Background Azrelia
Race: Elfe de Sang
Classe: Paladin
Guilde: Empire de la Nuit
Niveau: 80
Serveur: Culte de la Rive Noire
Jeu: World of Warcraft
Etat: En pause
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- Azrelia !

Pas de réponse.

- AZRELIA !

Cette fois, la petite Elfe se réveille, et se redresse doucement sur son lit, ses cheveux couleur de feu en bataille et la bouche pâteuse. Elle se gratte machinalement la nuque tout en marmonnant quelques paroles rendues incompréhensibles par un irrépressible bâillement.

- On a du travail aujourd’hui Azrelia, ce n’est pas le jour pour faire la grasse matinée ! Dépêche-toi de manger quelque chose et vient m’aider à plier tous ces tissus !
- Oui m’man, j’arrive.

La petite fille revêt lentement ses jolis vêtements rouge et or, puis s’approche de l’unique fenêtre de sa chambre dont elle tire vivement les rideaux pourpre. Quelques rayons timides pénètrent dans la petite pièce circulaire et viennent se poser sur le grand lit qui occupe une bonne partie de l’espace. Un courant d’air frais soulève doucement les tentures diaphanes du baldaquin, et caresse le visage de l’enfant. Les mains posées sur le rebord de la fenêtre, elle emplit ses poumons d’un grand bol d’air matinal, avant de pousser un long soupir de réconfort. Rien de tel qu’un peu de vent frais pour se réveiller ! Il est temps de descendre maintenant, se dit la petite, maman va s’énerver sinon.

Azrelia descend lentement le petit escalier à la rampe délicatement ouvragée, et aboutit dans une autre pièce circulaire, un peu plus vaste cette fois-ci. Partout, des caisses et des piles de tissus forment un étrange labyrinthe, que la jeune Elfe a longtemps pris pour une ville miniature dans laquelle elle aimait courir et se divertir. C’est maintenant plus souvent source de travail que de divertissement pense-t-elle, nostalgique.
Elle dépose un baiser sur la joue de sa mère qui s’affaire au milieu de tout ce capharnaüm, puis louvoie entre les empilements de fournitures pour traverser la salle.
Elle écarte une tenture azur, et pénètre dans une troisième pièce, toute petite. Au centre se trouve une table ronde en bois, entourée de quatre chaises simples. Quelques bouteilles colorées et une pile de tartines ainsi qu’un grand pot de confiture attirent immédiatement son attention.

- N’en fait pas une indigestion, s’il te plait ! lança la mère sans même s’arrêter dans son travail.
- Oui, oui, ne t’en fait pas maman, cria la petite fille pour être sûre que sa mère l’entende dans la pièce adjacente. Papa est déjà dehors ?
- Oui, il monte l’échoppe. Il fait beau aujourd’hui, il pense que l’on va faire des affaires.
- Ch’est très bien cha, répondit Azrelia, la bouche pleine de pain et de confiture.
- Dépêche-toi de manger, il faut encore mettre les registres à jour, on a eu un nouvel arrivage hier soir je te rappelle !
-
Mouich, laiche-moi quand même le temps de mancher m’man, j’arrive !

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Créé le 06/06/2008 à 11:06:13 - Modifié le 15/06/2008 à 11:22:17

De son écriture fine et délicate, l’enfant aidait ses parents en tenant à jour les registres. La vente de tissus n’était pas une activité aussi reposante qu’il n’y paraissait : les Elfes étaient de grands adeptes des tentures et étaient très exigeants sur la qualité. Azrelia devait également prendre grand soin d’orthographier correctement le nom des clients sur les commandes, et de rédiger les reçus d’une écriture claire, si bien que sa mère lui avait fait suivre quelques cours de calligraphie auprès des membres d’une grande maison.


Après avoir mis à jours les registres, l’enfant prêtait main forte à sa mère pour plier les tissus ou ranger correctement les caisses d’étoffe dans le rez-de-chaussée qui leur servait d’entrepôt. Quelquefois, elle se tenait au côté de son père, sous les tentures de la petite étale qu’il montait devant la maison lorsque le temps s’y prêtait.
Elle faisait souvent la coursière, allant chercher dans la boutique ce que les clients demandaient, tandis que son père restait pour discuter du prix avec l’acheteur.

En milieu d’après midi, Azrelia avait souvent du temps libre, ses parents ne voulant pas la tuer à la tâche : elle était encore jeune après tout ! Elle allait jouer avec les autres enfants de la capitale. Intrépide, elle passait son temps à courir en tout sens, à se battre avec eux à grands coups de branche ou de balai, ou à réquisitionner un banc public pour en faire une forteresse. Les chats devenaient de féroces créatures assoiffées de sang, et les fontaines de sombres donjons entourés de profondes douves.
Azrelia aimait ces jeux, cette vie d’aventure improvisée, et c’est souvent à contrecœur qu’elle abandonnait ses petits amis le soir venu, dès que le soleil disparaissait.

C’était ainsi que vivait Azrelia. Une simple fille de marchands, qui aimait jouer avec les autres enfants de la cité et se dépenser. Jusqu’à ce que ne surviennent les terribles malheurs qui s’abattirent sur les Elfes, et changèrent à jamais le cours de l’existence de tout un peuple.

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Créé le 06/06/2008 à 11:07:22 - Pas de modification

- Quel temps magnifique ! La journée idéale pour se promener dans les bois !

Azrelia se prélassait à l’arrière de la carriole dirigée par son père, avachie sur les piles d’étoffes qu’ils transportaient et qui formaient un divan tout à fait agréable. Elle avait croisé ses doigts derrière sa tête et regardait les nuages se déplacer paisiblement dans le ciel bleu, portés par un vent chaud et agréable. Elle chassa d’un souffle une mèche de ses longs cheveux couleur de feu qui lui tombait sur les yeux, et ferma les yeux tout en poussant un long soupir de plaisir.

Elle avait grandi, et c’était maintenant une jolie jeune femme dont les formes commençaient à se dessiner. Elle n’avait plus rien d’une enfant, et se faisait déjà courtiser par bon nombre de jeunes gens.

- Azrelia, on n’est pas en train de faire une promenade touristique je te rappelle ! Et cesse de te prélasser sur ces étoffes, ou bien je te laisse les apporter toutes froissées à notre client !
- Oui papa, c’est bon, je fais attention. Tu ne penses pas que j’aurai du rester en ville, pour aider maman à tenir l’échoppe ?
- Ta mère s’en sortira très bien, et j’aurais besoin de toi pour décharger tout ça.

La jeune femme se releva et se gratta machinalement la tête, assise au beau milieu des tas de tissus et des caisses de fournitures, dans une attitude de parfaite oisiveté. Puis elle se dirigea vers l’avant du véhicule et vint s’asseoir aux côtés de son père.

- On va où déjà ? demanda-t-elle, tout en chassant une mouche qui lui tournait autour d’un geste de la main.
- A Coursevent, je te l’ai déjà répété cinq fois, Azrelia !
- Ah oui, c’est vrai. Maintenant que tu le dis, c’est même moi qui ai pris la commande !

Azrelia arbora un sourire qui lui remontait plus haut que les oreilles, et son père lui jeta un regard avant de lever les yeux au ciel en soupirant. Elle éclata de rire et déposa un baiser sur la joue de l’elfe.


C'était un elfe sans âge, à la longue chevelure blonde attachée derrière sa tête par un nœud de soie noire. Son visage semblait ouvert et accueillant – comme le doit l’être tout bon commerçant – et son regard semblait impénétrable, à la fois amical et inflexible.
Il portait de jolis vêtements de tissu, et sur son torse un étrange pendentif aux reflets bleutés se balançait au gré de ses mouvements, au bout d’une chaîne d’argent.
Il avait toujours été un bon père pour Azrelia, attentionné, affectueux, mais aussi juste et intransigeant quand il le fallait.

Bercée par les chaos du chemin de terre, Azrelia commençait à somnoler, et se laissait balloter par les mouvements de la carriole. Un énorme loup au pelage argenté tirait la remorque, avançant d’un pas souple et silencieux. Les parents d’Azrelia l’avaient acheté à des négociants Orcs de nombreuses années auparavant, pensant qu’une telle créature pourrait les aider à se défendre en cas d’attaque lors de l’un de leurs voyages. Mais l’animal commençait à vieillir, et Azrelia se demandait s’il n’allait pas mourir un jour au beau milieu d’un trajet, les laissant tout seuls perdus au beau milieu de nulle part !


Cependant, les beaux jours semblaient lui avoir rendu un peu de sa jeunesse, et le loup avançait d’un pas plus vif que d’ordinaire. Il s’amusait à essayer de happer les papillons qui passaient à sa portée, et regardait d’un air avide les lapins qui folâtraient sur le bord du sentier.

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Créé le 12/06/2008 à 11:58:25 - Modifié le 15/06/2008 à 11:17:54

- Halte !

Azrelia sursauta, et dut s’agripper fortement à une planche pour ne pas tomber de sa place. Elle rejeta en arrière ses cheveux qui lui masquaient la vue et posa sur regard sur celui qui osait les interpeller ainsi. C’était un forestier de la capitale qui se tenait au milieu de la route, accompagné de deux de ses collègues. Il portait un énorme arc de chasse et un imposant carquois dans le dos, tandis que les autres tenaient chacun une longue épée scintillante.

- Que se passe-t-il ? s’enquit le père d’Azrelia.
- Une bande de gnolls. Nous ignorons d’où ils viennent, mais ils rôdent près de la route, ce n’est plus sûr par là-bas.
- Voilà qui est embêtant, nous devons nous rendre à Coursevent pour une livraison urgente. Je suis Alisthel Naerhas, et voici ma fille Azrelia. Nous vendons des étoffes.
- Vous ne pouvez pas repasser un autre jour, quand nous aurons sécurisé la zone ?
- Je doute que notre client tolère le moindre retard. Et nous mettons un point d’honneur à outrepasser toutes les difficultés pour livrer dans les délais !


Azrelia leva les sourcils et lança un regard amusé au garde, l'air de dire qu'il était inutile d'essayer de le convaincre.


- Bon, et bien nous allons vous escorter. Quoi qu’il arrive, ne bougez pas de votre carriole, on s’occupe du reste. L’un de nous peut il monter à bord, pour assurer vos arrières ?
- Pas de problème ! Azrelia, arrange un peu tout ça derrière s’il te plait !
- Oui p’pa, j’y vais.

L’un des forestiers monta à l’arrière, et le convoi se mit en route. Azrelia se tenait debout sur une caisse et scrutait l’horizon, la main au dessus de ses yeux pour les protéger du soleil.


- Vous ne devriez pas rester ainsi mademoiselle, vous feriez une cible idéale s’ils avaient des archers.


La jeune femme porta son regard sur le guerrier accroupi au fond de la carriole. Elle redescendit de son perchoir et vint s’asseoir sur un tas d’étoffes, près de lui.
C’était un homme d’âge mûr, au visage fin et à la longue chevelure brune. Il portait une armure de cuir épais, et tenait une lame de bonne facture à la main. Azrelia regarda avec intérêt l’arme, qui lui semblait plus jolie que la moyenne, bien qu’elle n’aurait su dire pourquoi.


- Je peux ? demanda-t-elle en désignant l’épée.


Le forestier la regarda d’un air intrigué. Il scruta la route, et s’apercevant qu’il ne voyait pas le moindre bout de poil de gnoll, il lui tendit son arme.
La jeune femme la prit d’une main ferme, et observa la lame. D’étranges runes étaient gravées dans le métal tout le long du fil, et semblaient s’animer sous la lueur du soleil.


- Splendide ! s’extasia Azrelia, les yeux pétillants.
- N’est-ce pas ? Je l’ai fait forgée par un grand maître de Lune d’Argent, et un enchanteur l’a agrémentée de quelques charmes. Elle m’a tiré de bien des situations désespérées, croyez-moi !

- Nyziel, tu raconteras ta vie plus tard ! brailla soudain une voix à l’avant de la carriole, ça arrive par les côtés !


Le forestier s’inclina devant Azrelia, et tendit la main pour récupérer son arme. Elle la lui rendit, tout en lui adressant un franc sourire. D'un geste vif, l'elfe se saisit de son arme et sauta agilement au bas de la carriole, tandis que des cris et des craquements inquiétants se faisaient entendre dans les buissons environnant.

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Créé le 15/06/2008 à 11:14:48 - Modifié le 15/06/2008 à 11:16:44

A peine avait-il auté du charriot que l'elfe se rua sur les quelques bestioles qui émergeaient des buissons sur le bord du chemin. Sa lame étincelante tournoyait autour de lui à une vitesse folle, laissant derrière elle une trainée de poussière d’argent. Le guerrier se trouva bientôt entouré d’un voile diaphane et scintillant, tandis que le sang de ses ennemis jaillissait et colorait peu à peu le bord du sentier d’une teinte vermeille.

Azrelia regardait ce spectacle, fascinée, et aurait volontiers sauté de son charriot pour participer à cette danse envoûtante. Mais elle savait bien que s’était trop dangereux et se contentait d’observer avec envie l’elfe se mouvoir avec agilité au milieu des gnolls terrifiés. Une à une, les créatures tombaient en laissant échapper d’horrible gargouillis, et les quelques survivants ne tardèrent pas à s’enfuir à toute jambe, en poussant de grands cris de terreur.

Le forestier Nyziel se retourna alors vers Azrelia, le visage couvert de sang, et il lui sourit.


- Vous voyez, une vraie merveille !


La jeune femme lui répondit d’un sourire qui aurait fait trois fois le tour de sa tête s’il en avait eu la possibilité ! Elle trouvait ce mode de vie tout simplement merveilleux : se battre ainsi pour protéger tout un peuple, pour défendre les personnes vulnérables face à la menace ! L’honneur du guerrier dans toute sa splendeur ! Quelle fierté doit-on ressentir quand l’on sent que les gens nous doivent la vie !

- Azrelia, fais attention ! gronda le père de la jeune femme.
- Que... quoi ?
- Tu marches sur le tissu !
- Ah, pardon, pas vu.


Azrelia sortit de sa rêverie et rejoignit son père à l’avant de la carriole.


- Tu n’as rien ? demanda-t-il.
- Non non, p’pa, tout va bien.

Le reste du trajet jusqu’à Coursevent se passa sans embûches et Azrelia continuait à penser au forestier et à la maestria avec laquelle il maniait son épée. Elle revoyait la lame dessiner dans l’air des arabesques compliquées de poussière d’argent, et les runes étinceler sous les rayons du soleil. L’image de cette épée restera à jamais gravée dans sa mémoire, de même que la grâce avec laquelle le forestier Nyziel la faisait danser.

Elle admirait tant ces nobles guerriers, mais ne s'imaginait pas encore qu'un jour, elle aussi, elle serait amenée à prendre les armes...

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Créé le 15/06/2008 à 11:29:47 - Pas de modification
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