« Le premier jour de mon voyage !

Ce ne fut pas facile d’abandonner ma famille dans un moment aussi difficile, mais il faut bien un début à tout, n’est-ce pas petit journal ? De toute façons, avec ou sans moi j’ai confiance, ils s’en sortiront bien et puis… Le promontoire est sûr, enfin… Si on évite les mauvais quartiers, - Ils ont intérêts à ne pas faire de bêtise, sinon ils entendront mes jurons même dans les brumes ! Puisse Grenth, les six même, les protéger…

Toi, tu seras le confident de cette vie que j’ai juré vivre, et le témoin de mes actes. Tu jugeras si mes pas glissent vers un chemin tout autre, devenant fou, mauvais ou stupide. Tu m’aideras à retracer la ligne qui s’étirera en commençant d’ici. Je compte sur toi !

La vallée de la reine s’annonce être une contrée tantôt calme, tantôt agitée… Bien que ce ne soit pas le ciel bleu qui va me faire craindre la venue d’un quelconque tourment venant piller et tuer. Quoi que ? En voyant les déplacements des troupes séraphins vers le front, je me demande comment les batailles doivent être acharnées là-bas. J’ai hâte désormais de prouver que je manie l’épée comme une combattant le devrait, au fil des années d’entrainement ! Face aux centaures, ils ne marcheront jamais sur nos terres !

Mais avant ça, une armure… Une idée bien idiote de partir en habits tels, bien que j’ai l’impression que dans les bourgades, les habits et les couleurs ne sont pas vraiment des choses que j’arrive à suivre ! Oh, cette jupe est vraiment trop courte pour cette dame et… C’est hors-sujet. Mais je ne rayerai rien sur ses pages ! Peut-être que toi qui liera ses mots, tu auras un rire sur mes bêtises.

Petit journal, la première direction sera le forgeron ! En route, allons commencer à la base d’une aventurière – l’équipement ! … Et la nourriture, une halte au prochain petit village ne me ferait pas de mal… Après tout, l’on ne combat pas auprès des séraphins le ventre-vide. Il faut déjà faire mes preuves, si ce ne sont que des petits pas… Alors ils devront être nombreux pour tracer une grande route.»

« Bing, bang, bing bang.

 Aujourd’hui, je ne fais qu’attendre les ajustements des quelques morceaux qu’il voudrait nommer « armure ». Vieux fou ! Ma venue ne semblait pas lui plaire, j’entendais les citadins âgés rire à mon passage qui devint dans mon imaginaire une marche de la honte. J’avais beau au départ, retourner mes autours dans tout les sens : Rien, je ne trouvais rien d’anormal, alors vint la panique d’être juste difforme pour la populace, mais toute ses idées idiotes furent vite envolés quand je toquai à la porte du forgeron.

 Je cite : « Quoi ?! Encore s’t’une femme qui m’veut une t’nue d’câtin plaquée ?! Cassez vous ! »

 Humiliée premièrement, par les hurlements de rires des habitants observant la scène, ce fut difficile de faire entendre raison à ce forgeron barbu et sénile, bien qu’amusant au début : Quand je lui parlais, il martelait plus fort le fer qu’il modelait pour ne pas m’entendre.

 Mais finalement, il accepta heureusement : Aussi car j’affirmais ne pas vouloir de sous-vêtements plaqués pour déambulée mi-nue dans les rues du promontoire. Mais un échange, je ne réussi que grâce à un échange – et le prix de l’armure BIEN ENTENDU. Demain, équipée de ma nouvelle tenue et de ma gracieuse – et grande – épée, j’irais traquer un groupe de saltimbanque qui ont volés des outils et armes à la forge de ce vieux grincheux.

 Ce sera toujours un premier pas ! Même si j’espère que ses malandrins ne sont que des enfants qui ont encore une chance de ne pas finir dans les grands-crimes… Pourquoi ? Car je ne veux pas les tués ? Non – Plutôt que je ne veux pas qu’ILS me tuent !

 Mais il faut du courage pour vaincre, petit journal, je te raconterais la suite bientôt ! »

(musique)

« En fait, il est plutôt amusant ce village !

Voilà quelques jours que j’y suis, et l’ambiance y est tranquille. Bien que l’histoire de ses voleurs et de ce forgeron me traine encore dans la tête comme un devoir à faire rapidement, j’ai le temps de m’entrainer encore un peu, m’échauffer, et de tissé des liens avec les séraphins des environs – Bien que souvent, je suis prise pour une incapable voyageuse… Après tout, je n’ai encore rien fait pour prouver ma valeur !

Enfin, bientôt ! Car nous avons un plan ! Tu voudrais le savoir n’est-ce pas, petit journal ? Rêve, si tu te fais enlever, je ne veux pas tomber moi-même dans une embuscade… Mais dans tout les cas, même si l’armure est vraiment naze, je serais apte à me battre. Bien que je tremble à l’idée de la mettre : Des trous partout ! Et si je prenais un coup d’épée sans protection là où il ne faut pas ? Mes ambitions s’écrouleraient…

Quoi qu’il en soit, trêves de mauvaises ondes. L’entrainement des séraphins est intéressant mais répétitif à la longue… On s’affronte, on se bat, on apprend les mêmes mouvements… Ils ont du courage, ses jeunes gens. Des marmots qui ne sont pas encore des hommes qui se préparent à guerroyer avec des centaures, des hommes-bêtes biens trop forts pour des recrues ! Il n’y aura de héros que les officiers séraphins, et les chevaliers errants sur le terrain qu’ils fouleront, eux, mourront surement…

Même si certains sont attachant, pleins de courages. Je me souviens que à cet âge, je m’entrainais certes encore beaucoup, mais je savais que je n’avais même pas le droit de quitter le quartier… Et mes frères me trouvaient ridicule – Qui rira qui rira le dernier rira qui… *un peu d’encre, et mots rayés après.*

Bon, petit journal, on se revoit après ma première mission ! »

« Tout était prêt !

Moi et le vieux grincheux de forgeron étions planqués derrière un tas de caisses et autres affaires étalés à côté d’une petite réserve d’armures sortie il y à peu de la fournaise de la forge. Etrangement, le vieux m’avait forcé à prendre une grande masse en bois, et lui tenait fermement l’un de ses marteaux, dont le bout était enroulé dans du tissu – Surement pour que le coup ne soit pas mortel… Mais j’ai vite remarqué le pourquoi.

Trois petites silhouettes se dirigeaient vers les armures et autres matériaux, rapidement, j’ai su que c’était les voleurs… Mais je ne m’attendais pas à ce qu’ils soient si peu nombreux à vrai dire. A leurs arrivés jusqu’à la cible, nous sommes sorti en vitesse pour les encerclés et les empêcher de passer. Mais en se rapprochant, je puis remarquer que ce n’étaient que des enfants habillés de haillons et à l’expression effrayés. Plutôt que l’affrontement, ils ont essayés de fuir, et seul l’un des trois pu fuir. Aucunement résignée à frapper un enfant effrayé, je l’avais plaqué au sol brusquement pour le tenir, et lança un regard vers le vieux qui tenait l’autre enfant dans ses bras.

Il s’occupa de tout, étonnant ! Il avait l’air vraiment très attendri par les jeunes garçons qui sanglotaient en racontant toute l’histoire : Il se cachait quelques choses de bien plus terribles que d’enfants volants les affaires d’un forgeron. D’après ce que j’ai entendu, il s’agirait au fait d’une menace, ils devaient apporter le matériel à un homme vivant isolé dans une cabane plus loin dans les bois…

Demain, je suis sûre que nous irons à la cabane. Mais que va-t-il se passer ? Je crains à la vie du troisième qui à fuit seul, les deux autres désormais en sécurité aux côtés des séraphins du village.

Mon épée va enfin me servir, demain… »