Articles de Klow - Abandon
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Cela fait maintenant un moment que je suis revenu dans mon monde d’origine.

J’avais perdu connaissance au fond du moteur des faiseurs. Et par chance un gobelin en expédition dans le coin me trouva et me ramena à K3.

J’y restais deux semaines en convalescence. Puis, je reçus la visite d’un membre de la croisade d’argent. Il me disait que quelqu’un m’attendait au tournoi. Quelqu’un qui désirait me parler. Il repartit sur ses mots. Deux jours plus tard, je rassemblais mes affaires et je fis route vers le tournoi.

J’y rencontrais un confesseur et nous discutâmes longtemps. De ma vie et de bien d’autres choses. Il me dit que je pouvais rester et les aider. Que je n’y trouverais peut-être pas le pardon que je recherchais, mais peut-être la paix. Je suis resté plusieurs jours à les aider autant que je pouvais. Aux yeux de la croisade, je m’étais racheté. Au point de me nommer croisé et qu’ils obtiennent de la Horde de faire table rase du passé en ce qui me concerne.

J’ai cru qu’à partir de là, les choses iraient bien mieux.

 

Mais tout à changer…

 

J’ai l’impression que plus je penche vers un côté de la balance, plus ceux que je connaissais se mettent à pencher de l’autre côté.

 

Le confesseur me disait que je pouvais revenir dans la lumière. A ma façon.

 

Mais tout à changer autour de moi, et à voir ce qui se produit…Je sens une partie de moi que je voulais endormir se réveiller à nouveau : La part de la bête.

 

La rage, la violence.

La sauvagerie.

La destruction méthodique de ce qui me blesse.

 

J’ai revu Hatake. Il m’a regardé comme si j’avais chopé la peste avec cette armure dorée que certains personnes au tournoi m’avaient offerte. Il ne semblait pas vouloir entendre ce que je pouvais dire sur le fait que l’on pouvait chercher à aider les gens.

Tout le monde m’a regardé avec mépris ou dérision. Et cela ne s’est arrêté seulement quand je repris ma vieille armure sombre et sentant le sang…

J’ai revu Aliciae. Certes je l’ai surprise en discussion confidentielle avec Hatake mais…Elle ne m’a pas adressé un mot. Au début, je ne l’ai même pas reconnu, avec cette coupe et cette couleur de cheveux. Quant à ses habits…une armure froide et terne. Loin des couleurs chaudes et apaisantes sur les robes qu’elle portait auparavant.

J’ai l’impression qu’une ombre s’est abattue sur elle ainsi que sur Hatake. Leurs visages ont des traits sinistres. J’ai l’impression que leur ancienne histoire entre eux deux, les rongent encore.

Et que dire de Sintaël qui veut la mort de Hatake…

Vais-je devoir tué un ami pour en sauver un autre ?

 

J’ai revu Drellian. Je n’arrive pas à lui pardonner, ni oublier ce dans quoi il m’a menait. Je voudrais voir son visage pissant le sang avant que je n’éclate la dernière bulle de vie qui l’habite en écrasant son crâne sur un mur ou le sol.

Mais même si ma raison me hurle que je ne ferais que m’ajoutais de nouveaux ennuis. La bête hurle sa rage. Et je ne peux m’empêcher au moins de lui clouer une main avec une dague pour ensuite lui mettre mon poing plaqué dans sa figure pour lui faire cracher ses dents dans des glaviots de sang.

 

Les maigres liens qui me semblaient avoir tisser avec les rares personnes qui me donnaient confiance, cassent les uns après les autres, me ramenant vers la solitude.

Tout cela me blesse et la bête grogne et remue. Désirant détruire toutes ses choses qui la font souffrir.

 

Ni la lumière, ni l’obscurité ne m’ont données de réponses à ce que je suis. J’ai l’impression de vivre à la frontière de ses deux mondes.

Une bête cherchant à éliminer tout ce qui la fait souffrir.

Une bête informe aux formes chaotiques, mais pourtant tellement animal.

Une bête malléable, changeante.
S'adaptant par la mutation phagocytaire de tout ce qui lui permettra de détruire ce qui la gène et la blesse.

 

 

 

Et à ses yeux.

 

 

"Mon" monde fait des gens qui m’entoure et cher à mon cœur la blesse…

 

 

Et je ne peux plus lui faire face.


Publié le 16/10/2009 - Modifié le 20/10/2009
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