La brise se lève et agite doucement les hautes herbes brunies par le soleil ardent. Au loin un kodo et son cavalier avance calmement au milieu des ruines noircies d’un ancien campement. Ni l’un, ni l’autre ne semble souffrir de la chaleur ambiante et semble encore moins prêter attention aux ruines qui les entoure.
Le cavalier, un tauren vêtu d’une chemise et d’un pantalon noir avec une épée attachait à la ceinture, se penche et attrape une gourde attachait à la selle avant de la porter à sa bouche. Après quelques gorgées, il s’essuie doucement la bouche du dos de la main et tire doucement sur les rennes pour arrêter sa monture. Une fois la gourde rattachait à sa selle, le cavalier soulève légèrement du pouce le devant de son chapeau et observe le sol devant sa monture. Dans l’ombre projetait par le chapeau, une balafre brillante comme une braise parcourt le côté gauche de son visage.
Le tauren observe une grande partie de terre noircie qui s’étale sur le sol. Bien que cela semble dater de quelques années, ni la végétation brûlés, ni la terre ne semble avoir subit les effets du temps après les évènements qui les ont rendues ainsi.
Aux alentours de ce cercle noir, parmi les hautes herbes et les vestiges, un craquement d’os se fait entendre. Le tauren se retourne alors vivement vers le bruit la main sur la poignée de son arme, pour apercevoir un couple de chien de prairie s’extraire précipitamment d’un squelette poussiéreux de centaure et s’enfuir en courant. Le tauren souffle bruyamment avant de relâcher son arme et se remet à contempler la terre noircie.
Au bout de quelques minutes celui-ci se met à parler bas, la brise emportant ses paroles.
- Lakota’Mani Ancien, Lakota’Mani clan OmbreGriffe.
Je suis rentré car j’ai fini par tenir ma promesse. Les derniers survivants ont été sauver et ramener aux pitons du tonnerre … Il est vrai que cela m’a pris du temps et que je n’ai pas pu sauver autant de personne que je le voulais … Ni de la façon dont vous l’espériez. Je n’ai pas emprunté le chemin le plus juste, ni le plus droit.
Mes mains ont donnés des morts injustes pour certains, et prit des vies que je n’aurais jamais dû prendre pour d’autres.
J’ai suivi un chemin fait de sang, de cris, de larmes et de flammes pour respecter ce serment. J’ai semé la violence et la mort autour de moi. Mais je ne regrettes aucuns des pas que j’ai posé sur cette voie, car je l’ai choisi de moi-même.
Rien que cela suffira à me faire bannir du clan, mais je ne me suis pas arrêté là. Le tauren sourit faiblement.
J’ai également tenter de tuer OmbreGriffe notre esprit gardien. Cela m’étonnerait que j’aie réussi mais je lui ai quand même coupé la tête. Et pour ce genre d’acte que vous considérez comme de la haute trahison je sais que le châtiment est la mort.
Le tauren hausse la voix.
Alors Klow OmbreGriffe mourra sous vos yeux ! Ce nom retournera à la terre ! Ce nom ne sera plus mien et j’arrêterais de le porter ! Et si les dieux et les esprits veulent ma mort pour ses crimes qu’ils viennent eux même rendre le verdict ! Je ne le laisserai pas le couperet tombait sans me battre ! J’y survivrai et vous tuerez tous !
Le vent commence à mugir et souffler de plus en plus fort, puis se transforme en une tempête de poussière qui engloutit le tauren.
…..
Le félin observe le vent se calmait, puis mourir. Du nuage encore en suspension dans l’air émerge un tauren qui avance d’un pas déterminé, son chapeau rabaissé en avant lui cache son visage dans l’ombre.
L’animal continue à regarder de ses yeux de braise la tauren qui avance vers lui. Ce dernier semble ne pas le voir et après quelques pas lui passe au travers sans sourciller. Le fauve se retourne pour voir le tauren se dirigeait vers sa monture … malgré tout son attention le fauve-esprit n’a pas entendu une seule variation dans le rythme de son cœur.
Le félin pousse un léger soupir d’agacement et se dirige vers l’endroit où se tenait le tauren un instant plus tôt. La poussière en retombant, laisse apparaître une pierre tombale. Le félin suit des yeux la pierre comme si il lisait quelques choses dessus, et des mots y apparaissent au fur et à mesure.
« Ci gît Klow OmbreGriffe, remercier pour avoir sauver les siens, condamner pour la façon dont il s’y pris pour le faire.
Voyageur qui lisait ceci faite demi tour car vous êtes en un lieu à la limite du monde des esprits. Partez avant de perdre tout chemin de retour.
Pilleur passe ton chemin. Ici ne repose aucun corps, tu n’y trouveras qu’une boussole cassée que seul son propriétaire légitime pourra sortir de ce trou. Pour toi, tout effort sera vain. »
Le félin observe la pierre tombale, une chaîne noire posait à son sommet brille au soleil. La brise se lève à nouveau alors que le félin se retourne pour regardait le tauren partir, la chaîne sous la caresse de l’air devient un fin fil de poussière emportait par le vent.
Quand la chaîne disparut complètement, le vent força et ce fut au tour des ruines du campement, des squelettes de centaures et de la terre noircie de partir en poussière emmenait par le vent alors que le corps du félin disparaissait peu à peu.
Avant de disparaître, les yeux de braises du fauve purent voir le tauren retenir d’une main son chapeau soulevait par une rafale, le soleil illuminant son visage et le long trait de poil blanc qui lui parcourait le visage du coin de la bouche à l’œil gauche.
Sous le soleil des tarides, un tauren et son kodo surgissaient de nulle part et s’éloignait d’une étendue herbeuse comme les autres.