Azrahen
Race: Elfe de sang
Classe: D?moniste
Guilde: Le Trident du Fou
Niveau: 85
Serveur: Culte de la Rive Noire
Jeu: World of Warcraft
Etat: Termin
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Errance 


    Une cité rouge s'élevant en quelques frêles piliers, contenant plusieurs centaines d'habitants vivant dans l'ignorance de ceux qui savent, et une luxueuse auberge en son centre malfamé où règnent bandits et assassins. Le savoir est l'arme qui permet de vaincre, sans la connaissance ils sont inoffensifs et ne peuvent faire que de mal à ceux qu'ils ignorent. Elle est là, assise à une chaise haute de la taverne, commandant pour la septième fois une cruche d'hydromel pour noyer ce qui la ronge depuis tant d'années. Rien ne pourra la sauver et pourtant elle est là, pourquoi voudrait-elle y résister car le savoir la tuerait...

    L'aubergiste se pencha en fixant la jeune femme dans les yeux, il ne la connaissait pas et ne l'avait jamais vue auparavant. Il lui glissa un petit bout de papier dans la poche de sa veste avant de détourner son regard vers d'autres clients, affamés d'ivresse en voulant réveiller l'animal dormant. Elle releva faiblement les pans de son capuchon afin d'y glisser le conteneur: l'alcool coula lentement le long de sa gorge dans une étrange sensation de chaleur, de bien-être.
Et peu à peu, au fil du liquide enivrant, elle s'effondra sur le sol froid de l'auberge en agitant son corps au rythme des spasmes avant de se plonger dans une profonde léthargie.

    À son retour de conscience, elle était allongée sur un matelas peu confortable et de mauvais usage. Tout en continuant de simuler son sommeil, elle scruta la partie de la salle visible. Bien qu'éclairée seulement par trois chandelles au faible rougeoiement, la pièce paraissait immense et la jeune femme pouvait y discerner une rangée de statues de marbre représentant des gargouilles et, sans aucune assurance cette fois-ci, plusieurs autres démons pétrifiés se terrant dans l'ombre. C'est alors qu'elle entendit une voix douce et calme, presque rassurante: 
"Il y a des démons bien pires ici..."
Elle ne bougea pas, ses membres paralysés par la peur paraissaient sans vie mêlés à la blancheur naturelle de sa peau. Elle se contenta de réfléchir en murmures que seule elle pouvait comprendre dans ce silence pesant, mais la voix reprit de plus belle du même ton qu'avant:
"Je sais que tu es éveillée..."
Ses yeux s'écarquillèrent d'effroi: alors la voix savait ce dont elle même n'était pas certaine. Ce n'était pas un cauchemar ordinaire pour sur de ce qu'elle en avait ressentie jusqu'à maintenant.
"J'arrive t'offrir un présent..."
Des bruits de pas résonnèrent et faisaient vibrer les statues jusqu'alors immobiles, l'intensité du bruit allant croissante à mesure que l'individu s'approcha d'elle. Mais elle resta fixe et se laissa emporter par le mouvement sinistre engendré par sa fin. Ses paupières se firent lourdes et de nouveau, elle perdit connaissance... 

    Une vive lumière l'éblouissait. Elle ouvrit les yeux avec peine quand ces derniers furent habitués à la forte luminosité. Une bourrasque de vent vint, lui faisant réaliser qu'elle n'avait plus aucun vêtement, sa chair frissonna aux caresses de l'air.  Elle se releva et constata qu'une dizaine de passants la dévisageaient comme une véritable bête de foire. Masquant ses parties les plus personnelles elle se mit à courir à vive allure et vola une longue robe à un vendeur peu attentif. Une fois vêtue elle s'en alla dans la forêt non loin de la cité et jura de ne plus y mettre un pied avant de comprendre se qui s'y était produit la nuit dernière. Elle trouva une grotte inhabitée bien qu'à l'abri d'intempéries éventuelles où elle s'installa. Assise sur un monticule rocheux, les deux mains jointes collées contre son visage pâle, elle réfléchissait à la veille mais rien ne lui venait en tête, elle serra ses mains. Ses ongles griffèrent ses deux joues de haut en bas, mais la douleur ne changea rien à son amnésie. Elle s'imagina les pires scénarios dans lesquels elle subissait mille sévices...Il fallait qu'elle y retourne, c'était le seul moyen pour se remettre en mémoire les événements qui l'ont conduite là où elle se trouve en ce moment même. Elle essuya d'un geste maladroit la terre sur sa robe couleur de granite et fit demi-tour en attendant que la nuit tombe pour entrer dans la capitale. Elle marcha le long des ruelles sombres jusqu'à l'entrée de l'auberge, on pouvait entendre depuis l'extérieur les rires d'ivrognes et le crépitement des braseros animant l'auberge. Après une longue inspiration, elle poussa lentement la porte et entra sans un bruit...

    La tavernier était là, derrière son comptoir, entouré par les habituels accrocs à la boisson lui donnant chaque soir son quota d'or. Il lui lança un bref regard avant d'annoncer sa pause. Un jeune homme prit sa place, des cernes visibles sous les yeux, ce devait être son fils. La nouvelle venue s'avança vers lui en esquissant un léger sourire quand leurs regards se croisèrent. Il finit de servir les quémandeurs de chopines avant de fixer la femme avec insistance.
-Je sais ce que vous m'avez fait, murmura t-elle d'un souffle froid.
Ils restèrent là, tout deux à se regarder comme deux chiens sauvages prêts à se bondir au cou, quand soudain l'homme passa de l'autre coté du comptoir, prit une chaise et s'assit à coté d'elle en se versant une pinte d'alcool.
-Votre phrase est étrange, mademoiselle, finit-il par dire.
-Je suis parfaitement sûre que vous savez de quoi je veux parler.
-Et moi, je suis certain que vous non, rétorqua t-il.
Elle examina le visage elfique de son interlocuteur: aucun doute ne transparaissait à travers son sourire narquois.
-Que m'avez-vous fait? demanda t-elle avec violence.
-La question est mal posée, je crois...
Il repartit derrière le comptoir et continua à servir les quelques invétérés de la taverne. Elle eut une idée qui allait peut-être lui apporter la réponse. La jeune elfe déposa trois pièces d'argent en annonçant d'une voix claire et haute de l'hydromel. Bien que surpris, l'homme lui servit la boisson. Dès qu'elle fut hors d'atteinte de son regard elle vida le contenu de la choppe grâce à la magie. Elle répéta la manœuvre plusieurs fois de suite avant de tomber à la renverse comme elle l'aurait fait si elle avait vraiment bu autant d'alcool. Elle sentit deux bras passer au niveau de son abdomen et la trainer durant une minute qui paraissait être une éternité. Puis l'individu lâcha son étreinte et la déposa sur un matelas. Il sortit et referma la porte derrière lui...

    Elle ouvrit les yeux et fut à l'instant tétanisée par la scène se tenant devant elle: des rangées de gargouilles de pierre éclairées par le faible scintillement du trio de chandelles. La lueur s'apaisa peu à peu jusqu'à devenir presque inexistante et dans l'obscurité elle pouvait l'entendre qui revenait vers elle. C'est lui qui souhaite poursuivre sa manœuvre de l'autre fois, mais cette fois-ci elle ne comptait pas se laisser faire. Ses pas semblaient se rapprocher de leur habituelle nonchalance. Une forte aisance dans sa marche était perceptible malgré l'obscurité qui empêchaient de bien voir les contours, tout était si flou. Il n'y eut, pendant un instant, plus aucun bruit. Il venait d'atteindre sa destination, la chose se terrant dans l'ombre était à quelques centimètres de la jeune elfe. Elle pouvait sentir le souffle lent de l'être sur son visage. Un craquement se fit entendre à travers toute la pièce, suivi d'un grondement sourd qui fît de nouveau vibrer les statues: Un son s'en échappa: une mélopée lugubre s'éleva en engloutissant entièrement tous les espoirs de la femme. Dans un excès de folie, elle poussa un hurlement bravant l'hymne grinçant du marbre: 
-Où suis-je?!! Dites-moi ce que vous me voulez !!
L'air s'emplit de fraicheur. Les quelques mots ont suffit à faire réagir ce vacarme assourdissant, qui redoubla d'ampleur. L'elfe tenta de ne plus rien entendre, mais impossible de porter son attention ailleurs. Brutalement, tout bruit s'estompa. La pièce s'éclaira entièrement aux lueurs infernales des chandelles. Toutes les statues avaient disparues, la salle était vide. L'elfe pencha sa tête sur le coté afin de voir qui était cette mystérieuse entité. Elle était allongée sur le sol, un poignard lui transperçant la chair au niveau de l'omoplate. Sa peau d'une blancheur éclatante était un signe évident qu'elle était morte. La jeune femme se leva et marcha prudemment jusqu'au cadavre. Elle retourna le corps: c'était elle. Son parfait sosie gisait sur le marbre, serein. Ses yeux se voilèrent, la fluidité de la scène baissa et le sol se déroba sous ses pieds...

    Le vent souffla...longuement. Les sensations perdues de sa nature morte erraient tout comme son esprit dans les limbes. Condamnée à revivre encore et toujours la scène finale. Jamais plus elle ne connaitra autre chose que la peur et la noirceur, car c'est ce qu'elle est. La vie a son cycle dont la mort fait partie, mais cette dernière a le sien qui est en dehors de toute réalité. Prolongeant son mal jusqu'à ce que sa vie qui fut arrachée se soit écoulée et que le temps finisse par accepter l'usure de son essence, jusqu'à être complètement dévorée par les ténèbres...

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Créé le 06/09/2010 à 13:39:18 - Pas de modification

L'Appel de la Meute 
 


      J'avais à peine neuf ans quand je me suis transformé pour la première fois en cette chose: une monstruosité sanguinaire dépassant mon imagination de jeune enfant. J'ai été élevé dans une famille de paysans faisant partie de l'empire d'Arathor: le plus grand règne humain ayant existé...c'est au final son étendue géographique qui a causé sa perte. Mais je n'écris pas ces lignes pour parler de l'empire humain d'Arathor, la folie m'engloutit peu à peu et je dois me dépêcher, mon temps est compté avant que ça ne recommence, ça sommeille en moi, attendant de reprendre le dessus sur mon fragile corps et cette fois-ci, je ne sais pas si je pourrais lutter plus longtemps contre ce maléfice qui a détruit ma vie et lacéré les quelques pages de ma tendre enfance de plusieurs griffures. Afin que l'on se souvienne de qui j'étais, et que l'on parvienne à éliminer l'abomination née et grouillant dans mon âme, j'écris ces quelques lignes, puisse ce texte atterrir entre de bonnes mains...

      Je me nomme Zek, mes parents n'étaient pas riches et je n'ai jamais subi une éducation normale pour un garçon de mon âge. Mais je les aimais...et je suis certain qu'eux aussi tenaient à moi. Tous les jours, il y avait une liste de corvée à faire, après le petit déjeuner je partais vagabonder dans les champs, vérifier si la récolte était bonne et aussi car j'aimais toucher les épis de blé et sentir l'odeur des fleurs de printemps. Père m'avait promis de me rejoindre quand il aurait fini de ranger la moissonneuse, ce jour là je ne m'en suis souvenu que récemment, c'est comme ça que j'ai réaliser la gravité de la situation dans laquelle j'étais et que ça ne pouvait plus durer...Je suis parti à travers les rangées de maïs, courant après un papillon comme n'importe quel enfant, ce travail dans les champs m'avait rendu fort, c'est ce que me répété mon père, j'avais des cuisses musclées ce qui me permettait de courir sur de longues distances avant d'être épuisé. Je connaissait par cœur les champs: le maïs entourait la maison et il y avait un peu plus au nord les enclos avec le blé plus loin encore. J'avais cette sensation étrange, une colère...et cette impression d'un danger, celle d'une mort imminente, mais qui en voudrait à un pauvre garçon de ferme? J'avais perdu de vue le papillon, une brume épaisse s'était installé sur l'ensemble du territoire, je ne voyait même plus à dix mètres.

       J'étais paniqué, j'avais un gout de sang dans la bouche. Tâtant de mes mains tremblotantes mes lèvres, je m'aperçut que je saignais abondamment. Il y avait aussi cette odeur comme si tout le champs avait été transformé en un tas de cadavres en décomposition. Je courrait, sans regarder derrière moi sur le petit sentier conduisant à ma maison, j'étais perdu ! Je ne reconnaissais plus rien, même les repères que père m'avait enseigné avait disparus. Tout devenait flou. Ma mémoire, ma vue, la brume avait quelque chose d'inquiétant, de surnaturel. J'avais mal partout, je souffrait à chacun de mes mouvements. Je criais pour qu'on vienne me sauver mais je ne reconnaissais même plus mes cris, c'était quelque chose d'inhumain qui avait résonné, un hurlement farouche qui venait pourtant bien de moi. Je me sentais partir, chacun de mes pas m'éloignait un peu plus d'un possible secours. Mais je n'avais pas le choix, je continuais mes hurlements qui avaient maintenant perdus toute détresse, des cris de fureur...Je vis père au bout du sentier, une expression effrayée lui tiraillant le visage. Il tenait à la main une fourche et pointait les piques acérés dans ma direction. J'avais perdu tout contrôle sur mes membres, j'avais la vague sensation de planer, comme à la fin d'un cauchemar, sauf que là, j'étais persuadé que ça n'avait rien d'irréel. Mon regard commençait lui aussi à se voiler, j'allais perdre connaissance...et à quelques dizaines de mètres de père, ma vision se brouilla complètement...

      J'ouvris les yeux et me releva précipitamment. J'étais dans l'enclos, attaché par des chaines massives à la barrière s'enfonçant profondément dans le sol, j'étais vêtu de seulement mon pantalon déchiré au dessus des genoux. Il n'y avait plus aucun animal, seulement moi. Derrière la barrière, les champs de blés semblaient encore plus imposants qu'a l'ordinaire. Mes parents sortirent de la maison, père cachait maman, il avait dans les mains deux énormes seaux et ils se dirigèrent dans ma direction. Aucun des deux ne me regardait, ils faisaient mine de regarder les champs, mais en continuant à s'approcher de moi, je m'aperçut que mère avait pleurée: ses yeux étaient encore rouges. Père lui aussi semblait très triste...mais pourquoi? Était-ce un rêve? Toutes ces questions trottaient dans ma tête, tout çan'avait aucun sens ! Il déposa les deux énormes seaux devant moi et, sans m'adresser un regard, ils repartirent tous les deux vers la maison. J'attendis avec patience de ne plus les voir pour m'approcher des deux contenants: l'un d'eux contenait de l'eau. Je fut horrifié de voir le contenu du second seau: des viscères d'animaux y étaient entassées. Je ne comprenais plus rien...je suis resté attaché durant deux jours, deux longues journées à attendre le retour de mes parents sans rien manger, je savais que père me surveillais à une fenêtre, mais jamais il ne vint. Jusqu'à la nuit suivante, où le phénomène s'était reproduit pour la seconde fois. Je sentis toute mon ossature changer: ma colonnevertébrale se souleva et les extrémités de mon corps s'allongèrent. Je poussais des cris de douleur mêlée à de l'horreur et une lumière dans la maison s'alluma. Je savais que c'était père, il allait venir pour m'aider, me réveiller de cet enfer. La pluie commença à tomber abondamment et l'orage camoufla mes hurlements bestiaux. Père allait venir, ce n'était qu'une question de temps et ensuite il me serrerait dans ses bras en m'assurant de sa protection, comme il l'a toujours fait quand je faisait mes habituels cauchemars...

      Il n'était plus qu'à quelques mètres mais j'étais incapable de voir son visage, il s'arrêta...je n'ai jamais su ce qu'il avait pensé à cet instant, ce qu'il pouvait bien penser en regardant son fils unique se transformer en monstre, mais il allait me donner la réponse, fusse t-elle celle que j'attendais je ne saurais le dire, mais à cette époque ce fut une rupture entre mes deux êtres qui se combattent sans relâche. Il me regarda pendant toute la durée de la transformation, jusqu'à ce que, comme la fois précédente, je perde totalement le contrôle de mes membres. J'avais une vision floue de ce qui avait suivi, mon père est allé chercher un sac qui ne m'était pas familier. Il le posa entre nous deux et mis sa main dedans, retira des graviers assez volumineux et me les lança. "Vous n'êtes pas mon fils, vous l'avez tué" . Il répétait ces mots en continuant de projeter les pierres dans ma direction, je savais que mon corps en souffrait même si je n'en ressentais pas la douleur, mais mon esprit fut brisé à jamais. Ma mère regardait la scène et le sixième sens que j'avais développé me convainquit qu'elle m'aimait, tout du moins elle avait aimée le garçon que j'avais été quelques jours auparavant. Père stoppa, et reparti le sac vide à la main en m'assurant que la prochaine fois que le phénomène se reproduirait, il m'abattrait comme un animal que j'étais devenu...et je perdis connaissance pour la seconde fois...

      A mon réveil, j'avais du mal à me mouvoir, surement les pierres ont eues raison de mes os fragiles. Je saignais à de nombreux endroits et la seule chose que je souhaitais était que la prochaine métamorphose puisse me sortir de là, je n'avais rien mangé depuis plusieurs jours et les blessures allaient probablement m'achever dans peu de temps. En proie à la peur, je fixais la maison en faisant semblant d'être encore endormi: l'image de mon père m'avait terrorisé. Quelques minutes passèrent, sans pouvoir me décider de me lever ce qui signalerais de mon réveil à père...Je n'avais jamais ressenti ça: une intense envie de partir d'ici, de briser mes chaines et de ne plus jamais revenir. La porte de lamaison s'ouvrit, je ferma les yeux en tentant d'imiter la longue respiration d'un individu endormi...J'entendis des bruits de pas s'approcher de moi...J'ouvris discrètement un œil et constata que c'était ma mère, elle avait l'air effrayée, le rythme de ses pas ralentit avant de totalement s'arrêter à une quelques centimètres de mon corps. Elle s'accroupit et releva ma tête, je fis mine de me réveiller doucement pour ne pas la faire sursauter...Elle me souriait.
-Je vais te soigner, laisses moi faire, dit-elle d'une voix douce.
-Maman? Qu'est ce qu'il se passe?
-Ce n'est rien...
Elle trempa une éponge dans l'eau et commença à me nettoyer avec. Elle pansa mes blessures et me donna à manger mon gâteau préféré en mettant à coté une bouteille d'eau. Elle me fixa quelques instants, et retourna vers la maison sans adresser un regard en arrière. Si seulement père pouvait être aussi compréhensif...Je restais à nouveau seul dans l'enclos. Chaque jour, mère m'apporta à manger et à boire. Pendant une semaine environ, j'étais en train de renaitre, mais je sentait au fond de moi la présence du monstre se délectant de mes peurs qu'un jour père recroise son regard. Cette bête avait un nom, car ce n'était pas moi, deux êtres prisonniers d'un même corps, mais je n'avais rien decomparable à lui, il n'était pas humain et a voulu faire du mal à père...C'était un juste retour les souffrances infligées à cette créature. Père ne m'aurait jamais fait du mal...mais s'il tuait le monstre, tuerait-il du même coup le fils? J'avais froid, la nuit n'allait pas tarder à tomber. Je savais que cette nuit serait celle où tout se finira pour l'un de nous. Qui aura l'avantage cette fois? Les premiers signes apparurent sur mon corps, mes muscles se crispèrent et mes sens étaient décuplés...la lumière extérieure s'alluma, c'était lui...il arrivait...

      Père s'approcha, la peur avait totalement disparue de mes hurlements, la fureur l'avait remplacée. Ses pas résonnèrent dans mon crâne, de plus en plus bruyants...de plus en plus espacés...Il s'arrêta à la même distance que la dernière fois, et pencha la tête pour me faire comprendre comment il comptait en finir: il avait à la main son fusil de chasse. En une fraction de seconde, il le pointa dans ma direction et le chargea...nous restâmes dans cette position inconfortable durant plusieurs minutes. Il n'était pas prêt à tirer, comme moi je n'étais pas prêt à mourir. Quand il tira j'étais déjà parti, les liens avaient étés rouillés et la force de la créature avait suffit à les briser. Encore aujourd'hui je ne sais pas si c'est ma mère qui avait voulu ce dénouement en venant me laver. Je voyais parfaitement clair cette fois, l'odeur du sang était présente partout. Je fondit sur mon père qui lâcha quelques mètres plus loin son arme. Il tomba au sol et jamais il ne se relèvera. Je sentis le gout de son sang sur ma langue. Il m'en fallait plus, j'avais perdu trop de force, il fallait que je retrouve ma vigueur passée. J'étais entré dans la maison, marquant les murs de centaines de griffures, écrasant les meubles, brisant les fenêtres et arrachant les portes. J'avais atteins la chambre de mes parents. Ma mère se tenait devant moi, agenouillée et les mains jointes. Elle priait ! C'était donc moi le coupable? J'ai vouluarrêter la folie sanguinaire qui m'avait emporté, mais j'en étais incapable. Mes griffes vinrent frapper son visage et mes crocs pénétrèrent profondément dans sa chair. Son corps mutilé tomba sur le sol taché de sang. J'étais libre à présent, plus rien ne me retenait: j'avais détruis les derniers liens qui me retenaient à mon passé de petit garçon de ferme. Sans perdre une seconde, je m'étais enfui hors de cet enfer. Courant à travers les champs vers le nord, le brouillard revint peu à peu, jusqu'à complètement m'engloutir dans l'obscurité...

      J'avais rêvé de beaucoup de choses cette nuit-là. Sans vraiment prendre conscience de ce que j'avais fait la veille, je m'étais réveillé dans une sorte de grotte, il y faisait froid et les nombreux courant d'air qui y passaient me donnèrent des frissons. J'avais complètement guéri de mes blessures, il n'y avait plus la trace de la moindre goutte de sang et j'étais recouvert d'une épaisse fourrure...Je sentis une présence, je n'étais pas seul...quelque chose m'observait...un félin blanc apparut près de moi.
-Ne sois pas effrayé, murmura l'animal, nous avons beaucoup de choses à bâtir ensemble...
-De quoi parlez-vous? Qui êtes vous?
-Je me nomme Nataara, je vis ici depuis la nuit des temps, exilée par les miens. Je me nourri de la magie des puits de lune pour rester jeune en
attendant ta venue.
-Je ne comprend rien...
-Pour le moment, il faut encore attendre un peu, me répondit elle d'une voix rassurante, mais ce qui importe le plus, c'est que tu puisses devenir un guerrier fort et d'expérience pour mener ta race à la victoire.
-Ma...race?
-Tu n'es plus humain, du moins pas complètement. La magie à fait effet sur toi et maintenant tu peut te transformer en worgen.
-C'est un monstre, m'exclamais-je en l'interrompant.
-Tu dois apprendre à la contrôler, bientôt tu pourra te transformer à volonté.
-Je n'en ai pas envie !
-Tu ne peut pas y renoncer, c'est ta nature et il est de ton devoir de guider les tiens.
-Que dois-je faire?
-Tu le sais, laisse Kruhorn venir à toi.
-Kruhorn?!
-Zek est rien sans Kruhorn, c'est un combat que tu ne peut pas gagner sans lui.

       J'ai écouté les conseils de la sorcière. J'ai attendu la nuit et laisser opérer la métamorphose. Kruhorn m'a guidé dans de nombreux lieux qui m'étaient encore inconnus. J'ai fais la rencontre d'un autre worgen, Fenrez, qui m'a appris comment je pouvais me métamorphoser à volonté...ce fut une grave erreur, jamais je n'aurais imaginé à quel point il pouvait être puissant. Maintenant il aura bientôt le dessus sur moi, la vision floue de mes parents flottent encore dans les airs et leurs cris de douleur se mêlent au vent. C'est un combat que je ne pouvais gagner, je le sens venir en moi, il approche...jamais plus je ne verrais le jour comme avant, jamais plus Zek sera libre, prisonnier d'un corps étranger de sa volonté. Trouvez le moyen de me détruire, exterminez la bête qui fera souffrir tant de gens. C'est mon dernier souhait avant de replonger définitivement dans les ténèbres...

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Créé le 06/09/2010 à 13:41:08 - Pas de modification
La Vie d'un Péon
 
 
  Sous un soleil de plomb, au sud d'un petit canyon, Tranchecolline était un peu la Croisée peu habitée et moins attractive. C'est pourquoi, les autorités très locales avaient prit soin d'engager de très bons péons. C'est l'histoire d'un orc peu attirant et un peu crade sur les bords qui avait décidé par manque de moyens et puis car chasser le sanglier alentours était devenu ennuyeux (effectivement, notre orc était un peu lent et n'avait pas beaucoup de réflexes, ce qui lui valu plusieurs fractures en revenant de la chasse), il a donc décidé de s'engager dans le 
domaine militaire, art qu'il ne connaissait que par le biais de ses nombreuses expériences de chasse qui lui ont coutées plus cher que fait de revenus. L'orc peu habile rentra chez lui avec un formulaire attestant qu'il était à présent devenu un soldat au service de Thrall. Il l'accrocha au mur comme un trophée et dit à son ami péon qu'il devra se lever tôt demain pour ne pas rater son premier jour de service. Il s'endormit très rapidement, cette course jusqu'à Orgrimmar lui avait totalement épuisé son potentiel.

  Pendant la nuit, son ami péon retira le formulaire du mur, il ne dormit pas de la nuit afin de veiller dessus, à la première heure, il s'en alla à Orgrimmar pendant que notre orc dormait encore profondément (et oui, il n'avait pas de moyen d'être réveillé à l'heure puisqu'il n'avait rien sauf un lit, bien entendu). L'ami péon entra dans Orgrimmar et présenta la lettre d'admission afin de commencer les tests. Il ne réussit pas ces tests et sur le chemin du retour se fit aplatir sous un rocher. Quelques heures plus tard, l'orc fainéant se leva enfin et vît que le papier n'était plus au mur, il pensa alors que c'est un voleur qui lui a subtilisé pendant la nuit. Il alla s'en plaindre au grand chaman du village qui lui dit que s'il réussissait à répondre correctement à sa devinette il retrouverait le voleur. Le péon s'exclama que c'était injuste mais il finit par accepter. "Qu'est-ce qui est moche et vert?" dit le chaman d'un air supérieur. L'orc réfléchit pendant près de dix minutes, et finit par répondre : "Un troll?"
Le chaman secoua la tête d'un air négatif en faisant signe à l'orc qui ne lui restait que deux tentatives. Le péon recommença à réfléchir et dit au bout de six minutes : "Un orc?"

  Le chaman fît le même geste que précédemment, en indiquant d'un doigt qu'il ne lui restait qu'une dernière réponse à donner. Le péon se concentra, ce qui lui donna un air encore plus ridicule qu'à l'habitude. Le chaman commença à sourire, alors le péon, refusant d'avouer sa défaite, redoubla d'effort de concentration.Le chaman s'était mis debout et sautillait partout autour du péon en criant "Oui c'est ça ! C'est ça !!". Mais voyant que tous les habitants se limitant à dix orcs le regardaient d'un air incrédule, il se remit sur sa chaise et reprit d'une main son bâton qu'il avait jeté au hasard, "Ahem, tu as trouvé jeune orc !" . Le péon tenta de comprendre mais rien ne lui venait a l'esprit. Le chaman resta une dizaine de secondes à regarder l'orc ébahi avant de s'exclamer: "Ce qui est laid et vert, c'est un orc en effort de réflexion !"

  Le chaman avait l'air heureux et le péon ne voulait pas lui gâcher une telle joie, le vieil orc lui indiqua le corps d'un orc juste derrière lui en disant que c'était lui le voleur et qu'il s'est fait écraser par un rocher en passant dans le grand canyon,  à quelques mètres de l'entrée de Tranchecolline. Le péon reconnut son ami péon et il lui prit des mains le formulaire, il vît dessus qu'il avait été refusé et retourna chez lui, recolla le papier au mur, l'embrassa tendrement et se rendormit. Décidément heureux de n'avoir eu aujourd'hui rien à dépenser en fracture et 
pouvant apprécier les joies d'une maison à lui seul, fier d'un héritage sur lequel se reposer pendant quelques jours.
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Créé le 05/10/2010 à 13:27:09 - Pas de modification
Gladiateur
 
 
Dès le petit matin
J'parcours les arènes
Je me suis fait la main
Jamais trop d'problèmes
J'sais pas si ça rime
Et j'fais des raccourcis
Question d'facilité
J'en suis habitué
Mon interface aussi
Voila ça se termine...

...

J'ai la flemme de cibler manuellement
Les ennemis ça n'arrêtent pas de bouger
J'en ai marre de devoir leur courir après
Alors planqué derrière l'un d'eux j'attends
Que le soigneur étant un peu con revienne
Et c'est à c'moment que j'lâche tout sans peine

J'm'écroule sur mon clavier
Un gros coup de burst est né
S'déferlant tel le ras-de-marée
Dans la tronche de ces kékés
Ainsi onze points sont gagnés
Houra youpa ak-ké lé lé

Notre côte vient de monter dans l'classement
Fiers d'avoir battus une fois encore
D'aussi vaillants adversaires sans aucun mort
Réciproquement on se fait des compliments
Notre talent a fait la domination
Dans le prochain match alors joyeux nous entrons

Le mage n'arrête pas de faire du gel
La strat est fixée: je bourrine le dispell
Mais par manque de chance j'oublie de soigner
L'unique solution: la furie est lancée
Et c'est alors qu'avec un doigt atrophié
L'Armageddon est sur le point de débuter

J'm'écroule sur mon clavier
Un gros coup de burst est né
S'déferlant tel le ras-de-marée
Dans la tronche de ces kékés
Mais...Putain de merde connerie de chiotte

Notre offensive a échoué dramatiquement
Comment a put-on perdre contre ces gros noobs?
Un coup d'cul à cause d'un poteau mal placé
Apparu en plein centre où tous nous campions
Plein d'obscenités je hurle en chuchotements
Vers ces putains de novices qui nous snobent
Direct ils rejoignent les autres ignorés
Dix-sept points perdus à cause de ces bouffons

J'prends ma calculatrice voir si c'est bien réel
Et malheureusement oui on vient de baisser
Les mains tremblantes je l'ai bien senti passer
Il est temps de lâcher la furie IRL

J'm'écroule sur mon clavier
Aujourd'hui j'vais tout casser
Plein de touches s'envolaient 
Mais c'en était pas assez
D'un poing l'écran se péte
Je me prends dans la tête
La décharge électrisée

Je tomba donc dans un profond coma
Dix-huit jours plus tard je me réveilla
Et m'apercut que j'avais plus de doigt
J'arracha les nombreuses perfusions
Qui me trouaient les restes de moignons
Et d'un pas hatif je rentra chez moi

Je démarra mon bel ordinateur
Et épia le gros trou dans l'écran
Puis ce qu'il restait de mon clavier 
Dont il manquait bien une moitié
Je mis le jus et là le miracle
Une lumière remplissa la chambre

Je remplaca les raccourcis ne servant plus
Par ceux des trois grosses touches ayant survécues
Pour que j'puisse apposer mes restants de membres
Finalement sorti de cette débâcle
J'apercu mes partenaires se connecter
Ils m'invitent sans poser trop de questions
Sur cette étrange et brève disparition

Et ensemble une fois tous préparés
Nous repartîmes vers le seul bonheur...
 
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Créé le 05/10/2010 à 13:30:21 - Pas de modification
Marche de Guerre
(Race: Général)
 
 
Le tranchant de nos lames s'était émoussé
La colombe volant haut dans ce ciel de paix
Le cri strident des mourants s'était estompé
Les villes étaient reconstruites, jadis fracassées

Mais aujourd'hui le cor a de nouveau sonné
Les armes sont reforgées, le feu ravivé
Et dans un seul étau ils sont tous réunis
Combattants féroces de l'aube d'une tuerie

Il n'existe plus d'espoir, mais une destinée
Sombre et hasardeuse aux multiples voies cachées
La même litanie toujours reproduite

Le seigneur est las de décisions fortuites
Massacres et bains de sang, ils vivent un enfer
Hurlement et terreur, règne ici la guerre.
 
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Créé le 05/10/2010 à 13:32:36 - Pas de modification
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