Stratego Telenil
Race: Humain
Classe: Mage
Niveau: 80
Serveur: Kirin Tor
Jeu: World of Warcraft
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Cette histoire se passe durant les niveaux de Warcraft III : The Frozen Throne. L’histoire est fictive, mais les évènements auxquels prennent part les personnages sont tirés du background officiel. Contexte :
1) Maiev Shadowsong, Malfurion Stormrage et Tyrande Wisperwind sont partis à la poursuite d’Illidan et de ses nagas, qui ont récupéré un puissant artefact, l’œil de Sargeras. Ils le rattrapent à Dalaran, d’où les nagas ont chassé le Fléau et sont en train d’invoquer un sortilège surpuissant. Kael’thas et ses forces, secourus la veille par Tyrande, acceptent de couvrir les elfes de la nuit dans leur assaut.
2) Sur le point d’être exécutés par les humains, les elfes de sang s’enfuient vers un monde qui s’avèrera être l’Outreterre. Kael y retrouve Illidan, ce que la plupart des elfes ignorent, et lui prète allégeance
3) Illidan et ses alliés prennent le contrôle de l’Outreterre, mais ils y sont retrouvé par le seigneur démon Kil’Jaeden, qui force Illidan à partir à Northrend pour y détruire le Roi Liche, seigneur du Fléau, piégé dans son trône de glace. Les elfes de sang progressent dans le continent gelé et lancent l’assaut contre le glacier d’Icecrown, siège du Trone de Glace, où les morts-vivants ont rassemblé toutes ses forces.


[b]I[/b]
L’abomination faucha deux des soldats dans un bruit mou. Plus rien à faire pour eux. Une sorcière lança une Lenteur, qui permit à d’autres guerriers de prendre la créature en tenaille.
Veriden se concentra sur celui que l’abomination venait de frapper d’un coup de hachoir, et murmura une brève prirère. Il y eut une lueur jaune, et les blessures du soldat se refermèrent. Criblé de coups, le mort-vivant finit par tomber. Du coin de l’œil, Veriden vit les cadavres des deux fantassins qui commençaient à se relever… Une dissipation de masse brisa leurs os et renvoya leurs corps au repos. Il chercha des yeux le nécromancien et lui expédia un Chatiment. L’homme subit le choc de plein fouet, et la sorcière en profita pour l’achever.
Au-dessus d’eux, une gargouille se débattait dans les Entraves aériennes d’un faucon-dragon. En moins de quinze secondes, elle fut broyée, et ses morceaux retombèrent sur le champ de bataille. Le chevaucheur vira au nord, vers la base elfe de la nuit que des Couatls surgis de Dalaran étaient en train de harceler.
Au sol, Veriden vit son frère Retan charger vers un démon des cryptes, bouclier en avant. Veriden murmura un mot de pouvoir, et les énergies de la Lumière se concentrèrent pour le renforcer. L’ex-nérubien mordait, griffait et lançait des insectes à l’attaque, mais Veriden pouvait soigner les blessures beaucoup plus vie que le mort-vivant ne les infligeait. L’araignée s’effondra dans son sang vert.
Autour d’eux, les elfes de sang commençaient à prendre le dessus. Le seigneur de l’effroi qui commandait l’assaut avait déjà battu en retraite, et les morts-vivants furent définitivement repoussés quand un choc de flammes spectaculaire du prince Kael fit sauter les chariots à viande qui bombardaient les tours.
« Bravo petit frère, lança Veriden. Tu te bats de mieux en mieux.
- Va t’occuper des blessés au lieu de me flatter, sourit Retan.
Le prêtre se penchait vers un archer blessé par une goule, quand une nouvelle secousse fit trembler le sol. Dalaran était à plusieurs kilomètres, et pourtant ils la sentaient jusqu’ici. Qu’est-ce que les nagas pouvaient bien être en train de libérer ? En tout cas, ce fut la dernière secousse. Une heure plus tard, les nagas et les elfes de la nuit étaient partis sans laisser de traces.

« Mouvement les gars, lança le lendemain le lieutenant Sunrider avec un grand sourire.
- Où on va ?
- A Dalaran. Les troupes de l’Alliance sont entrées la ville ce matin. Le Fléau a été repoussé, et c’est grâce à nous. Voilà qui devrait nous attirer un peu de considération de ce crétin de raciste de Garithos… »

Une semaine plus tard.

« Il a fait QUOI ?
- Il a arrêté le prince Kael et toutes ses forces, répéta Veriden sans parvenir à maitriser sa voix. Pour trahison avec les nagas. Et ca risque d’être bientôt notre tour.
- Mais qu’est-ce que c’est cette histoire ? fit son frère avec colère.
- Garithos a envoyé Kael et des dizaines d’entre nous en mission suicide face à une armée de morts-vivants. Les nagas lui ont permis de gagner quand même, mais Garithos les a tous enfermé, et va sans doute les faire exécuter.
- Mais ça n’a aucun sens. Les soldats de Kael n’y sont pour rien, sans parler des civils. Ca n’a rien à voir avec nous !
- Et pourtant il y a des gardes armés au bout de l’allée. »
Ils étaient une dizaine d’elfes dans la maison, dans une rue désolée des ruines de Dalaran. Il y eut un long silence.
« Qu’est-ce qu’on peut faire ? demanda une jeune femme avec une armure de cuir.
- Pas grand chose… répondit Retan. On n’ a nulle part où aller. Il n’y a aucun des notres autour de Dalaran.
Les notres avait-il dit. Veriden sentit un frisson de rage et de peur l’envahir. Est-ce qu’on en était arrivé là ?

Ils attendirent plusieurs heures, jusqu’au coucher du soleil. Et puis il se mit à y avoir des bruits dans les rues inférieures. Des bruit de lutte. Les elfes avaient dressé l’oreille.
« Qu’est-ce qui se passe ? demanda une petite fille.
- On dirait qu’on se bat, répondit Retan.
- Mais qui se bat ?
- Je vais voir, décida Meïane, la jeune femme.
- Trop dangereux, répondit un homme âgé. Les gardes vous tueront si ils vous voient.
- Si ils me voient, répondit-elle avec un sourire mauvais. Elle se glissa par la fenêtre et se fondit dans l’ombre.
Veridan se demandait si elle était sérieuse. Même si elle était discrète, elle n’était pas invisible. Pourtant elle revint au bout de vingt minutes.
« J’ai vu Sunrider. Lui et les autres Lieutenants sont en train de rallier tout le monde. Les nagas les ont délivré, et ils ont ouvert un Portail qui va nous permettre de filer d’ici.
- On peut tenir face aux forces humaines ?
- Pas ici, répondit Veridan. Ca a l’air d’être la pagaille et Garithos nous tombera dessus avant qu’on ai pu s’organiser. De toute façon, il y a trop de non-combattants parmi nous.
Il y eut un bref silence.
- Il n’y a pas d’autre solutions ? demanda le vieil elfe.
- On n’a plus le choix. Notre peuple doit partir ou subir un nouveau massacre. C’est la guerre là-dehors»
Effectivement, ils entendaient les sonneries de repli des troupes de l’Alliance.
Les elfes de sang sortirent prudemment des barraquements.
« Il reste des gardes, murmura quelqu’un.
- Par pour longtemps.
- Je m’en charge, déclara Meïane en avançant. Vous, faites sortir les autres elfes de leurs maisons. »
Veriden lui emboita le pas, refusant de la laisser seule. La sortie était barrée par deux humains, en armes et armure. Mais ils leur tournaient le dos, et ils écoutaient la bataille en contrebas.
L’unique coup que l’un d’eux parvient à donner s’écrasa contre le bouclier que Veriden avait invoqué autour de l’elfe. Bon sang, elle était douée.
« Impressionant, dit-il avec sincérité.
- Merci, sourit-elle.
Leurs regards se croisèrent, et ils se regardèrent, immobiles, durant quelques secondes.
- Au portail. »

[b]II[/b]
Les elfes de sang et les nagas sont parvenus à retenir les forces de Garithos jusqu’à ce que leur peuple ait pu fuir par le Portail, qui a été refermé. Provisoirement en sécurité, les elfes passent maintenant leur première nuit dans un désert rougeatre.

Cet endroit n’était pas naturel, se dit Veriden en se réveillant. Tout était si mort… comme si il y avait eu un cataclysme. A coté de lui, Meïane dormait encore. Il se leva doucement, et sortit de la tente quelques minutes plus tard.
L’aube était proche, mais la teinte rouge du ciel était déjà visible. Il n’y avait aucune trace d’animaux, et la végétation se résumait à d’énormes champignons rouges. Des bouts de rocs déchiquetés flottaient dans l’air, sans que rien ne les fasse aparemment retomber.
« Déjà réveillé ? s’étonna Retan en arrivant derrière lui.
- Toi aussi.
- Oui mais je n’avais pas de jolie fille dans ma tente.
Veriden rougit.
- Plus sérieusement, reprit son frère, j’ai interrogé des nagas. Cet endroit s’appelle la Péninsule de Hellfire [des flammes infernales en version franscisée].
- Hellfire... marmonna le prêtre. Hellhole* oui ! Il n’y a rien ici. Pas d’animaux, pas d’arbre, rien que des champignons rouges et des gouffres sans fond. Et en plus ça ne m’apprend rien. Tu as déjà entendu ce nom-là ?
- Non, admis Retan. Les elfes de la nuit venaient de Kalimdor, mais je n’ai même pas l’impression qu’on y soit. Il a du se passer quelque chose ici. Je ne vois pas comment la nature aurait pu créer un endroit pareil.
[size=9]*Hellhole : expression anglaise signifiant quelque chose comme « trou paumé »[/size]

Ils parcoururent des yeux la plaine dévastée.
« Tu as pensé à Eïdriss ? fit Retan.
Eïdriss était leur plus jeune sœur et le dernier membre de leur famille. Leur père et leur sœur ainée étaient morts en combattant le Fléau, et leur mère avait été massacrée en même temps que le moitié de Quel’thalas. Eux trois avaient survécu, et à leur départ pour retrouver l’Alliance, les deux frères avaient provisoirement placé Eidriss dans un des innombrables refuges de Quel’thalas ravagé.
Veriden hocha la tête
- Evidemment. Il n’était pas prévu qu’on parte plus de deux ou trois mois. Il soupira. Quoi qu’il arrive, il faudra qu’un de nous retourne s’occuper d’elle.
- Aller, vient. Le camp ne vas pas tarder à réveiller, et on aura sans doute une longue route à faire dans notre petit coin de paradis. »
Alors qu'est-ce que ça serait en enfer, se dit sombrement le prêtre.

[b]III[/b]
Deux mois plus tard. Les nagas et les elfes de sang avaient poussé le Fléau devant eux et étaient parvenus jusqu’au dernier bastion du Roi Liche. Des morts-vivants étaient arrivé de Lordaeron et étaient parvenus à débarquer, mais l’arrière-garde des elfes les avaient retardés suffisamment longtemps pour qu’ils ne se puissent pas participer à la défense. Il n’y avait plus qu’à conquérir les quatre obélisques d’Icecrown pour pénétrer dans le Pic, et leurs forces pourraient éliminer le Roi Liche et la totalité des morts-vivants avec lui.
Malheureusement, ça ne se passait pas bien.

« Veriden Dawnstrider, sixième phalange, souffla-t-il en arrivant dans la tente d’état-major.
- Au rapport ?
- Les morts-vivants nous ont submergés. Ils ont fortifié l’obélisque et sont repartis à l’attaque. La moitié de nos hommes sont morts et nous avons du abandonner nos positions. Nous n’avons vu aucun signe de la force naga.
- Le capitaine Moonwatcher ?
- Mort. Un trio de Destructeurs l’a abattu avec d’autres lanceurs de sorts. »
Le général se dirigea vers la carte, d’un air résigné. Des jetons bleus, rouges et cyans indiquaient la progression des forces d’assaut. Quelques heures plus tot, elles recouvraient le quart d’Icecrown et deux obélisques. A présent, l’officier faisit reculer les derniers points rouges à proximité de l’obélisque occidentale
« Nous ne pouvons plus faire grand chose, dit-il aux autres commandants. Nous avons perdu le contact avec les nagas du nord. Nous ne pouvons plus attaquer l'obélisque sans eux, en tout cas pas la garder. Et le Fléau doit leur tomber dessus en masse.
- Je suis d’accord. Il faut envoyer nos dernières réserves au nord-est pour essayer de rétablir le contact avec eux. Et si ça ne marche pas… »
Veriden sortit de la tente et n’entendit pas la suite.
Il se pencha vers certains des blessés du camp de base et fit de son mieux pour soigner leurs blessures. Il se dit que ceux-là avaient de la chance d’avoir été ramenés. Les morts-vivants ne faisaient pas de prisonniers.
Soudain, il y eut une immense vague de puissance qui déferla depuis le pic au centre de la vallée. Veriden se releva d’un bond. Il n’avait jamais rien senti de pareil. Et c’était dangereux… Mortellement dangereux.
« Qu’est-ce que c’est ?! s’exclama un mage.
- Le signe qu'on a échoué, cria Veriden. Il faut partir. Vite ! »
Les officiers l’avaient senti aussi, et criaient déjà les mêmes ordres. Ils avaient perdu. Ils avaient eu une occasion irremplaçable de détruire d’un seul coup le Fléau, de venger Quel’thalas et de libérer le monde d’un mal incommensurable. Mais le Fléau était victorieux, et maintenant venait le commander un être d’une puissance incomparable. Assez, se dit-il. La seule chose qui importait était de partir de là.

Finalement, ils avaient réussi à s’enfuir. Le Fléau ne les avait que mollement poursuivis, que ce soit parce qu’il les dédaignait ou parce que le Roi Liche ne voulait pas se lancer dans un nouveau combat, et la plupart des survivants avaient pu regagner la cote. La défaite était terrible, mais ils avaient évité désastre plus grand encore.
Mais Veriden cherchait quelqu’un.
« Doran ! cria-t-il.
Le ranger leva les yeux, et pendant un instant, parut ne pas le connaître.
- Veriden. Content de te revoir en vie.
- Tu es dans la coordination. Est-ce que tu sais où est mon frère ? Je crois qu’il était à Dragonblight [région du sud de Northrend] avec le second groupe de la troisième phalange.
Doran réfléchit une seconde. Son visage s’attrista.
- C’est la force qui tenait la côte où Arthas a débarqué. Un groupe de rescapés nous a rejoint mais, Veriden, je suis désolé… je l’aurai reconnu si il en avait fait partie. »
Non. Veriden sentit le froid de Northrend le glacer. Il pria pour qu’au moins, le corps de son frère connaisse le repos et ne serve pas dans les rangs des morts-vivants.
« Qu’est-ce que tu comptes faire ?
Bonne question, se dit le prêtre. Retan était mort. Il n'avait plus de famille. Plus que Eidriss, se dit-il.
- Je vais rentrer à Quel’thalas, décida-t-il.
- Tu es sur ? demanda Doran. L'Outreterre n'est pas si mal tu sais. Ca n’est pas partout comme à Hellfire.
- Tant mieux si ça te convient, répondit Veriden. Mais Quel’thalas, est notre terre ancestrale, et puis, c’est là qu’est ma sœur. Rien de ce qu’il y a dans ce monde mort ne me manquera. »
Sauf peut-être Meïane, s’abstint-il d’ajouter.
Le ranger hocha la tête. « Tu veux que je transmette un message à quelqu’un ?
Veriden ouvrit la bouche, mais après tout, il se ravisa.
- Non. merci. »

Il se dirigea vers un des navires. A Lordaeron, il prendrait la route de Quel’thalas. Il retrouverait Eidriss… et verrait ce qui pourrait bien arriver au reste de son peuple.

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Créé le 17/09/2008 à 11:53:14 - Pas de modification

Le nécromancien contemplait le no man’s land depuis la nécropole. Ça ressemble aux échecs, songeait-il distraitement. Les blancs avaient pris leur reine dès l’ouverture, alors que les pièces noires se concentraient sur… qu’aurait pu être Tyr’s Hand ? Une tour, qui venait d’être prise par un fou noir, se dit-il en souriant.
« Heigan a bien travaillé, lança-t-il. Tyr est pratiquement à nous. Dommage qu’ils aient pu se retrancher sur New Avalon. »
Les hommes en armure noire derrière lui ne répondirent rien.
« Pourquoi attaquer les Croisés ? se demanda-t-il tout haut. La première vague s’était déjà concentrée sur eux, et ça n’a pas fait beaucoup de bien…
- Cela ne nous concerne pas. Le Maître lui-même souhaite éliminer toute interférence avant l’assaut sur la Chapelle.
- Bien sur capitaine, dit précipitamment le nécromancien, je ne désire que servir le Roi Liche.
- La Croisade Ecarlate ne tiendra plus bien longtemps, reprit un des soldats. Sans la forteresse de Tyr, ce n’est qu’une question de temps. L’Ebon Blade mènera l’attaque.
- Je suis sûr que Razuvious a parfaitement entraîné ses hommes, répondit l’ex-mage de son ton le plus respectueux. Le Baron doit être impatient de vous voir passer à l’action. »
Rivendare avait personnellement guidé les Chevaliers de l’Ordre durant leur apprentissage. Maintenant, il se tenait prêt à lancer ses forces contre l'enclave écarlate..
Bien sûr en quatre ans, c’était de loin la Croisade qui avait opposé le plus de résistance. Au temps de sa puissance, il y avait plus d’écarlates dans la seule ville de Tyr que de soldats dans toute l’Aube d’argent. Mais les Gardes d’argent avaient du soutien, et ils savaient où porter leurs coups. La mort de Mograine et la chute de Kel’thuzad étaient une démonstration plus que suffisante.
« Il y avait des Croisés à Naxxramas, fit le capitaine après un silence, en tout cas ils ont soutenu ceux qui y entraient.
- Oh ? Je l’ignorai. Ils ont fini par chercher des alliés? fit l’ancien mage en haussant un sourcil.
- Quelques-uns d’entre eux seulement. Ils ont participé aux enchantements de combat et de protection utilisés pendant l’attaque. De plus, Tyr’s hand a été notablement affaibli par l’Invasion et Razuvious souhaite aguerrir l’Ebon Blade contre des adversaires un peu plus… prévisibles. »
Le nécromancien s’inclina humblement, et le capitaine fit un demi-tour parfait avant d’emmener ses soldats vers la salle d’entraînement.
« Ouais, pensa le nécromancien. Et ils ne veulent pas affronter les sortilèges de l’Aube avant de voir comment les cohortes se comportent en l’absence de Kel’thuzad. »
L’Aube avait fait preuve d’une stupidité rare en ne détruisant pas le phylactère. C’était la première fois qu’ils commettaient une telle erreur, et le bras droit du Maitre allait pouvoir se régénérer. Néanmoins, Naxxramas avait du se replier vers Northrend, et une liche évacuée n’était pas plus utile qu’une liche morte pour qui devait mener l’assaut.
L'assaut contre Stratholme et la défaite de Kel’thuzad n’étaient pas seulement un symbole, c’était une rupture dans la chaîne de commandement qui permettait de transmettre la glorieuse volonté du Roi Liche aux troupes de morts-vivants. Le nécromancien lui-même contrôlait plus de goules qu’il n’en avait l’habitude.
Les noirs sortent leurs cavaliers, se dit-il en pensant à l’Ebon Blade qui s’armait dans les couloirs d’Acherus. Qui était le roi blanc ? Fordring peut-être, ou Tyrosius. Il eut un frisson d’excitation et se tourna vers les champs d’Havenshire, à quelques kilomètres de là. Tout de même, ça n’était pas complètement comme aux échecs. Les noirs réutilisaient les pions ennemis capturés mais surtout, la pièce la plus puissante était leur Roi.

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Créé le 17/09/2008 à 12:02:56 - Modifié le 15/05/2009 à 22:48:16

Citadelle de Foothold, Theramore.

"Capitaine, pas de nouvelles de dame Proudmoore, mais la réponse de Northwatch est arrivée. Ils ont monté leur niveau d'alerte, en précisant que ça fait des mois qu'ils n'ont pas vu de Réprouvés dans la région.
Le capitaine Garran Vimaire hocha la tête.
- Il n'y en a pas beaucoup à Kalimdor, de toute façon. Si les orcs ont perdu autant que Stormwind à Angrathar, ils les auront tous mis aux fers avant même que nos ambassadeurs soient arrivés."
Le lieutenant Aden salua et entra dans la pièce.
"Tout est calme en ville mon capitaine. La nouvelle n'a pas filtrée. Les agitateurs connus ont été placés sous surveillance, comme vous l'avez demandé.
- Bien. Rappelez aux soldats qu'ils ne doivent surtout pas tirer les premiers. Et ne leur donnez aucun détail avant le retour de dame Proudmoore. Je ne veux pas de bavure. Rompez."

Un petit groupe de soldats de la Garde d'Elite se matérialisa dans la tour de Theramore. Plusieurs coururent vers le barraquement. L'un d'eux ignora complètement le regard curieux des gardes et leur cria: "Je dois parler au commandant Samaul. Tout de suite !"

"Commandant, la section de la Garde partie avec dame Proudmoore est arrivée !
Vimaire, Samaul et les autres officiers se tournèrent vers la porte tandis que le soldat entrait dans la pièce. Il avait beau faire partie de la garde personnelle de la dirigeante, il avait besoin de tout son entrainement pour ne pas perdre son sang froid.
- Rapport ?
- Commandant, fit-il après un bref salut. Les forces spéciales de Stormwind sont entrées dans Undercity. Dame Proudmoore et le roi Varian ont éliminé l'apothicaire responsable du massacre. Les orcs étaient là aussi, dans une autre partie de la ville, mais mon commandant... Thrall était avec les commandos kor'kron. Le roi Varian est devenu fou, il... il a donné l'ordre d'attaquer Thrall, Windrunner et leurs hommes. Dame Proudmoore s'est interposée, elle a du geler Varian et ses soldats et les a téléporté de force hors de la ville.
La température de la pièce tomba de quinze degrés. Les officiers le regardèrent, les yeux équarquillés.
- Mais pourquoi ?! lacha quelqu'un. La Horde a combattu les Réprouvés, tout comme nous !
- Ca n'est pas pour ça monsieur. Varian sait tout, mais il a crié qu'il voulait un monde meilleur, débarassé des orcs..."

Il y eut un silence.
"Sainte Lumière...
- On doit pouvoir faire quelque chose, le convaincre.
- Ce que les orcs ont fait ou pas n'a aucune importance, lacha Vimaire d'un ton tranchant. Varian les hait. Même sans Angrathar, il aurait trouvé quelque chose. S'il dit qu'il faut attaquer la Horde pour venger tous leurs morts, les soldats de Stormwind vont marcher comme un seul homme."
Il y eut un nouveau silence.
"Tesoran ! lança Samaul.
- Commandant ? L'adjutant avait pâli.
- Allez chercher les plans d'urgence. Ca fait des années qu'on fait des simulations, c'est le moment de s'en servir. Montrez-les à dame Proudmoore pour approbation, si elle n'est pas revenue, trouvez Tervosh.
Il se tourna vers les hommes autour de la table.
Mettez l'armée en alerte au cas où des groupes orcs s'en prendraient à nous. On replie nos forces les plus avancées et on bloque le marais, vous me tracez une ligne et personne ne la passe. Débrouillez-vous pour que les orcs voient bien que c'est défensif. Et si un fumier appelle à combattre la Horde vous me le flanquez au cachot dès qu'il ouvre la bouche. Exécution !"
Les officiers saluèrent et sortirent aussitot prévenir leurs forces respectives.

Samaul se laissa tomber sur sa chaise et regarda la carte. Au bout d'un moment Vimaire vint le rejoindre.
"Alors qu'on atteignait Icecrown... Comment vont réagir les autres royaumes ?"
Samaul ne répondit pas.
"Et maintenant ?
- Je n'en sais rien, Garran. Je n'en sais rien."

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Créé le 21/05/2009 à 23:01:13 - Modifié le 21/05/2009 à 23:04:54
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