Articles de Givrus - Chapitre 1: Differents horizons
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La nuit venait de tomber sur Hurlevent. Ville aux mille lumières, fierté des hommes. Ville de transit où passaient des personnes de tous horizons et de toutes races. Ses tavernes festives et accueillantes attiraient les foules qui arpentaient les rues en quête de joie et de plaisir.

Les soldats étaient partout dans la ville, mais personne ne les remarquait. Ils étaient discrets, prévenants, n’étaient là que pour rassurer les citoyens, pour les renseigner, pour les écouter.

La Majestueuse cathédrale de Hurlevent surplombait et dominait tout ce royaume. Chef d’œuvre architectural, celle-ci abritait les plus nobles et les plus respectés des évêques.

Elle rassurait par sa stature. Elle imposait sa bienveillance sur la population.

Dans une taverne reculée du centre de la ville, non loin de la cathédrale, un homme effacé, restait là, assis dans un coin plus sombre que le reste de la pièce. Il ne disait mot. Il avait pour habitude de venir chaque soir pendant quelques heures, à la même place. C’était devenu un rituel. Il pensait à tout, à rien. Son regard dans le vide laissait deviner un passé douloureux.

Il buvait son énième pinte lorsque un homme l’aborda. Il se prénommait Honorius.

Celui-ci commença à lui faire la conversation quand le premier l’interrompit.

-« Pourquoi me parlez-vous? Vous ne me connaissez pas, je ne vous ai jamais croisé. Je n’ai pas tendance à être bavard envers les étrangers… Ni à leur faire confiance d’ailleurs.

-Je ne suis pas un « étranger » ni un vagabond, loin de là. Considérez moi juste comme une personne pouvant vous aider à aller mieux et à retrouver un sens à votre vie.

-Mêlez-vous de vos affaires! Vous ne connaissez rien de ma vie et vous n’en saurez jamais rien ! Occupez-vous de la vôtre bien remplie plutôt … et pas de la mienne qui est le néant à elle seule … Laissez-moi…

-Calmez-vous mon ami. Buvons un verre et parlons un peu vous voulez bien ?

-Non !! Je n’ai aucune envie de parler à qui que ce soit depuis des années !! et c’est aussi bien comme ça !! Alors Je vous en conjure, laissez-moi !!

-Je ne suis pas sourd ! Arrêtez de crier de la sorte et laissez moi juste une chance s’il vous plaît… Vous ne le regretterez pas.

Garçon !! Une pinte pour mon ami, et une pour moi également !

-Bien monsieur, je vous les apporte !

Aaron ne savait que penser face à l'attitude de son interlocuteur.

-Alors … Comment vous prénommez-vous mon ami ?

Pendant plusieurs heures, ces deux hommes apprirent à ce connaître.

Cependant Aaron ne lui parla pas de l'attaque de son village six ans auparavant et qui avait fait de lui l’homme qu’il était devenu… Sans but.

-Au fait, vous pouvez m'appeler Hono. Honorius est un nom réservé aux inconnus ou lors d’évènements officiels.

-Et que faites-vous ?

-Mmh…, il nous faudrait une autre nuit pour vous expliquer en détails mon travail.

-Bon, je vous remercie pour cette conversation mais je suis exténué. Je vais aller me coucher maintenant.

-Bien bien, bonne nuit Aaron. Nous nous reverrons.

-Oui peut-être. Nul sait de quoi sera fait demain.

Pendant ce temps, quelque part dans les Terres dévastées de Lordearon, bien loin de Hurlevent et de sa chaleur, les derniers survivants de la peste s'étaient réfugiés dans les montagnes ou dans des canyons.

Le Fléau les dénichait lentement. Les morts-vivants avaient acquis une puissance phénoménale en peu de temps.

Bien que les réprouvés avaient fait leur apparition, à la suite de la perte de pouvoir du roi liche, personne ne se serait douté que le prince déchu Arthas aurait fusionné avec Ner'zhul.

La majeure partie des survivants pensait que l'humanité n'était plus, que le monde entier avait sombré sous la puissance du Roi Liche. Ils ne savaient pas qu’au sud du continent, les humains avaient résisté et qu’ils représentaient le seul espoir aujourd’hui.

« -Maljour à vous Maître...

-As tu assassiné le paladin? Si ce n'est pas le cas, attends toi aux fureurs du Seigneur!

-Oui Ô Maître, le paladin n'est plus. J'ai amené sa dépouille aux nécromanciens comme vous me l'avez ordonné.

-Parfait, ils vont pouvoir en faire un de nos plus puissants alliés.

-Puis-je vous poser une question?

-Tout dépend de laquelle Xorc…

-Pourquoi le roi liche s'intéresse-t-il à la réanimation de paladins morts? N'as t'il pas assez de légions sous ses ordres pour mener son plan à exécution?

De plus, ils ont quand même appartenu à la lumière. Pouvons-nous réellement leur faire une confiance totale même une fois déchus?

-Je ne peux être totalement sûr… Mais une chose est importante : Nous ne devons pas douter … jamais.

Notre Seigneur sait ce qu’il fait et il arrivera à dominer ce monde. Notre devoir est de lui obéir…

Les fous ne croyant pas en son pouvoir resteront, pour les uns, ou redeviendront, pour d’autres, de simples réprouvés errants.

-Bien maître.

-En tout cas, tu as bien prouvé ta loyauté au Roi liche, jeune chevalier de la mort. Il m'a envoyé une missive spéciale pour toi.

Apparemment tu lui rappelles un jeune paladin, qui avait donné son âme au fléau il y a de ça fort longtemps.

Mais restes sur tes gardes, car rien n’est acquis. Tu dois faire tes preuves chaque jour et aider le Seigneur même au péril de ta « seconde » vie.

-Oui mon Maître. Je ne vous décevrai pas…

Que disait la lettre?

-Il t'ordonne de te rendre dans les plus bref délais aux fief de Kel'thuzad !

-Vous voulez dire en Norfendre ? Dans sa nécropole?

-Non non, le roi liche a ordonné à son bras droit de déplacer Naxxramass dans les maleterres de l'ouest. Les éclaireurs indiquent déjà une augmentation de l'activité de notre peste là bas. Elle ne devrait plus être loin.

-Très bien je m’y rends immédiatement Maître. »

C'est ainsi que débuta le voyage de ce jeune chevalier de la mort vers le domaine de Kel'thuzad.

Les Maleterres de l’Ouest était la région où la mort avait élue domicile.

Ce qui fût jadis une des plus grande étendue de verdure n’était aujourd’hui que pourriture, décrépitation, désolation. Les êtres résidants encore dans cette partie du monde n’étaient plus que des ombres errantes, des humains transformés en goules cherchant quelques charognes.

Tout ce domaine avait été infecté par la peste du Fléau. Plus rien ne pouvait être sauvé.

Le ciel n’était plus bleu mais rougeâtre. L’air y était suffoquant.

En quelques mois, les morts vivants avaient réussis à détruire 3 puissants royaumes: Lordearon, le Kirin Tor et Quel'Thalas. Mais les mortels essayaient de reprendre leur territoire, et plus particulièrement les forêts corrompues de Quel'Thalas. Le fief du fléau en ce lieu n'était rien d'autre que la puissante forteresse de Mortholme. Le traître Haut elfe Dar'khan était le roi en ces lieux maudits.

« -Maître Dar'khan, nos éclaireurs affirment que Lune d’Argent a accéléré sa reconstruction. A ce rythme, les elfes de sang seront bientôt assez puissants pour nous lancer une offensive de grande envergure.

-Pauvre petite illuminée, crois-tu vraiment qu'une race presque éteinte pourrait m'atteindre? Aucun mortel n'a réussi à passer les murs de ma citadelle, aucun!!

Et je tiens bien à ce qu'aucun d'entre eux ne la traverse un jour.

As-tu porté la missive que je t’ai confiée hier à l’abattoir ?

-Oui maître, mais le responsable du bâtiment refuse d'exécuter votre souhait. Il exige l’autorisation d'un grade supérieur au vôtre.

-Comment !!?? … Mais pour qui se prend ce cancrelat !!!!! Amènes le devant moi immédiatement !!!

-Bien Seigneur. »

La réprouvée partît de ce pas accomplir sa tâche... Pendant des heures entières, le maître de l'abattoir fût torturé. Ses cris d'agonie résonnaient à travers la forêt entière.

 Pendant ce temps, loin des regards et des soupçons, dans les ruines d'un village elfe de sang, la résistance s'organise.

Un petit groupe d'elfes de sang avait réussi à percer les défenses frontalières entre la zone contrôlée par leur peuple, et celle appartenant au Fléau

« -Nous avons cherché pendant des jours entiers d'hypothétiques survivants. Tout n'est que mort et désolation dans cette forêt!

-Ne perds pas espoir Sylmiron. L'ordre sera rétablit en ce lieu antique. Des renforts réprouvés arrivent de Fossoyeuse!

-Des réprouvés? Ici? Avec nous? Combattre le fléau ... Cela ne te paraît pas un peu étrange?

-N'oublies pas qu'ils étaient jadis comme nous.

-Oui mais sommes-nous sûrs de leurs intentions?

Nous ne sommes sûrs de rien alors restons vigilants. Ils pourraient bien être toujours sous le Joux de Ner'Zhul!

-Si tel était le cas, la Horde s'en serait rendu compte bien avant nous. Ne t'en fais pas, ces terres nous appartiendrons de nouveau !! Sois patient … et regardes …

-Bien commandant.

Soldats !! Au garde à vous!!!

Toute la compagnie se mît en rang et écouta les paroles de leur chef.

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Publié le 05/07/2008 - Pas de modifications
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