Asteroth
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Il est dit…
Il a toujours été dit que le temple secret de Madalen’yr serait un jour le témoin d’un événement remarquable…
C’était ce que les disciples se plaisaient à dire, tant ce temple dédié à la Magie accueillait les sorciers et apprentis les plus extraordinaires, et ses arcanes étaient réputés puissants.
C’était ce qu’il avait toujours été dit.
C’est ce qu’il arriva.



Alors que tous, mages et sorciers, prêtres et moines, apprentis et gardiens, se mirent en état de méditation pour parfaire leur maîtrise spirituelle sur la plus haute terrasse du temple montagneux, un phénomène étrange se produisit. Dans les tréfonds de l’édifice rocheux, au sein même du pic escarpé, dans la salle la plus isolée, la plus profonde, la plus majestueuse et la plus mystique, la Magie même prit forme. Les volutes aux reflets nacrés, fils d’or et d’argent, d’orange et de rouge, se concentrèrent, attisés par les esprits des magiciens. Ils se réunirent, se condensèrent, se tressèrent, s’organisèrent. Et l’Enfant de la Magie naquit.
C’est le doyen des mages qui le découvrit le premier, l’un des seuls à pouvoir accéder à ces lieux hautement sacrés, si sacrés que, malgré son âge et sa sagesse, le vieil homme s’apprêtait à vilipender l’enfant pour avoir réussi à tromper les gardiens de la salle. Un tel sacrilège ne devait pas rester impuni, et la punition allait s’avérer sévère… à ceci près que d’étranges marques sur le torse nu du jeune garçon, ainsi que son accoutrement, interpellèrent le sorcier. La stupeur s’empara des traits de ce dernier, lorsqu’il reconnut dans ces marques un dialecte ancien.

En cet Enfant s’incarne la Magie pure.
Il prendra le nom d’Ecklam’yr, fils de la Déesse de la Magie Madalen’yr.
Dans ce temple sacré qui m’est dédié, vous le formerez aux Arts subtils et ne le libérerez qu’une fois qu’il se sentira homme, afin qu’il aille à la rencontre de sa destinée.


Et les cicatrices disparurent alors comme par enchantement. Le vieil homme profondément troublé entraîna l’enfant avec lui, et la nouvelle se répandit parmi tous les disciples madalans. Même les plus réticents crurent le mage, car alors sa personne se retrouvait baignée d’une aura incroyable, pure, divine, une aura bien différente de son aura magique propre, et rendait son discours incontestable.
Ainsi l’Enfant de la Magie fut-il élevé avec un soin tout particulier par les adeptes, qu’ils soient pratiquants de l’Art ou simples adorateurs. Mais si l’éducation ne posa pas de problème, l’apprentissage de l’Art qui lui avait donné naissance était tout autre. Malgré son origine, Ecklam ne parvint pas à mettre en pratique l’étape fondamentale nécessaire à la libération d’énergie spirituelle, cette sorte de plongée au fond de l’âme pour en extraire la vitalité. Il tenta pendant des années, sous la tutelle des plus grands sorciers madalans, mais rien n’y fit. Son âme, pourtant certainement la plus apte, la plus capable à effectuer des prouesses dans l’Art de la Sorcellerie, demeurait hermétique à sa volonté. Alors, en parallèle à toutes ces tentatives infructueuses, il apprit l’Art du Combat auprès de l’un des rares moines guerrier du temple, seule alternative.
Le maniement du bâton ne fut qu’une bien maigre compensation à ses yeux. Bien qu’il n’ait jamais vu de magie à l’œuvre, car sa pratique était interdite à l’intérieur du temple, il savait que l’Art Spirituel le fascinerait. Au fil du temps, son désir ne fit que s’accroître, et cette interdiction formelle s’avéra de plus en plus pesante. Il fallait qu’il s’en soustraie, qu’il découvre, en d’autres lieux, et fit part de sa volonté à ses précepteurs.
Ces derniers en discutèrent longuement entre eux, et finirent par tomber d’accord. Oui, c’était là ce que la Déesse leur avait annoncé. Il était temps pour Ecklam de quitter le temple, et de grimper d’autres rocs, de marcher sur la terre ferme, d’inspirer un air différent, certes peut-être moins pur mais peut-être chargé de magie ? Le jeune homme l’espérait…

____




Le guerrier sirotait tranquillement son hydromel, au milieu d’un léger brouhaha, accoudé au comptoir d’une minuscule taverne. Il était étonnant d’ailleurs qu’une telle taverne puisse exister au sein d’un village aussi perdu au fin fond de la cambrousse. L’homme profitait de ce petit moment de répit, entre deux contrats. Non pas qu’il soit véritablement mercenaire, mais son existence solitaire le poussait à voyager. Il remplissait alors les contrats qu’il trouvait sur son chemin pour financer son périple. Mais cette pause fut perturbée…

Bonjour aventurier ! Vous êtes nouveau dans la région ?

Le guerrier adressa un regard noir au garçon qui l’abordait…

Hé gamin… on ne t’a jamais appris qu’il ne fallait pas parler aux inconnus ? C’est toi le nouveau dans cette taverne. Tavernier ! Ressers-moi une chope d’hydromel ! Qui c’est ce gamin ?

[Tavernier] Ah ce gamin là ? Ça fait une semaine qu’il est ici, à peine.

Mais… vous m’avez pourtant l’air à peine plus âgé que moi !

L’expérience p’tit, l’expérience. Je suis jeune… en apparence. Qu’est-ce que tu m’veux ?

Oh rien, je voulais juste faire connaissance !

Et bien va faire connaissance ailleurs tu veux ? C’est pas le moment de me déranger. Et si tu veux un conseil, évite de vouloir faire connaissance avec des types comme moi, ou tu finirais bien égorgé dans une ruelle. Il y a des belliqueux parmi les guerriers…

Je saurai m’en souvenir, mais vous vous ne l’êtes pas, n’est-ce pas ?

L’homme baissa la tête et se massa lentement les yeux en poussant un soupir non dissimulé, signe d’un profond agacement.

Dis… c’est moi ou t’es buté ? Tu ne veux pas me lâcher la grappe ?

Il releva le nez et vit que l’autre le détaillait.

Ils sont beaux vos fourreaux…

Oui, oui, très beaux, très beaux… bon, je vois que je ne vais pas pouvoir être tranquille…

L’homme aux sabres se leva de son tabouret surélevé et marcha vers le panneau des annonces.

Vous vous en allez déjà ?

Le garçon passa derrière lui et s’apprêta à partir.

Bon ben au revoir m’sieur.

Au rev…

On entendit la plainte de l’acier, celle qu’il pousse lorsqu’on le libère de son étui, suivi d’un silence de mort. Les petites querelles ont toujours été monnaie courante dans les bars, mais lorsqu’il s’agissait de dégainer un sabre, il n’y avait plus de quoi rire.
Le plat de sa lame richement ornementée calmement posée sur l’épaule du garçon qui n’osait bouger, le guerrier se racla la gorge pour s’excuser du climat pesant qu’il venait soudain d’instaurer avant de prendre la parole, s’adressant au dos de l’intéressé.

Dis-moi… si je porte ma main à ma ceinture, combien y a-t-il de chances pour que je la referme sur le vide ? Il n’y a pas que mes sabres que tu as remarqués, je me trompe ?

Le garçon se mit à trembler. Personne ne bougea pendant plusieurs secondes.

Allez, rends-moi ma bourse. Immédiatement.

Et la poche tomba sur le sol, tintinnabulant à cause de son contenu. L’adolescent courut aussi vite que possible en hoquetant et violenta la porte avant de sortir.

Sage décision.


D’un geste d’une grande habileté, il fit pivoter son arme d’un coup de poignet et la ficha directement dans son fourreau. Il ramassa tranquillement ses pièces d’or avant de regagner le comptoir. Lentement, le silence se disloqua.

[Tavernier] Oh Freyden ! T’y es pas allé de main morte là quand même ! Ce n’est qu’un gamin !

Raison de plus pour le faire réfléchir…

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Créé le 12/09/2008 à 19:11:08 - Modifié le 05/07/2009 à 03:25:08
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