Articles de Klow - Nouveau Monde - 2?me partie
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Lune d’Argent, ville arcanique…Un peu trop d’ailleurs à mon goût mais que peut-on y faire ? C’est leur culture et leur besoin.

Lune d’Argent c’est aussi celle des Sindelores et du Lotus Pourpre. Bien des évènements récents m’avait poussé à devenir très méfiant (Voir peut-être même trop) des premiers concernés. Quant aux seconds, je conservais avec eux de bons rapports. Faut dire qu’être parrain des petits des gérants ça aide.

 

Sauf que là…Je me disais qu’il devait y avoir eu un pavé qui été tombé dans la soupe. Et pas un petit s’il vous plaît.

Déjà je connaissais assez bien les têtes de la ville. Du moins les habitués des lieux, en dehors des habituels soiffards du sang glorieux des batailles de fronts. Mais sur ce coup là je faisais choux blancs.

Je trouvais à l’entrée de la ville, l’auberge - habituellement tenu par le Lotus – complètement vide et sans aucunes traces d’eux. A croire que tous les balais magiques de la ville s’étaient donnés le mot pour nettoyer tout signe de leur présence de ces locaux. Je me demandais même sur le coup si le régent n’avait pas encore donné l’ordre de les bannir, comme il avait pu le faire à une époque avec la famille Cornaline ou avec les Sindelores. (Bien que ces derniers purent revenir quelques temps plus tard.)

Cherchant à savoir ce qui avait pu se passer, je me résignais à demander aux gardes du coin. Sur l’instant je crus être tomber sur des campagnards récemment engagés ou sur des gardes avec la caboche encore plus vide que celle de leurs confrères. (Déjà que la moyenne intellectuelle dans leur rang franchit avec difficulté le niveau de la mer…Je vous laisse songeur quant à la calamité que seraient des gardes inférieurs à cette moyenne.) Ses braves soldas patriotiques (par grands renforts de slogans dans la tête, plus que par réelle réflexion.)  ne semblaient pas connaître d’établissement répondant au nom de Lotus Pourpre.

 

Je partais donc vers la place de la bourse royale en espérant pêcher de meilleures informations tout en prenant garde d’éviter l’auberge que je savais être le quartier général des Sindelores.

 

On pourra dire que c’est vraiment à partir de ce moment que je commençais à sentir que quelque chose ne tournait pas rond autour de moi. Voir un tauren sur cette place (autre que moi évidemment) n’était pas banal. En voir deux ça tenait de l’hallucination sous énergie gangrenée juste après s’être siroter le contenu acide d’une batterie au khorium. Et que les deux vous appellent « Frère » comme le veut tellement la tradition taurenne, tout en étant capable d’aligner plus de trois mots d’orc correct. Je me sentais plongé dans une autre dimension.

(A savoir que sur l’instant, j’avais mis le doigt sur ce que je cherchais sans vraiment m’en aperçevoir.)

 

En attendant le destin s’amusait toujours avec moi, car le temps de discuter avec ses deux taurens, j’aperçus plus loin sur la place une tête bien connue qui rentrer dans l’auberge que je croyais encore aux Sindelores : Marà. Comme bien souvent dans mon cas, la curiosité fut plus forte que la raison et je me décidais à la rattraper après avoir couper comme je le pouvais au plus court le dialogue des deux taurens. A l’intérieur, je me retrouvais avec la même sensation que l’auberge que devait tenir le Lotus. Des locaux sans aucunes traces d’eux, et je voyais Marà discutait avec un elfe, qui au vu de son accoutrement, devait être un arcaniste.

Me croyant toujours dans mon monde d’origine, je l’interpellais par son prénom. Ce qui l’a fit se retourner.

Visage, intonation, démarche. Tout était semblable au capitaine du Solstheïm que j’avais connu à quelques détails près. La vieille balafre qui lui traversait la joue était plus récente ; datant de seulement quelques jours. Elle ne me reconnaissait pas. Je lui parlais de la piraterie, avant qu’elle ne me rétorque que jamais elle n’imaginerait en devenir une. Et au final, même le nom de famille que je lui connaissais ne correspondait pas.

 

Cette discussion me fit ouvrir les yeux. La Marà que je connaissais n’était pas celle qui répondait devant moi, même si mon subconscient le hurlait. Je surpris l’arcaniste qui me regardait avec un regard méfiant, celui d’une personne jaugeant un fou pour savoir s’il était dangereux.

L’instinct de vouloir s’accrocher à ce qui nous est familier en se voilant d’illusion pour ne pas subir le choc d’une différence subite est forte. Je me mis à réfléchir à ce qui pouvait mener à une situation tellement improbable, tout en posant des questions aux deux elfes en face de moi pour espérer avoir une réponse qui fasse taire ma crainte.

Peine perdue.

Dans ce genre de cas, on cherche ce qui sort de l’ordinaire pour trouver la cause de tout ce qui nous perturbe. La vérité que je me refusais à voir depuis quelques heures me tomba dessus.

 

La défaillance, chaotique et anormal du générateur de faille dimensionnel, n’avait pas fait une ouverture dans le tissu dimensionnel entre deux points d’un même monde, mais avait créé une faille reliant deux endroits différents dans deux mondes différents.

 

Je venais de faire un bond dans un univers parallèle. Couper de mon monde d’origine et avec en poche les fragments inutilisables de la machine qui m’y avait envoyée.

Publié le 02/10/2009 - Pas de modifications
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