Articles de Klow - Nouveau Monde - 3?me partie
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En ayant peut-être découvert ce qui venait de m’arriver et expliquer que je ne reconnaissais plus rien. Je me dépêchais de couper court à la discussion avec cette Marà et l’arcaniste qui la suivait en prétextant m’être tromper de personne.

Je l’admets, même un gorille de strangleronce aurait vu cette sale excuse qui cherche à cacher quelque chose. Et comme souvent dans ce genre de cas, j’appliquais ce qui va de pair avec une mauvaise excuse pour ne pas s’expliquer. Je mettais les voiles, et reparti précipitamment vers la plage à l’est de Lune d’Argent où j’avais atterri.

 

Mais la Marà de ce monde m’avait suivi sans que m’en aperçoive. Elle ne voulait pas lâcher l’affaire, je l’intriguais trop. J’avais trop parlé de celle que je connaissais dans ma dimension d’origine et qui lui ressemblait trop. Côte à côte, on les aurait prises pour des jumelles.

De fil en aiguille, je lui montrait une lettre que j’avais reçu à Terremine peut avant mon « accident ». Une lettre de Marà. Et la Marà 2 reconnu son écriture. Elle tenta de me tirer les vers du nez. De savoir d’où je pouvais venir et où j’avais connu une elfe qui lui ressemblait tant. Je préférais rester vague dans mes réponses. Dire que je débarquais d’une dimension parallèle et je serais passé pour un fou fini et cela…Je n’en avais pas envie. Elle, même en voyant le sable vitrifié de la plage et les débris autour je me demandais si elle avait compris certaines choses, mais elle n’en montra rien.

Au cours de la discussion, j’en appris un peu plus sur l’emploi d’instructrice qu’elle exerçait dans une Académie pour former des combattants et qui servait aussi de mercenaire. Un drôle de concept mais qui ne semblait fonctionner pas trop mal.

 

 

Je me mis à errer dans ce monde familier et pourtant si étranger. Un mal au cœur et l’impression d’avoir les tripes à l’envers à l’intérieur de mon ventre ne me quittait pas pendant plusieurs jours, jusqu’à ce que je m’y habitue un peu et réussisse à en faire abstraction.

Mais jamais cette sensation ne me quitta tout le temps de mon séjour dans ce nouveau monde.

Je tentais de me faire camelot itinérant, en vendant certaines inventions et trouvailles que je récupérais à travers ce monde sans grand succès. J’allais même à cette Académie pour leur vendre quelques objets.

N’ayant jamais voulu dire clairement d’où je venais, Marà 2 était toujours restée méfiante à mon égard et je pouvais le comprendre. Je réussis néanmoins à lui vendre des fumigènes. Ma meilleure vente depuis plusieurs jours. Ce qui me permit de m’acheter quelques fournitures et de m’acheter de la nourriture que je n’avais ni chasser, ni cuisiner moi-même, la première fois depuis un moment. Cette Académie m’attirait, je ne pouvais vraiment me le cacher à moi-même.

Je n’avais jamais enseigné qu’une seule chose. Être un pirate et ce qu’un pirate avait besoin de savoir pour rester sur un navire. De ma philosophie de la vie, de ce que j’avais appris de mes combats, de ma façon de me battre, de ce que m’avait enseigné cet humain des années auparavant…Je ne l’avais jamais inculqué à personne. Rien de tout cela, et pourtant ça me tenait à cœur, bien plus que d’autres choses.

Il avait une place d’enseignant pour guerrier de libre. Je la pris.

 

Si une force quelconque a une influence sur notre vie, sur les choix qu’elle met face à nous, je crois que je ne l’aime pas ; car dans mon égoïsme personnel j’ai pensé un jour qu’elle ne m’avait jamais mis, face à ce que je cherchais vraiment. Et je pense depuis qu’elle non plus ne m’aime pas, car elle s’amuse avec moi d’une façon ironique.

 

Je n’ai eu aucuns élèves pour lui enseigner ce qui me tenaient à cœur. J’ai appris aux élèves à affronter un guerrier en leur parlant de leur point faible. De comment envisager un combat contre eux et comment l’engager. Je n’ai jamais eu d’élèves guerriers.

Mais je vécus ainsi paisiblement pendant de nombreuses semaines. Loin du regard des gens qui me connaissaient moi et mon passé. Je réussis à avoir des nuits de sommeil sans chercher à craindre, ni guetter les ombres qui voudraient s’approcher de moi pour mettre un terme à mon existence.

Une vie simple et heureuse à mes yeux…

 

Et une nuit, je me réveille. Fixant le plafond du dortoir.

J’ai fait un rêve.

Un rêve de chez moi. Je sens à nouveau mes tripes à l’envers. J’ai plus ma place ici. Je la sens qui insuffle à mon esprit cette sensation. J’avais fuit sans vraiment le vouloir. J’avais fuit car je n’avais pas cherché à revenir chez moi. Mais les vacances sont finies.

Je la sens cette force. La fin du repos du guerrier.

Dès le lendemain, je commençais à réfléchir à un moyen pour rentrer chez moi.

Je le trouvais après plusieurs jours.

Forcément quand je trouve un chemin de retour. Ce n’est pas aussi simple que ce que j’avais fait pour venir. Il ne me restait qu’à faire mes adieux.

 

J’allais de nouveau retourné sur un champ de bataille où je n’avais pas envie d’y foutre les sabots. Que pourrais-je y faire ? A mes yeux je n’avais pas la force pour y changer grand chose. Mais l’ancien de la tribu m’avait dis un jour, que parfois il n’ait pas nécessaire de faire grand chose pour changer ou aider le changement.

Certains rêvent d’être les instigateurs, les personnes qui sont à l’origine de ces changements. Ils deviendraient ainsi des héros.

J’avais pu le rêver quand j’étais petit. Maintenant, je ne désirais plus cela. Je voulais juste une vie simple, heureuse…

Alors je me dis que parfois, ceux qui font le mieux le boulot ne sont pas ceux qui le désirent. Mais ceux qui justement qui ne l’aiment pas mais cons comme ils le sont, ils le font en étant consciencieux.

 

Je me demande ce qui est le mieux. Un consciencieux ou un gars qui aime son boulot ?

 

En attendant.

Je rentre.

Publié le 04/10/2009 - Pas de modifications
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