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Et me revoilà à écrire là-dedans. Toujours pour des raisons obscures à mes yeux et sûrement aux autres. Mais je dois admettre que d’un certain côté, ça soulage un peu.

 

Autant poursuivre l’histoire que j’ai commencée dans l’entrée précédente.

 

J’ai rejoint alors une confrérie de pirate.

Après quatre années de solitude sans famille proche. Ce groupe fut un peu une bénédiction à mes yeux.

Comment une bande de tueurs, pilleurs et autres raclures de bas étages peu devenir une famille vous demandez-vous ? Et bien il faut avoir connu un certain point de non-retour aux yeux de la société en général et un grand sentiment d’incompréhension des autres envers soi-même. (Bien que pour le sentiment d’incompréhension cela ne m’a pas réellement quitté.)

Je suis devenu un pirate. J’avais déjà franchi un bon cap dans la chute et la déchéance. Avec eux, je franchissais le point de non-retour. Et sans remords sur le moment. Le sourire aux lèvres. Je me mis à piller, tuer et brailler en foutant le feu.

Pour les victimes, nous ne sommes que des bêtes assoiffées de sang et d’or.

Pour nous-mêmes, nous nous voyons … Autrement. C’est une forme de revanche. Enfin je le percevais comme ça. J’étais accepté tel que j’étais ; et un des quatre capitaines de la confrérie qui m’avait accepté,  avait également décidé de me soutenir pour aller chercher mon ami disparu. Mais le temps parfois joue contre nous.

J’ai perdu mon ami avant de pouvoir réunir ce qu’il fallait pour monter l’expédition.

Restant dans cette confrérie. Retourner dans la horde signait mon arrêt de mort.

 

A partir de là, parfois les choses bougent d’elle-même.

Apprenant que les choses bougeaient de nouveau du côté de la porte des ténèbres. Je partais voir de quoi il en retournait là-bas. Une tempête de poussière dans les terres foudroyés m’a plongé dans une maladie de délire. Dans cet enfer de cauchemar du passé, il revient. OmbreGriffe. Ne sous-estimer jamais un esprit. Surtout quand on est un guerrier marquait par le dit esprit. Alors mon passé repris le pas sur ma vie.

Ce fut l’époque où l’on découvrit que la porte allait se rouvrir.

Ce fut l’époque où l’esprit me poussa à me préparer à retrouver mon clan une bonne fois pour toute. (Je sais plus si j’avais dit que mon clan avait disparu par delà la porte des ténèbres. Juste sous mes yeux, alors que la horde me rattrapait.) S’ensuivit une longue très longue période de préparation pour être prêt à tenir tête à ce qui m’empêcherait de retrouver mon clan dans le monde par delà la porte.

Elle apparut un jour à Cabestan … Warlim, une jeune chasseuse orque. Je l’aidais pour un travail. J’étais devenu un pirate mais sans savoir pourquoi en dehors des pillages, je me sentais le besoin d’aider, parfois contre une récompense, parfois pour rien. Je me sentais juste sans ce besoin de bataille. Sans ce besoin de me battre.

 

Je l’aidais pour son travail disais-je. On discuta durant le chemin, elle me parlait de son passé dans la horde. Je lui parlais de ma vie dans la confrérie. Elle se décida alors à la rejoindre. Moi, je me portais volontaire pour l’aider à s’intégrer … Pas vraiment trente six milles façons de le dire. Nos liens dépassèrent la simple amitié. La seule fois de ma vie.

Et un jour elle disparue. Sans un mot. Sans un dernier au revoir. Rien.

Je l’ai attendu. Et ça m’a détruit le cœur.

Je pensais avoir vu tout le répertoire de la douleur. Là j’en découvrais une nouvelle facette et un territoire inexploré. De cette découverte … Je dirais bien que je m’en serais passé mais … Si je ne l’aurais jamais découvert, je n’aurais jamais découvert ce que Warlim m’a fait découvrir au fond de moi.

Sauf qu’avec elle, cette histoire est finie et bien fini.

Elle est revenue un jour. Revenu me voir en s’excusant.

Ai-je eu tort de la repousser à ce moment là ? Le temps a bien passé depuis et la réponse est là. Je l’ai repoussé. Avec le recul, je vois que ça n’aurait été qu’une histoire de passage. Puis elle était partie sans un mot, sans un regard en arrière.

J’ai découvert un territoire de souffrance et je ne voulais plus y remettre les pieds. Maintenant toute l’absurdité de cette situation m’apparaît. Je recherche ce que je fuis le plus.

Être aimer.

 

Ce que je pense que je ne trouverais jamais dans ce monde. Ce que je cache sous des kilomètres de silence et de mutisme. Enfermer au plus profond de moi. La chose que je prends souvent garde de ne pas montrer en public.

 

 

Je le sors ici …

C’est peut-être le lot de chacun. Chercher à être vraiment aimer sans subir le malheur de l’abandon. Mais moi dans ce domaine, y a pas à dire. Je me démerdes bien pour ne pas être approcher.

 

Bref ! Reprenons la suite du récit « originel ». Entre l’histoire avec Warlim et avant sa disparition, je continuais à me préparer pour le passage de la porte. Warlim disparu avant l’ouverture, ce qui au final me fit encore plus me plonger dans cet objectif.

Elle revint, et comme dit plus tôt … Je la repoussé continuant à me plonger dans ma quête pour ne plus penser à rien.

Dans une déferlante de démons sur le monde la porte fut ouverte.

Après la coalition des forces de la horde et de l’alliance sous la bannière de la main d’argent, nous repoussâmes les forces de la légion et pénétrâmes dans ce qui restait des terres de Draenor connu maintenant sous le nom d’Outreterre.

 

Je traversais ce monde, guidait par ma balafre et mon œil qui contenaient ce que OmbreGriffe avait scellé en moi de lui. A dire vrai on pourrait croire que je m’entendais bien avec l’esprit-gardien, mais ce n’était pas vraiment le cas. Entre l’histoire avec Warlim et le peu de patience et le caractère d’OmbreGriffe. Notre duo était plutôt orageux.

Je finis néanmoins par atteindre Nagrand.

Et durant la nuit qui suivit le jour de la découverte où étais caché les survivants de mon clan. J’affrontais OmbreGriffe. Plus réel que jamais et non pas la réminisence qui m’avait guidé jusqu’ici. Un affrontement à mort. Lui voulant que je rentre dans Oshun’Gun sans attendre pour sauver les miens. Moi voulant attendre et réunir les pirates pour qu’ils m’aident.

Je gagnais l’affrontement. Mais appris également cette nuit là, la mort de cinq des miens.

Voilà pourquoi OmbreGriffe tenait à ce que j’intervienne maintenant. Sauf qu’il ne me le dit jamais. Pas même avant de m’affronter.

 

Des jours plus tard, je revenais avec la confrérie, et dans un assaut contre Oshun’Gun, nous retrouvâmes les miens dans une salle cachée. Plonger dans un étrange sommeil.

Sans attendre nous les réveillâmes, et avant qu’ils ne découvrent qui était vraiment leurs sauveurs aux mains ensanglantés, la confrérie et moi-même les escortâmes jusqu’à Shattrath où ils furent inviter à traverser le portail pour les pitons du tonnerre où les attendez les anciens pour s’occuper d’eux. Moi je ne traversais pas. Pirate aux mains recouvertes de sang. Orphelin et seul, j’avais infligé ce calvaire à d’autres êtres vivants pour mon seul plaisir. Je n’avais plus ma place parmi les miens.

 

Pour cela … Je me juge hors d’atteinte de toutes rédemptions aussi fort puis-je tenter de l’atteindre. Mais parfois même les monstres ont leur utilité.

 

Et mon utilité était loin d’être fini. Mais je raconterais cela un autre jour.

Publié le 20/03/2009 - Modifié le 02/05/2009
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