Razik Tourne-boulon
Race: Gobelin
Classe: Scribe
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Azeroth est peuplé de nombreux héros, accomplissant maints et maints exploits, que nous, gobelins, passons du temps à retranscrire dans de gros volumes… qui pour la plupart prennent la poussière sur les étagères des bibliothèques municipales, et ne sont jamais lus, à part par quelques étudiants en histoire.


Alors moi, Razik Tourne-Boulon, scribe gobeline de mon état, j’ai décidé de conter le quotidien d’un troll comme vous et moi (enfin… vous me comprenez). Le récit que vous allez lire, et je l’espère apprécier, est basé sur les anecdotes qu’il m’a confiées, ce que j’ai pu moi-même deviner de son caractère, et… complété par quelques détails de mon invention (dans un souci purement littéraire bien sûr, il ne s’agit que de détails permettant de rendre cette histoire plus vivante aux yeux du lecteur).


Je vous souhaite une bonne lecture !



Amicalement,


Razik Tourne-Boulon.

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Créé le 08/01/2010 à 10:57:07 - Pas de modification

Le troll dont je vais vous conter l’histoire se nomme Günesh… d’après mes recherches, ce nom est dérivé d’un mot signifiant « soleil » dans une langue oubliée de tous (sauf des linguistes gobelins bien évidemment). Malgré ce nom rayonnant, je dois dire que la lumière se fait souvent difficilement dans son esprit.

 

Günesh a été confié bébé à l’Assistance Hordeuse par sa mère, qui ne se sentait pas le courage de l’élever seule, son père étant décédé sur un champ de bataille. Notre ami grandit donc à l’orphelinat d’Orgrimmar (dans les registres duquel j’ai trouvé les informations pré-citées).

 

Enfant, il suivait les cours sagement, se faisant peu remarquer (du moins pas par son intelligence ; bien sûr quand il trébuchait et renversait un pupitre en entrant en classe, ça attirait l’attention). Bien qu’il ait des difficultés pour apprendre, il était curieux et se concentrait autant qu’il pouvait pour progresser. Il était décrit comme « maladroit mais sage ». Les enfants étant souvent cruels, ses camarades se moquaient souvent de lui et s’étaient inventés un langage codé qui le tenait à l’écart de leurs discussions. Par exemple, ils disaient de lui « olol koman il suxx lui il a mm pa de S2 ». Ce langage (communément appelé « èssaimèsstaïle ») n’étant traduisible que par d’éminents linguistes, il restait complètement obscur au pauvre Günesh.

 

Aussi, dès qu’il fut assez âgé pour être autorisé à se promener seul hors de l’Orphelinat, il passa tous ses moments libres à déambuler seul dans les rues d’Orgrimmar. Il prit assez rapidement conscience que les gens ne lui prêtaient aucune attention, comme s’il eut été invisible. Il en profitait parfois pour chaparder un fruit sur l’étal d’un marchand.

 

Mais son plus grand plaisir était de s’asseoir non loin de la forge municipale, et d’observer le travail des forgerons. Les lames qu’il voyait se créer sous ses yeux le faisait rêver, bien qu’il n’osât pas espérer en posséder une un jour ; il ne possédait rien, et n’avait aucun talent particulier qui puisse lui faire gagner de l’argent.

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Créé le 08/01/2010 à 10:57:35 - Modifié le 11/02/2010 à 15:27:25

Un matin d’hiver, alors qu’il était comme à son habitude assis près de la forge, l’un des maîtres de forge le héla ; le brave orc avait probablement remarqué les yeux brillants d’admiration du gamin.

- Hé gamin ! t’as l’air de t’intéresser à la forge… viens par là !

- Euh… oui M’sieur. Timide, Günesh s’avança un peu.

Le forgeron l’examina longuement. Le jeune troll était assez malingre, et ne semblait pas briller par son intelligence, mais il avait l’air bien élevé, et intéressé par le métier…

- J’aurais bien besoin d’un apprenti…ça te plairait ? Tu serais logé et nourri, en échange tu m’aiderais à la forge.

Günesh plissa les yeux, réfléchissant à cette proposition. Certes, il rêvait de créer des armes de légende, mais en serait-il capable, lui qui avait fréquemment mis le feu au laboratoire de l’école lors des exercices d’alchimie ou d’ingénierie ? La direction de l’orphelinat avait cessé de compter les évacuations et les interventions des mages-pompiers dues à ses maladresses…

- Ben… euh… ça me plairait bien… mais euh… je sais pas si la directrice de l’orphelinat voudra…

- Et bien, je vais aller lui poser la question. Comment t’appelles-tu garçon ?

- Günesh M’sieur !

- Bien. Je suis Borgosh, le meilleur fabricant de lames de ce pays ! Nous allons discuter avec ta directrice, et si elle est d’accord, tu deviendras mon apprenti !



 

- Vous souhaitez… prendre Günesh comme apprenti ?

La directrice regardait Borgosh, indécise. Devait-elle mettre le forgeron en garde contre la maladresse du jeune troll ? Ou bien le laisser constater par lui-même les catastrophes que pouvait causer Günesh ? Une forge est un endroit dangereux…

- Vous savez, ça fait pas mal de temps que je le vois traîner près de la forge, j’ai eu le temps de l’observer : il a envie d’apprendre, et je suis sûr qu’il s’en sortira très bien. J’ai déjà formé bon nombre d’apprentis vous savez.

- Hmm, certes, certes. La directrice réfléchissait… Günesh ne pouvait pas rester éternellement à l’orphelinat, il fallait qu’il apprenne un métier…

Bon et bien, c’est d’accord. Je vous demanderai de signer un contrat d’apprentissage, précisant qu’à compter de ce jour, Günesh est votre apprenti, et n’est donc plus sous la responsabilité de l’Assistance Hordeuse.

 

Elle attrapa un parchemin et commença à écrire, puis tendit le document au forgeron. Celui-ci signa, puis tendit la plume à Günesh, qui apposa d’une main maladroite un « G » en bas de la page. Et voilà, il était apprenti forgeron ! Ses yeux brillaient tandis qu’il suivait son maître pour retourner à la forge.

- Bon, voyons un peu les détails pratiques… tu dormiras sur cette paillasse, et tu prendras tes repas avec moi, du moins tant que tu seras à Orgrimmar.

- Tant… que je serai à Orgrimmar ?

Il y avait donc un monde au-delà d’Orgrimmar ? Günesh n’y avait jamais songé.

- Oui, ta première tâche sera d’aller récolter du minerai. Pour tes premiers travaux, je ne peux pas me permettre de te fournir celui que j’achète. Mais rassure-toi, nous allons commencer par des choses simples. Tout d’abord, tu iras voir le maître mineur qui a son échoppe au bout de la rue ; dis-lui que tu viens de ma part, il te fournira une pioche, et t’expliquera comment t’en servir. Et demain, tu te mettras en route pour Tranchecolline, au sud d’ici. Tu trouveras en chemin quelques filons de cuivre, et tu t’entraîneras dessus. Le cuivre abonde en Durotar, donc tu auras de quoi te faire la main. Quand tu auras rempli tes sacs, tu reviendras me voir et nous nous mettrons au travail.

- Oui M’sieur.

 

Günesh partit vers l’échoppe du mineur, vaguement inquiet. Quitter Orgrimmar ? Et s’il faisait de mauvaises rencontres ? Saurait-il se défendre ? Mais il ne pouvait pas se permettre de décevoir son maître… Poussant un long soupir, il entra dans la maison du mineur et demanda une pioche. Une fois que le maître lui eût montré comment la manier, il retourna à la forge.

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Créé le 08/01/2010 à 10:58:02 - Modifié le 11/02/2010 à 15:30:54

- Ah, tu as une pioche, c’est très bien. Tu vas prendre ces sacs (Borgosh désigna un sac à dos et deux besaces posés sur le sol), cette dague, et quelques provisions. J’ai rédigé une lettre pour le forgeron de Tranchecolline, il t’accueillera convenablement et t’aidera ; c’est un de mes anciens apprentis. Allez, va maintenant !

Une fois équipé, Günesh partit vers la porte principale de la ville. Les instructions de son maître étaient simples : suivre la route au sud jusqu’à Tranchecolline, remettre la lettre au forgeron local, qui lui donnerait à manger, puis partir explorer les environs à la recherche de cuivre. Lorsqu’il aurait récolté autant de minerai qu’en pouvaient contenir ses sacs, il reviendrait à Orgrimmar. Il avait atteint la porte ; il franchit les murs protecteurs de la ville avec appréhension. Poussant un soupir, il s’avança sur la route…

 

Il entamait son voyage en fin d’après-midi ; Borgosh lui avait conseillé de profiter de la fraîcheur de la nuit pour marcher. L’obscurité effrayait Günesh, mais jamais il n’aurait osé contredire les paroles du vieil orc.

 

Après quelques heures de marches, il aperçut au bord du chemin un campement légèrement éclairé. Alors qu’il s’en approchait, curieux, un gobelin surgit devant lui, une vieille pétoire à la main.

- Qui va là ?

Pétrifié, Günesh mit quelques instants à répondre.

- Euh… je… euh.. Günesh…

Le gobelin le considéra puis abaissa son fusil.

- Ah. Un troll. On n’a pas idée d’arriver comme ça sans s’annoncer… avec toutes les harpies qui traînent dans le coin, je suis un peu sur les dents. Hmm. Désolé si je vous ai effrayé.

- Des… harpies ? ça… ça existe… vraiment ?

- Malheureusement ! Ces sorcières m’ont volé une partie de mes marchandises il y a quelques jours, et j’attends une occasion de récupérer mes biens.

- Elles… attaquent… les voyageurs ? Günesh déglutit avec peine.

- Ca arrive. Où est-ce que vous vous rendez ? Vous n’avez pas l’air habitué à voyager…

- Je… je dois aller à Tranchecolline M’sieur.

- Vous ne devriez pas avoir de soucis si vous restez bien sur la route. Les canyons voisins sont infestés de harpies, mais il est assez rare qu’elles en sortent.

- Ah… bien… Et bien euh… je vais me remettre en route.

- Bon voyage !

- Mer… Merci.

Préoccupé, Günesh reprit son chemin. Des harpies ! Il en avait vu des illustrations à la bibliothèque de l’orphelinat, et se souvenait vaguement des cours sur les différents êtres qui peuplent Azeroth, mais jamais il n’aurait pensé que de telles créatures vivaient aux portes d’Orgrimmar !

 

Il marchait toujours quand le jour se leva ; il n’osait s’arrêter avant d’avoir atteint Tranchecolline. Il mâchonnait un bout de viande séchée pour se donner des forces. Le soleil était assez haut dans le ciel lorsqu’il aperçut l’extrémité du canyon, et les premières maisons du village. Enfin ! Il était en sécurité ! Il ferma les yeux un instant pour se concentrer sur les sons. Il repéra bientôt le bruit caractéristique du marteau sur l’enclume, et se dirigea vers la forge. Un orc s’affairait, martelant le métal de ce qui allait devenir une épée. Günesh attendit qu’il ait terminé son ouvrage, puis s’avança vers lui.

 

- Bonjour m’sieur ! Je euh… je viens de la part de maître Borgosh, et euh… le jeune troll extirpa le parchemin écrit par son maître, et le tendit à l’orc.

- Alors voilà son nouvel apprenti ? Bien. J’ai terminé cette épée, et il est l’heure de déjeuner ; suis-moi.

L’orc entra dans une maison voisine, et s’adressa à une orque qui s’affairait devant une marmite :

- Aladis, nous avons un invité ! Ce jeune troll est le nouvel apprenti de Borgosh, il doit récolter du minerai dans le coin ; nous allons l’héberger quelques jours.

- Bienvenue ici ! Le repas est presque prêt ; j’ai préparé un ragoût de sanglier.

Encouragé par le sourire accueillant de l’orque, Günesh s’assit à table à la suite du forgeron.

- Alors, Borgosh t’envoie refaire son stock de cuivre… tu connais un peu la région ?

- Euh… à vrai dire… pas du tout M’sieur

- Nous demanderons une carte à Magda à l’auberge ; et je t’indiquerai les meilleurs coins.

- Oh.. merci, merci beaucoup !

- C’est normal. J’ai commencé comme toi tu sais. Borgosh est un bon maître. Tout d’abord, c’est le meilleur dans son domaine, et en plus, il ne maltraite pas ses apprentis comme le font d’autres maîtres, qui confondent « apprenti » et « esclave ». Mais parlons de choses pratiques. La plupart des mines de la région sont assez accessibles, mais certaines sont proches des terres des hurans ; as-tu de quoi te défendre ?

- J’ai… j’ai une dague… mais… euh…

- Forgée par Borgosh j’imagine ; parfait. Mais je sens que tu n’aimes pas l’idée de t’en servir…

- Ben… c’est que… c’est mal de faire du mal aux gens, non ?

- Oui, tu as raison. Mais nous vivons dans un monde difficile, et tu dois pouvoir te défendre si tu es attaqué. Ca n’est pas agréable, mais il faut toujours être sur ses gardes, prêt à rendre les coups.

- Je… je comprends.

- Bien. Cet après-midi, tu commenceras à te familiariser avec les abords du village. A part quelques sangliers, rarement agressifs, tu ne devrais rencontrer personne. Si jamais un sanglier t’attaque, rappelle-toi une chose : tu dois le frapper à la gorge. Et tu pourras en ramener la viande, Aladis nous en fera un ragoût !

 

Günesh acquiesça avec un sourire. Ils sortirent de tabe, et allèrent trouver Magda, à l’auberge. Celle-ci leur fournit un parchemin sur lequel était représenté Durotar. Le forgeron donna quelques repères au jeune troll, puis il retourna à son travail. Günesh se dirigea alors vers la sortie du village. Une fois les palissades franchies, il se tourna vers les pics rocheux et avança, son regard balayant le paysage à la recherche de l’éclat révélateur de la présence de minerai. Après environ une heure de marche, un éclat attira son regard : du cuivre ! Günesh escalada les rochers pour parvenir au filon ; puis, joyeux, il commença à récolter le minerai.

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Créé le 08/01/2010 à 10:58:35 - Modifié le 11/02/2010 à 15:35:32
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