Aly
Race: Draenei
Classe: Chevalier de la Mort
Guilde: Brumes
Niveau: 80
Serveur: Culte de la Rive Noire
Jeu: World of Warcraft
Etat: Actif
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Douleur.

Tout mon corps n’est plus que plaie béante. Je me complais dans cette sensation de ne plus être. Je SAIS que je souffre, mais mon esprit reste froid, neutre, observateur. Il contemple la lente désagrégation de mon « moi » physique en analysant, admirant la dextérité chirurgicale des nécromanciens. J’ai conscience de ce qu’ils font, à vif, sans état d’âme. J’en ai conscience, mais je le vis comme si ce n’était pas de mon corps qu’il s’agissait. Trop de douleur, mon esprit refuse cette vérité.

Obscurité.

La lumière m’est refusée, accès fermé, barrière hermétique. Je flotte dans un néant sans limite, ne sachant si je suis dans la réalité où si ce n’est qu’une ultime facétie de mon esprit à l’agonie. De tout mon être, je cherche, j’appelle, mais la douce et familière présence de la lumière sacrée reste obstinément insaisissable. Une force impalpable m’impose de rester dans l’ombre, m’y plonge de force.

Indifférence.

Lorsque je reprends conscience, je suis envahie par une indifférence extrême et une infinie lassitude. J’observe mon corps comme si ce n’était pas le mien, comme si je le voyais pour la première fois. Il est marqué. Mutilé. Ca me laisse froide. Je pose mon regard sur ceux qui m’entourent, monstres grotesques, créatures infâmes, liches, morts-vivants,  immondices sortis des tombeaux et j’ai l’impression de les côtoyer depuis toujours. Comme si j’appartenais à ce monde dépourvu d’âme et de sentiment depuis une éternité. Je me lève mécaniquement. J’obéis aux ordres. Indifférente.

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Créé le 16/03/2009 à 20:42:59 - Modifié le 06/05/2009 à 22:14:05

- Alyae, je suis… Alyae !

- Tu est à moi ! Je te ferai plier à ma volonté, comme tous les autres !

- Je… suis… moi… !

- Cesse de résister, libère toi de tes chaînes mortelles, prend la place qui te reviens… A mes côtés !

- NOOOOOOOOOOOOOON !

Le cri empli la petite chambre, résonnant entre les murs austères avant de se perdre dans le silence du matin. La Draenei est assise sur le lit, baignée de sueur, le regard bleu acier empli de terreur, l’air hagard. Elle se tient la tête de ses mains frêles et reste ainsi de longues minutes, immobiles, haletante. Enfin, lentement, dans la pâle lumière de l’aube qui parvient à traverser les lourds rideaux des fenêtres, elle se lève et se dirige vers une table, à l’angle de la pièce. Elle est nue ; son corps pâle est affreusement maigre et recouvert de lardasses et de marques de coups. Tous ses gestes semblent lui demander un effort considérable et c’est avec grand peine qu’elle s’empare d’une mince boîte posée sur la table ; d’une main tremblante, elle en sort ce qui semble être une seringue en argent finement ciselée, dont le corps en verre est empli d’un liquide ambré. La Draenei se laisse tomber à genou sur le plancher usé et, d’un geste mal assuré, insère l’aiguille dans son bras gauche puis s’injecte le liquide. Réprimant une grimace de douleur, elle lâche la seringue qui vient rouler au sol et stoppe sa course contre le pied du meuble.

Un bruit. Sourd. Profond. Répétitif. Elle sort de sa torpeur et frissonne en reprenant conscience du monde qui l’entoure. On frappe à sa porte, on appelle ; une voix grasse, peu aimable, insistante. Elle se relève, prend au passage une chemise négligemment jetée sur une chaise et l’enfile comme d’une robe. Prudemment, elle arrive à la porte et l’entrouvre ; l’homme est là, collé au chambranle comme si il voulait passer à travers, vulgaire, pas coiffé, le visage rougeaud et vêtu d’une robe de chambre élimée. Son propriétaire. Il lui crache au visage son haleine infecte et ses postillons.

- C’t’encore vous qu’hurlez ! J’ai cru qu’on égorgeait un d’mes clients ! Si ça continue, j’vous fous à la porte, vous faites peur à tout l’monde, vous avez compris ?! A la porte si ça s’calme pas c’bazar ! C’t’une affaire honnête ici et j’veux pas d’problèmes !

La Draenei acquiesce en baissant la tête d’un air penaud. Elle murmure quelques excuses, se perd en révérences avant de refermer la porte. Elle ne peut pas se permettre de perdre cette chambre ; dans cette ville, personne ne veut des gens comme elle, sauf si ils peuvent mettre le prix… Et encore.

Le produit fait son effet. Les tremblements se calment peu à peu, ses yeux prennent une lueur plus claire, une certaine vie paraît se réapproprier ce corps malmené. Les rideaux sont écartés et la lumière vient baigner la pièce, faisant disparaître les derniers fantômes qui la hantent… jusqu’au prochain soir, où l’obscurité amènera avec elle son lot de souvenirs. Encore et encore…

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Créé le 06/05/2009 à 22:14:28 - Modifié le 06/05/2009 à 22:17:47

Dans les sous sols de Hurlevent, un lieu connu des seuls initiés, un dédale de salles en enfilade où des kilomètres d'étagères abritent les dossiers militaires de l'Alliance. Tout y est, rapports, résumés, des grandes batailles aux anecdotes. Nous sommes dans la salle M, étagère C, rayon 3

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Dossier 13'468.

Confidentiel.

Rapport médical.

 

Concerne : Individu femelle, de race Draenei, caste des chevaliers de la mort.

Nom connu : Alyae Oa'Dann
Origine : Incertaine – Draenor.
Age : Non défini.

 

Extraits du rapport du Commandant Ashlam Vaillepoing, camp du Noroît, Maleterres de l'ouest. :

«... La patrouille a encore ramené un chevalier de la mort ce matin. Ils l'ont trouvé inconscient au pied de la statue d'Uther, à deux lieux du camp. L'individu est une Draenei femelle. Son état général est déplorable. Je l'ai confié à Dame MacDonnell, la prêtresse, comme à chaque fois. Elle est beaucoup plus compatissante que moi. ... » 

 

Extraits du rapport de la Grande prêtresse MacDonnell, camp du Noroît, Maleterres de l'ouest. :

« ... Le commandant Vaillepoing m'a envoyé voir la nouvelle trouvaille de ses hommes. Il semble qu'un chevalier de mort ait encore réussi à s'échapper des liens d'Arthas. C'est une Draenei femelle de grande taille, squelettique. Son armure est dans un état pitoyable, sale et abîmée de partout. Nous avons eu de la peine à lui retirer. Sa peau est tellement fine qu'elle se déchire littéralement quant on la touche. Son corps est d'une maigreur telle qu'on peut lui compter les côtes; il est couvert de cicatrices et de blessures, certaines récentes et purulentes. Plusieurs de ces cicatrices pourraient bien être la marque de blessures mortelles en cas normal.
Je suppose avoir trouvé celle qui a causé la mort primaire de l'individu: une cicatrice plus longue et plus épaisse que les autres sur le bas ventre, manifestement refermée par des moyens mécaniques (fils); la blessure a dû être traversantes et causer d'importants dégâts internes. L'arme devait être une lame large et lourde. Au vu de son état, je ne garanti pas au commandant qu'elle passe la nuit. ... »  

« ... La Draenei délire dans son inconscience. Les termes «Alixxe» et «Achevez moi» reviennent en boucle. Son état s'est stabilisé. Si elle passe la semaine, elle pourra être envoyée à Theramore, via Menethil, pour la suite de l'observation. Le commandant manifeste des signes de nervosité, je sais qu'il n'aime pas avoir un de ces monstres dans son camp. ... »

 

Extraits du rapport du Docteur Gustaf VanHowzen, chirurgien de l'Alliance, île de Theramore, Marécage d'Âprefange. :

« ... Jour 2. - Le chevalier de la mort qu'on m'a amené hier a été placé en isolement au sous sol. L'individu manifeste tous les signes d'un délire paranoïaque lors de ses rares phases de réveil. Physiquement, son état de déchéance est impressionnant. Le cas m'intéresse assez pour que je m'en occupe personnellement.
Jour 3. - L'individu alterne de plus en plus fréquemment phases inconscientes et phases de délire. Il refuse toute nourriture et est pris de crises de panique quant on l'approche. Je l'ai mis sous calmants
Jour 4. - Pas d'amélioration.
Jour 5. - L'individu a accepté de toucher à la nourriture laissé à sa portée. Tout ce qu'il avale est rendu dans les minutes suivantes. J'ai tenter de baisser les doses de calmants mais ses hurlements rendaient les soldats nerveux. Jour 6 et 7. - Etat stable. Arrive à s'alimenter d'aliments semi solides. Délire toujours. ... »

« ... Semaine 2, jour 5.
Son état général s'est nettement amélioré, physiquement. J'ai réussi à avoir un semblant de discussion mais elle refuse toujours de me regarder dans les yeux. M'a donné ce qui semble être son nom avec réticence. Nous pourrons faire des recherches vers l'Exodar avec ça. Les nouveaux calmants que je teste maintenant paraissent lui convenir, les délires se sont calmés ces derniers jours. Je suis étonnés de ses connaissances dans notre langue. Elle m'a dit qu'elle avait «une sorte de don» dû à son état. Je tenterai une évaluation psychologique ces prochains jours. ... »


Le rapport continue ainsi sur cinq pages.

 

Remarques générale :

L'individu ne semble actuellement présenter aucun risque pour l'Alliance. Son dévouement à la Lumière paraît être réel. Instable psychologiquement. A surveiller attentivement. Peut être mis en liberté.

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Créé le 05/03/2010 à 20:42:10 - Modifié le 05/03/2010 à 20:49:45
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