Alrik
Guilde: Clair de Lune
Niveau: 152
Jeu: Silver World
Etat: Termin
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Alrik marchait seul sur l’unique chemin qui traversait la grande forêt. De part et d’autre du sentier, les arbres étendaient leurs branches au dessus du chemin, tels des bras cadavériques prêts à saisir quiconque passerait à leur portée. En cette saison, les arbres étaient nus, et tout souffle de vie semblait avoir délaissé leurs troncs gris et torturés.

Il avançait rapidement dans cette atmosphère lugubre, la main sur le pommeau de son épée et les sens en éveil. Ce bois offrait tant de possibilités de cachettes, d’autant plus que la brume n’arrangeait pas les choses !

Soudain, ce qu’il craignait arriva : quatre hommes jaillirent en hurlant du couvert des arbres et se ruèrent toutes lames dehors sur lui. Laissant momentanément de côté sa témérité et sa bravoure (presque) sans faille, il prit ses jambes à son coup et s’enfuit, esquivant de justesse le coup de taille d’un brigand. Il courait à perdre haleine sur la route chaotique, quand il aperçut devant lui, au travers du brouillard, l’ombre d’un chariot. Puisant dans ses dernières ressources, il pressa le pas pour approcher de la voiture et appela à l’aide. C’est alors qu’un des brigands le rattrapa et le jeta à terre. Le chariot s’arrêta quelques pas plus loin, mais personne n’en descendit. Les quatre brigands entourèrent Alrik, riant aussi fort que le leur permettait leurs poumons vidés par cette course.

- Les voyageurs sont si lâches de nos jours, beugla l’un d’eux. Tu aurais mieux fait de nous donner tout de suite ton or gamin, le résultat aurait été le même, la sueur et les baffes en moins.

- Ouais, petit mais rapide le bougre, fit un autre, tout essoufflé.

- Trêve de bavardage, fit le plus gros des brigands, qui semblait être le chef de la bande. Donne nous tout ce que tu as, si tu ne veux pas qu’on te montre à quoi ressemble ta propre cervelle.

Alrik, impuissant, s’apprêtait à coopérer quand soudain une voix criarde chantonna :

- Je serais toi je ne le toucherais pas, car ce serais t’attirer bien des tracas,
Car tout brigand que tu es, c’est avec joie que je t’étriperais !

Les bandits, stupéfaits, se tournèrent vers la charrette arrêtée. Une ombre fine se tenait debout sur son toit.

- Passe ta route, drôle, ou tes tripes serviront de bandelettes pour embaumer le corps de ce pauvre gars, lança le gros brigand.

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Créé le 18/07/2008 à 20:29:28 - Modifié le 18/07/2008 à 20:33:20

L’ombre sauta alors de son perchoir, et, effectuant maintes cabrioles, elle vint se tenir droit devant l’un des brigands. Alrik, toujours à terre, l’observa : c’était un homme encore jeune, vêtu d’un étrange costume vert sombre, qui lui tenait bien au corps. L’homme et le brigand restèrent ainsi face à face, immobiles. Ils se regardaient droit dans les yeux, affichant un regard dur. Après un long moment, l’homme en vert mit fin à cette situation des plus stagnantes :

- BOUH ! hurla-t-il subitement, affichant soudainement une grimace à faire pâlir un troll des cavernes.

Stupéfait, le bandit recula d’un pas en chancelant. Saisissant l’occasion, l’acrobate tira rapidement un poignard de ses chausses et l’égorgea avec une vivacité hors du commun. Aussitôt, les compères du brigand se ruèrent sur lui en hurlant. Avec une maestria stupéfiante, le drôle esquiva les coups, et, effectuant une roulade, il se glissa sous les jambes d’un des hommes et lui planta son poignard entre les omoplates. Il projeta ensuite le corps de sa victime sur un autre assaillant, tout en roulant sur le côté pour esquiver les coups de l’autre. Reprenant leurs esprits, les deux hommes chargèrent côte à côté, mais l’acrobate sauta pour esquiver l’attaque de l’un deux qui, emporté par son élan, ouvrit le ventre de son complice comme une pièce de boucherie. Le dernier brigand, hors d’haleine, se tenait alors devant l’homme, l’épée au poing. L’acrobate s’approcha doucement, l’air sérieux, puis subitement il fit une grimace encore pire que la précédente tout en poussant un cri. Terrifié, le brigand pris ses jambes à son coup, criant au diable. L’acrobate se mit alors à rire comme un gamin qui vient de faire une bonne blague, puis il s’approcha d’Alrik et l’aida à se relever.

- Comment vas-tu, voyageur, toi qui viens de subir moult heurts ?

- Tout semble en place, fit Alrik, se tâtant. Merci beaucoup, sans votre aide, je serais probablement nu comme un vers sur le bord de la route ! Quel est votre nom, qui êtes vous ? s’enquit-il, intrigué par ce curieux personnage.

- Sharon est mon nom, et acrobate ma profession.
Je suis aussi poète, quand les temps s’y prêtent.
D’une troupe je fais parti, dont la voiture tu suivis.
Te voyant ainsi malmené, je me fis un devoir de t’aider !

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Créé le 18/07/2008 à 20:31:28 - Pas de modification

Alrik fut tout de suite impressionné par ce frêle personnage qui, à lui seul, venait de mettre en déroute quatre brigands ! Il se risqua à lui demander son secret.

- Beaucoup misent sur la force brute, ceux-là vont à leur chute.
Car l’agilité est la clé, pour vaincre sans danger !
Ne cherches pas à frapper fort, tu irais droit à la mort.<
Porte tes coups en finesse, comme tu ferais une caresse,
Et le souffle de la mort, s’insinuera dans leur corps !

Ainsi parla l’acrobate, puis, toujours en rimes, il l’invita à faire un bout de voyage avec sa troupe. Ces gens qui passaient leur vie sur les routes avaient une grande expérience de l’aventure et des embuscades en tout genre, si bien Qu’Alrik appris énormément grâce à eux. Il écoutait avec attention les conseils que lui donnait l’acrobate, et, méditant, il compris qu’acquérir une certaine dextérité ne pouvait lui être que bénéfique. Lui qui n’avait jamais eu de vrai leçon d’épées avait toujours parié sur sa force, mais il venait de découvrir une autre école de combat, qui allait le tirer de bien des tracas !

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Créé le 18/07/2008 à 20:32:37 - Pas de modification
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