici c’est tu payes à l’avance en donnant ton numéro de carte et si tu as le malheur de faire un pet de travers eh ben tant pis pour ta gueule ! Ben voui, imaginez qu’on vous dise « Vous avez réservé et vous n’avez pas les trois premiers chiffres d’un numéro de réservation à 15 caractères ? Eh ben pas de bol, moi je ne vous fais pas monter dans le bus avec seulement votre nom de famille car je ne les ais pas. » Dans notre ère de réseaux et de communication c’est assez pathétique de s’entendre dire un truc pareil. Bref heureusement je me souviens des quatre premiers chiffres ce qui nous permet de grimper dans le bus mais sans savoir comment revenir. On lui demande le numéro de la compagnie qui l’embauche « Ah non je l’ai pas. » Non mais c’est quoi cet imbécile ! En plus il ose rajouter « Pour revenir à Auckland sans numéro de réservation ? Eh ben vous avez plus qu’à en refaire une sur Internet ! » Non mais retenez-moi je vais l’allumer ! Déjà qu’on s’est fait entuber de 14$ sur l’aller retour car ils ont augmenté leur prix le jour où on se décide à réserver !
Bref, pour moi c’est l’angoisse pendant les 5h de voyage, pour les deux autres, rien ne sert de s’inquiéter tout fini par s’arranger. Okay !!! On arrive à destination avec 3/4h de retard parce Monsieur le chauffeur nous a fait changer de bus tout neuf contre un vieux où il fait froid. La clim marche à fond et ils laissent toujours leur moteur tourner quand ils sortent faire une course. Et ils se disent écolos ? Bref, nous sommes donc à Rotorua et décidons à cause de mon insistance à téléphoner à Naked bus, la compagnie de bus bien sûre. Quentin demande le numéro à un mec de l’office de tourisme et Charlène tente le coup avec sa carte téléphonique pour entendre au bout du fil : « Vous n’êtes pas autorisé à appeler ce numéro ». Elle demande plus donc à un autre voyageur du bus le numéro fournit en cas de problème lors de la réservation des places de bus. Réessai sans résultat, Quentin tente sa chance avec sa carte de crédit : même message, on veut vraiment ma mort. Bref, on part en direction du backpackers, peut être seront-ils prêt à nous aider ? On s’arrête manger en chemin un burger pour Quentin et un fish & chips pour moi. C’est un poisson pané bien meilleurs qu’en France avec des grosses frites moelleuses et épaisses. Il m’est servi dans trois immenses feuilles de papier journal, sans couverts ni serviette mais avec un pot de sel renversé dessus ! Hum hum. On continu jusqu’au logement, la jeune femme de l’accueil fait tout pour nous aider concernant le bus en appelant quatre numéros différents sans aucun résultat. Du coup on prend possession des lits, déchargeons un peu les sacs et retour à l’office de tourisme pour demander un autre numéro. Le monsieur sur qui l’on tombe n’a pas l’air très prêt à apporter son aide mais une femme assise plus loin décroche le téléphone, appelle une amie et nous obtient le numéro de réservation juste avec le nom de famille. OUF ! Bon on passe un peu pour des gamins qui ne savent pas se débrouiller, mais pas de problème, du moment qu’on peut rentrer… Retour à l’hôtel le cœur léger et direction un petit parc ou s’élève de la fumée. En fait, cette petite ville est réputée pour sa mauvaise odeur, eh oui, ça pue l’œuf pourri là-bas ! C’est dût à des rejets en grande quantité de souffre, et c’est bien connu, le souffre ça pue, mais alors à l’échelle d’une ville c’est terrible, on a l’impression qu’il y a eu un bombardement de boule puante sur la ville et on a limite peur de faire une étincelle, imaginez, ça pourrait exploser ! Bref, nous sommes donc dans un petit parc, à contempler des mares de boue qui détruisent la végétation tout autour, on trouve un petit coin aménagé pour que les visiteurs se trempent les pieds dans les rejets d’eau chaude (il y a des sources d’eau chaudes et des geysers en plus à Rotorua donc on trouve plein des spas ou « piscines de boue » pour se faire des bains de boue et massages etc. ).
Le temps passe, il nous faut revenir à l’hôtel où un bus vient nous récupérer pour nous emmener à Te Puia, un village maori. On fait une visite guidée pour voir des geysers (très impressionnant, environ 15 mètres de haut avec à la sortie une eau à 90°), des mares de boue qui « pettent » en rejetant des bulles de gaz, ce qui fait apparemment penser aux grenouilles donc ils ont surnommé une certaine poche de boue « la mare aux grenouilles » et ils en sont très fiers ! On continu en entrant dans l’enclos à kiwi, on a eu la chance de pouvoir en observer à moins de cinquante centimètres de nous qui babillaient dans la semi obscurité de leur cage en verre. Direction ensuite l’école de sculpture de totems maoris et celle de tissage, puis vient le temps de la représentation, plutôt de l’accueil maori envers des invités. Un homme est désigné pour représenter le clan que nous formons et se soumet bien volontiers aux coutumes maoris comme par exemple le salut ancestral où il faut se toucher deux fois de suite le bout du nez. Nous sommes donc accueillit à grand renforts de cris, danse tribale, chants et trompettes de coquillage lorsque nous pénétrons dans l’enceinte de la maison communale. On ôte les chaussures et prenons place sur les chaises en contrebas de l’estrade. On a donc droit à la danse des femmes avec leur espèce de bolas (des boules attachées à un fil) qu’elles font virevolter à l’unisson en chantant, puis un chant qui racontent une histoire d’amour bien connue des maoris, les femmes de l’assistance sont mise à contribution pour apprendre à manipuler les « bolas » et on me réquisitionne parce que je suis planté devant pour prendre des photos. Je me cache au fond de la scène et heureusement car j’étais pathétique. C’est très léger et difficile à manipuler en fin de compte, en plus avec les explications en anglais c’est terrible. Bref, ensuite vient une représetation avec des bouts de bois qu’ils se lancent à l’unisson en rythme avec la musique et enfin le haka ! Ouaouh, en vrai ça rend vachement mieux même si on l’avait déjà vu au musée, les hommes de te Puia sont franchement plus convaincants, ça dure plus longtemps et notre guide est derrière eux pour hurler un chant sensé les galvaniser. Bref, ça me rappelle Simon et Benoît (deux amis tahitiens) qui ont fait un petit show similaire lors d’une soirée en colo de ski il y a quelques années. C’est la même voix, la même langue et les mêmes yeux ronds exorbités ! ^^ Que de souvenirs.
Aprsè le spectacle, le repas. Dans une ambiance de salle de mariage où tout le monde est habillé en touriste au milieu des serveurs en costards, nous prenons place autour des tables rondes. On nous apporte du pain avec accompagnement (comprenez de l’huile et des morceaux de noix ou une sauce tomate étrangement relevée), des moules nageant dans une sauce délicieuse et autres. Le buffet pour les entrée est monstrueux, soupes, salades de toutes sortes, huîtres, crevettes… Un vrai régal. Je n’ai pas gouté de tout heureusement mais j’ai quand même l’impression d’avoir été la seule à manger autant. A la fin du repas je pouvais à peine me lever tellement ma panse me faisait mal ! Les plats principaux se composait de fines tranches de porcs et d’agneau, avec du blanc de poulet et trois types de pommes de terre différentes, bénédiction il n’y avait pas de riz ! Ensuite vint le dessert en buffet toujours, avec des gâteau au chocolat dans une espèce de crème anglaise épaisse, de la mousse au chocolat, des profiteroles à leur façon, salade de fruits, glace et gâteaux bizarre mais sensationnel ! Ils nous ont un peu bousculés pour qu’on mange assez vite et nous sommes partis dans des petits trains voir les geysers de nuit et boire un chocolat chaud sous les étoiles. Mmmmh. Quelle journée !