Articles de Klow - Nouveau Monde
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Elle me semble tellement semblable à celle que je voyais. Mais je la sens aussi grandement différente. A l’instar de tout ce qui m’entoure. De tout ce que je vois ou croise. Hier encore, tout était familier. Aujourd’hui je fais face à une inconnue. Qu’est ce qui a bien pu tout changer ?

 

Je sais tout ce qui à changer. Où plutôt ce qui en est la cause.

Nouveau monde.

Les lignes directrices de l’histoire n’ont pas changé. Je me demande si je devrais en remercier le ciel ou la terre-mère pour cela ? Le reste a changé. Les gens, les groupes, les bars… Des différences minimes à la taille du monde et de ce qui le bouleverse. Une dévastation de ma vie à mes yeux.

Offrande aux flammes du destin, de pratiquement tout ce à quoi je tenais vraiment, pour changer d’existence.

Je l’avais convoité. Encore un vœu qui ne se réalise pas exactement comme je le voulais.

Méfiez-vous de vos désirs, car souvent pour d’obscures raisons, ils se réalisent en prenant un malin plaisir à passer du stade de désir à celui d’horreur.

 

Au sein de ce nouveau monde, je croise des gens qui ressemble à ceux que j’ai connus où qui m’y font penser.

Pour une poignée d’or et pas mal de curiosité. J’ai accepté de un boulot qui me semblait inoffensif et facile. Un simple test d’un nouveau genre de déchiqueteur dimensionnel gobelin. Résultat…L’engin me pète à la gueule en ouvrant une faille comme je n’en avais encore jamais vu : Un globe d’un noir d’encre bordé d’éclairs bleus.

Globe de merde. Saloperie de réaction chaotique due aux pièces de récupération fatiguée. Maudit soit les gobelins et leur sens de l’économie aussi poussé que leur sens des affaires. Ils mériteraient que la création leur chie directement dans la gueule ou alors c’est eux qui en sont issu de cette merde.

 

En quelques secondes, la petite cabane où j’avais décidé de me retirer au sein des îles du sud fut totalement prise à l’intérieur du globe. J’ai le souvenir d’une sensation d’apesanteur et le voile noir, pour ensuite me retrouver plongeant vers les eaux maritimes à l’est de Lune d’Argent. Il est toujours plus agréable de se prendre un mur d’eau, que de goûter le contact du sol. Croyez-moi, j’en parle d’expérience.

Le corps engourdi et douloureux, j’ai pu néanmoins regagner la surface pour assister à la suite du spectacle.

Le globe noir stagnait dans l’air à cinq ou six mètres. Crachant des amas d’éclairs bleus aux formes variés. Certains percutant la plage derrière moi, brûlant, noircissant et vitrifiant le sable touché par ce phénomène. Le plus dingue dans tout ça, c’est que je n’entendais aucuns sons autour de moi. Ni même en moi. Pas de percussion du sang me battant les tympans, et pourtant je le sentais faire.

Après une série de boules qui touchèrent l’eau dans des gerbes de bonnes tailles. Je vis remonter à la surface mes deux montures. Ce qui me permit de comprendre que le globe craché mes affaires dans le périmètre. Prenant conscience que la saloperie – entre nous digne d’un sort de l’ombre à effets « pleins les mirettes » qu’aurait inventé un crétin au cerveau gangréné shooté à la ponction d’âme – risquait de me régurgiter à la face ma cabane, je m’empressais de regagner le rivage et courir me mettre à l’abri du phénomène en installant entre lui et moi une bonne distance de sécurité. Je finissais de regarder entre nausée, maux de têtes et sidération cette pluie d’amas plasmique se déversait de cette sphère issu d’une des plus belles ratés de l’ingénierie gobeline que j’avais pu voir.

 

Il me fallut alors une demi-journée pour rassembler mes affaires. Ayant eu par bonheur, pu retrouver le coffre en métal où j’avais rangé mon matériel d’aventure.

Ré-équiper de pied en cap, je me mis en chemin vers Lune d’Argent. Où je trouverais sûrement le Lotus Pourpre. Aliciae et Sintaël m’aideraient sûrement en m’offrant un remontant conséquent.

Vu ce que je venais de traverser, j’estimais bien en avoir besoin.


Publié le 27/09/2009 - Pas de modifications
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