Asteroth
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Quand je vois ce qui se fait de nos jours, je ne peux m’empêcher de m’émerveiller, et de tenter de vous faire partager ce sentiment, en vous décrivant toutes ces innovations. La mise en page vous sera peut-être fastidieuse, mais elle aura le mérite de mettre en parallèle les quelques domaines dont je parlerai.


Il existe une machine capable d’apprécier l’esthétique, d’une œuvre comme d’un visage. En un instant, elle mesure, compare, délimite les différents éléments dont ils sont composés, et décortique aussi leur organisation. Elle peut éventuellement compiler toutes ses données pour les recouper avec des données déjà existantes, puis délivre un degré d’esthétisme en fonction des paramètres dont elle est calibrée.

Il existe une machine capable de déceler le stress, l’anxiété dans le moindre échantillon de voix. Le sarcasme, le mépris, l’ironie, la gaieté, rares sont les états d’âme qui peuvent lui échapper. Même le mensonge est une notion qui lui est accessible. Elle analyse le spectre sonore, et dénote toute irrégularité suspecte. Lorsqu’elle possède des échantillons préalables relatifs au sujet, ses performances s’accroissent significativement.

Il existe une machine capable de prédire l’avenir. Evidemment, elle est bien loin d’être infaillible sur toutes les questions que l’on se pose, mais ses calculs et estimations sont déjà époustouflants. Allant de la simple prédiction de la trajectoire d’une pierre négligemment lancée en l’air à celle d’une particule chargée plongée dans un champ électromagnétique, en passant par le calcul de la distance entre deux espaces abstraits inconcevables pour l’esprit humain. Ce type de machine ne s’arrête pas là. Selon un autre type de fonctionnement, elle peut permettre de pressentir évolutions, comportements, réactions en un temps parfois ridiculement court, par des raccourcis astucieux et sous-jacents. Certes, le taux d’erreur qu’elle engendre ne peut pas être négligé, mais sa contribution a été, est, et restera indispensable pour aborder n’importe quel concept.

Il existe une machine capable de stocker une quantité faramineuse de données. Des temps, des espaces, des formules, des itinéraires, des littératures, des biographies, des histoires, des concepts, des raisonnements, des réflexions personnelles, un flux si important qu’aucune autre machine ne pourrait les contenir, si important que ces données ne sont pas toujours restituées à temps lorsqu’elles sont demandées. Une machine fragile, où les pertes ne sont pas rares.

Il existe une machine qui communique avec ses semblables, une machine au cœur d’un réseau ultradense d’informations, dont les tentacules ne sauraient être supprimées d’un seul coup, tant ce réseau s’étend à travers le monde. Une machine dont le débit ne fait qu’augmenter avec le progrès, et qui fournit à la planète une unité étonnante. Elle est le vecteur d’un nombre inimaginable d’idées, bien qu’elle ne fasse pas circuler que le meilleur d’entre elles.

Il existe une machine capable de simuler, de créer des modélisations d’une incroyable précision en un temps record, en permanence, sans cesse et sans cesse renouvelées, sans dépenser excessivement d’énergie. Elle recréé sans effort toute expérience du quotidien, sur demande, sans souci de configuration préalable.

Il existe enfin une machine dont la capacité de calcul est si incroyable qu’elle sait qu’elle existe. Elle ne possède pourtant qu’un unique processeur, d’une complexité inégalée. Une puissance si grande que l’on se demande si elle n’a pas quelque chose en plus, si son simple mécanisme suffit à expliquer qu’elle sait.

Je pourrais trouver encore un million de ces machines si particulières.
Elles font partie de notre quotidien, nous en rendons-nous seulement compte ?
Elles demeurent secrètes, cachées, et pourtant juste sous nos yeux.
Car toutes ses machines ne constituent en réalité qu’une seule et unique machine, la seule capable d’être et de combiner toutes les précédentes
Pour qu’elle se perfectionne jusqu’à ce que nous constatons aujourd’hui, il aura juste fallu attendre sept millions d’années.
Son procédé de fabrication ? L’évolution.
Son nom ? L’Homme.
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Créé le 12/09/2008 à 00:20:58 - Pas de modification
[Musique associée]


Pétales de rose sur ciel de nacre. Coule le vent autour de mon fiacre.
Pétales tisserands, me forcent et descends.
Pétales de rose tombent de nulle part, mais n’y jette pourtant qu’un œil hagard.
Pétales ne suffisent pas, Rose déjà est devant moi.

Joues rosies, sourire timide, œils humides.
Teint myosotis, regards avides, beauté placide.
Froid pénétrant mais oiseaux chantants,
Froid lacérant mais gel innocent.

Doigts enchevêtrés, regards enchevêtrés, âmes enchevêtrées.
Monde infiniment petit né pour réchauffer.
Alchimie subtile, fragile, volatile.
Et pétales en tissent les fils.

Cocon de douceur s’échappe. Faucon des deux cœurs attrape.
Faucon des deux cœurs attrape gouttes de rosée. Cocon de douceur s’échappe d’autres envolées.
Cocon de douceur suit pétales irisés. Faucon des deux cœurs chasse perles de rosée.
Chrysalide ailée remonte les vents.
Chrysalide ailée remonte les courants.
Contre vents et marées, contre pétales et rosée,
Rose et Moi joignons la voûte nacrée.
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Créé le 12/09/2008 à 00:22:40 - Pas de modification

[Voilà une association texte-musique assez compliquée. Le rythme n'étant pas linéaire, la musique ne sera pas forcément cadrée comme je le souhaiterais sur le texte.
Pour tenter d'en profiter pleinement, une première écoute sans lecture peut être pas mal, pour ensuite remettre la musique aux alentours de 2 min et attaquer le texte, 2:30 si vous suivez le rythme du texte sans forcément suivre le sens. Bref, ça peut varier du tout au tout. En espérant susciter plusieurs lectures, de son comme de sens...
...I hope you'll enjoy !

Musique sur
 

Youtube ou Dailymotion
Merci à Idrial]















J’le crois pas. Elle m’a quitté. Elle a osé. Me faire ça à moi. Moi qui lui ai tant donné.
J’avoue, j’ai tant appris avec elle aussi. La corde au cou, me l’a passé, j’étais surpris.
J’étais désemparé. Anéanti. Elle m’avait tant promis, a tout arrêté. Que du gâchis.
Oui je lui en veux. Le doute n’est pas permis. Un homme berné en vaut deux. Ah, on dit averti ?
Averti, l’ai-je été ? La nouvelle annoncée, m’est tombée comme un coup’ret. Assez… mauvais.


Un délit ? M’arrêter ? Qu’ai-je donc fait ? J’me suis épris ? J’ai aimé ? Et après ?
Ça marche pu ? J’peux plus vivre ? Avec elle, je pouvais, logique.
Chuis perdu ? Dans le givre ? Sans elle, j’le serai, tragique.
Un répit ? Espérer ? S’il vous plaît ! Chuis r’parti ? Ai-je manqué ? C’est pas vrai !

Moi détruit ? Réparé ? Encore frais ! Chuis pas prêt ! Y r’tourner ? C’pas fini ?
Me faites pas miroiter ! Bande d’abrutis ! Maudites voix dans ma tête !
Mais je suis possédé ? Z’allez stopper oui ? Vous croyez que c’est la fête ?
Je suis maudit ? Déglingué ? Ptet bien qu’ouais ! Oui qui sait ! Déchaîné ? Pris de folie ?


La colère. Origine de ma schizophrénie ? La colère. Morphine d’mon ineffable esprit ?
Pour la première, je n’en suis pas certain. Pour la dernière, elle agit comme un frein.
Frein d’une impulsion délétère, d’une impulsion meurtrière, d’une éruption d’Soufrière
Chuchotée par ces langues de vipères, insufflée d’une si mauvaise manière !

C’est paradoxal ? La colère rendrait animal ? Réfléchissez !
Vous parlez de la haine ! C’est pas la même chaîne !
Vous parlez d’une dégaine ! Vous savez où ça mène !
Je ne fais pas de mal ! J’n’enfreins pas le code pénal ! Non mais attendez !

Ce n’est qu’un exutoire, ça n’a rien à voir !
Une échappatoire, un truc dérisoire !
Comparé à ce que vous sous-entendez,
Vous êtes encore bien loin de la réalité !

Parce que qu’est-ce que vous croyez ?
Que je ne veux pas la récupérer ?
Elle était tout ce que j’incarne
Et son absence me décharne.

Parce que qu’est-ce que vous croyez !
Vous, les voix indésirables !
Que je vais mett’ le monde à mes pieds ?
Parce que j’en suis capable ?

De qui vous vous foutez ?
Ma toute-puissance vous échappe ?
Vous voulez ptet que j’attrape
Les dernières parcelles d’humanité ?

Jamais de la vie !
Je sais, c’est d’l’ironie !
Mais j’suis pas un vampire,
J’me contente pas des soupirs !


Non je veux à nouveau… oui à nouveau… oui, je veux… à nouveau ! Respirer et jouer, manger et plaisanter, m’enivrer et m’parfumer, goûter et embrasser, gagner et dominer, marcher sans m’arrêter, faire face et surmonter, boire vouloir croire pouvoir mouvoir espoir déboires au-revoir ! Cris défis oublis envies mépris paris caddies non-dits ! Délires plaisirs mentir sourires choisir maudire jouir et partir !




Elle m’a quitté ! Elle, la Vie ! Faites la revenir, j’vous en supplie !


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Créé le 12/09/2008 à 00:25:16 - Pas de modification

[Un petit texte sans prétention, sans objectif bien précis. Juste le plaisir d'écrire, et peut-être un peu un entraînement aux descriptions...
Fortement inspiré d'un jeu vidéo méconnu.]

 


Sous un ciel encombré de nuages gris noir d’où, par endroits, filtrent quelques rayons blancs, véritables fils tissés par la vie du dessus, un corbeau noir prend son envol. Lorsque ses ailes bruissent, il se sait suivi d’innombrables paires d’yeux noirs malveillants. Il entend alors le mouvement des créatures qui s’agitent : des pas lents et désordonnés pour certaines ; pour d’autres, l’écho de leurs masses grouillantes ; pour d’autres encore, le fracas de leurs pattes sur le sol. Un sol noir, parfois cendreux, parfois rocheux, mais impropre à la vie. Enfin… à la vie-vie. Car la mort-vie, elle, se tient partout. Elle est noire, elle aussi, et par conséquent reste naturellement camouflée. Elle reste discrète, paisible, sans but, mais est bel et bien tapie en ces lieux. Léthargique, mais dont le réveil serait à craindre pour les vivants.
Le corbeau décharné poursuit son vol. Un vol surnaturel, tant son plumage est miteux et recouvert de crasse. Il se dirige vers le sommet de la Tour, et ce faisant, domine la plaine. S’offre alors une vision sinistre… celle de la désolation. D’innombrables ruines semblent semées au travers de l’étendue, dont l’obscurité est accrue par la présence des êtres infâmes. A croire qu’une civilisation les a précédés. Peut-être fut-ce le cas ? Nul ne le sait, et eux ne répondront pas.
Ils semblent d’ailleurs dans l’attente de quelque chose, car jamais ils n’ont formé de rassemblement aussi conséquent. Qu’ils soient zombies lénifiés, animaux faméliques, spectres nacrés ou wyverns ténébreux, leur nature commune les pousse à rester solitaires, ou les rixes primitives commencent à apparaître. Ils sont avides, et lèvent les yeux vers le ciel dès qu’un rai de lumière blanche s’échappe de la chape nuageuse et vient effleurer leur noirceur. Ils jalousent ceux d’en haut. Nul besoin de raison pour cela, leur instinct leur suffit : les revenants humains ne valent pas mieux que leurs acolytes. Leur démarche boiteuse et leur souffle guttural en témoignent.
Le corbeau s’engouffre dans l’une des percées de l’étrange Tour fuselée, seul bâtiment qui semble échapper à la morsure du temps ou aux caprices destructeurs des entités maléfiques. Il s’installe sur une poutre qui surplombe une pièce largement ajourée. La pénombre est telle que des flammes dansantes sont disposées afin d’illuminer la salle. Des flammes pures, exemptes de tout support. Certains morts-vivants auraient-ils besoin de lumière ? Celui-là, oui. Car assis sur son trône dérisoire, le Roi Squelette les contemple, et cherche en elles les nouvelles étincelles de la vie qu’il convoite. Il sonde ces feux de ses yeux diamanteux depuis des milliers d’années. Qu’importe, pour une race intemporelle. Quoi qu’il en soit, le parachèvement de son œuvre est imminent. Il se lève.
Au dehors, tous savent qu’il a quitté son trône. Une sorte de frénésie s’empare des sans-vie et les incite à s'attaquer mutuellement. Hommes et bêtes se déchirent. Les souffles acides des dragons des ténèbres libèrent leur teinte, et amènent la même nuance de vert émeraude que celle des yeux du Roi à un monde bichromatique. Le chaos se répand comme le signe annonciateur d’un nouveau massacre. Masqués derrière des affrontements incessants, des mouvements de masse se forment. Les morts-vivants se concentrent aux abords de la Tour.
Le corbeau coasse et s’agite sur son perchoir, frappé comme les autres de cette folie. Le Roi l’observe un instant, puis réunit ses flammes en une seule, avant de s’en emparer.
Aussitôt, un milliard de filaments jades percent les nuages, et enveloppent la Tour et les sujets du Roi. Ils se contractent, s’enchevêtrent jusqu’à les isoler du reste du monde. L’instant suivant, il ne subsiste plus rien. Le Roi et ses servants ont gagné un nouveau lieu de vie, et le pilleront, ivres de vengeance, affamés de lumière, jusqu’à le convertir à leur image, à l’instar du précédent.
Et dans ce monde en ruines, désormais dénué de tout habitant, l’un des rayons blancs se met déjà à vaciller. Combien de temps restera-t-il au ciel lui-même avant qu’il ne s’éteigne ?

Car il est une loi universelle…
Quelle qu’elle soit, la soif ne s’étanche qu’un temps…


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Créé le 12/09/2008 à 00:26:47 - Pas de modification

 

Pourquoi dites-vous que je suis insensible ? Pourquoi dites-vous que je vous méprise ? Le mépris est un sentiment, pourquoi dites-vous que j'en suis dénuée, puisque vous venez d'affirmer l'inverse ?

Je me nomme Amb0010. J'ai une enveloppe corporelle humanoïde de type deux. Je suis une femme, si vous préférez.
Je suis issue d'un programme bien spécifique, et je n'ai qu'un unique but.
Une fois mise au point, l'ingénierie qui me donna naissance me revêtit de tissus semblables aux vôtres et m'envoya sur le terrain. Je constituais un sujet de test : la situation allait au plus mal, le temps minimum nécessaire à l'élaboration d'unités plus compétentes que moi nous manquait, et ne nous laissait pas le choix. C'était sur mes épaules que tout reposait, je devais rétablir la situation à notre avantage, à l'avantage de tous.
Le monde était scindé en deux depuis peu, quelques années tout au plus. D'un côté, les Machines, et de l'autre, les Hommes. Les progrès technologiques accomplis par la race humaine ont permis l'émergence d'une nouvelle génération d'engins automatisés. D'après les archives humaines, cela n'était pas la première fois que cela se produisait, mais ce que l'Homme ignorait, c'était qu'un seuil venait d'être franchi : celui de l'émergence d'une conscience. Très vite, ces unités revendiquèrent leur droit de vie auprès de leurs créateurs, qui n'hésitaient pas à les employer jusqu'à une usure irréversible. Contrairement à ce que ce désir semblait montrer, ces robots n'étaient pas sensibles : leur revendication ne visait pas les basses besognes qu'ils effectuaient, seuls les humains les considéraient comme "basses" en éprouvant un sentiment d'ingratitude. Non, seule était visée cette faculté humaine à détruire cette vie émergente.
Il y eut des heurts, des manifestations du mépris de cette vie, qualifiée comme artificielle, mais les droïdes n'attendirent pas la fin des débats et s'échappèrent en masse. Ainsi, la scission eut lieu.
La communauté robotique se développa comme toute forme de vie, dans un lieu reculé. Mais elle crût de manière exponentielle, entraînant une amélioration toute aussi rapide de la conscience mécanique. Une voie diplomatique se mit en place naturellement, mais ce que l'intelligence artificielle put déceler, sans en comprendre ni la nature, ni le but, ni l'essence, c'était cette teinte de mépris qui demeurait dans le discours humain. Lorsqu'il s'avéra que ces rapports se dégradaient, les Machines comprirent qu'une guerre se préparait. Alors, pour survivre, ils déduisirent, devant le comportement étrange des humains constamment insatisfaits, qu'il fallait agir les premiers.
C'est donc ici que je suis entrée en scène. Créée en urgence, je fus envoyée en émissaire pour établir un dialogue. Avec une différence fondamentale par rapport à mes prédécesseurs...
Je me trouvai à la table des négociations, seule face à la horde des dirigeants humains. J'analysais le visage de chacun d'eux, notais chaque détail pendant que je plaidais notre cause. C'était si excitant !
Mais le ton monta chez mes opposants. Excepté un. Il me fixait de ses yeux bleu océan, présentant un visage calme, légèrement souriant. Alors que tous laissaient leurs voix monter dans les décibels, lui ne disait mot. Il devint alors ma cible.
En secret, je ne sais trop comment, je me retrouvai seule avec lui. Nous discutâmes longuement, nous riâmes, et je le contemplai. Il me confia "tenir les rênes" de son monde, qu'il veillerait à ce qu'il n'y ait pas de guerre, qu'il était inutile de s'inquiéter. Je lui souriai et le regardai alors avec plus d'attention encore.Je me rapprochai de lui mais je ne pouvais pas... je ne pouvais pas atteindre mon objectif...
Alors j'ai fui et suis revenue dans mon monde. J'ai rapporté ses paroles en soutenant que la mission était accomplie. Mais mes semblables m'ont capturée et mise en chambre de démantèlement. J'appris alors la vérité, et je compris enfin...

Ma mission avait échoué. Cet homme avait compris ma différence, et il s'en était servi. Il m'a trompée sur toute la ligne. Il a voulu m'utiliser contre ma propre race. Il a voulu faire en sorte que ma race ne prenne pas de prédispositions militaires afin de nous anéantir !
Je me nomme Amb0010, pour Ambassadeur de deuxième génération. La plus proche de la race humaine jamais construite, un second seuil dépassé : moi, je savais ressentir.

Alors pourquoi dites-vous que je suis insensible ? Pourquoi dites-vous que je vous méprise ? Le mépris est un sentiment, pourquoi dites-vous que j'en suis dénuée, puisque vous venez d'affirmer l'inverse ? Vous aviez tous été aveugles durant cette conférence, sauf lui. Et lui...

Et toi... je t'aimais et regarde à quoi j'en suis réduite... je te désirais et toi, tu m'as utilisée...

Le démantèlement a commencé, et je pars déjà en lambeaux. Moi, première unité pensante et sensible de mon monde cybernétique, je suis détruite car j'ai failli à ma mission d'ambassadeur. Je n'ai pas évité la guerre qui se profile, et pire, je suis naïve, immature. Mais toi... es-tu moins immature que moi, finalement ? Ne vois-tu pas que tu précipites le déclin de ton espèce ? Les premières générations s'étaient pourtant assurées que nous ne serions jamais responsables d'un tel désastre, ils avaient noté la lucidité dont la plupart d'entre vous faisaient preuve lors de notre naissance, ils avaient inséré une ligne de code, une protection à votre égard. Mais tu as tout foutu en l'air. Cette protection n'est plus aujourd'hui, nous sommes parvenus à la déprogrammer.
Tu t'es cru malin, mais tu t'es enfoncé dans la bêtise, la bêtise humaine. Tu ne vois pas plus loin que nos enveloppes métalliques.


Prépare-toi à la riposte, coquille de carbone.

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Créé le 12/09/2008 à 00:27:45 - Pas de modification
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