Chose promise, chose due, je vais vous expliquer quelle sorte de gouvernement mène le pays. Je m’emploie donc depuis trois jours, à traduire ce que j’ai déniché sur le site du Parlement néo zélandais. Certes, c’est un peu long mais j’ai quand même réduit ! Bon apprentissage…

1 – Monarchie ou démocratie ?

La reine d’Angleterre est la souveraine de cette île, « the Head of State ». Il la nomme, Queen Elizabeth II of New Zealand. Le gouverneur général représente la Reine en Nouvelle Zélande. Par convention, la reine est la source du pouvoir exécutif de Nouvelle Zélande. Elle agit en fonction des conseils du gouvernement dans les plus exceptionnelles circonstances. Le gouvernement se dit donc d’une monarchie constitutionnelle.

2 – Séparation des pouvoirs

Le système gouvernemental est basé sur le principe de distribution des pouvoirs dans trois branches distinctes, soit l’exécutif, le législatif et enfin le judiciaire.

- Premier Ministre : exécutif => faire appliquer la loi

- Parlement : législatif => créer la loi

- Le judiciaire : interprète les lois à travers les cours de justice

Le judiciaire est très une branche très flou du pouvoir, je ne parviens pas à trouver des informations claires et précises. Apparemment, le gouvernement ne possède pas d’assemblée de juges vérifiant la conformité des nouvelles lois par rapport aux anciennes.

3 – Le Parlement

Le Parlement est formé par la « Maison des Représentants » élue démocratiquement. Cette chambre des représentants a un rôle de conseil envers la souveraine. Le Parlement néo zélandais est monocaméral, c'est-à-dire qu’il ne dispose que d’une seule chambre, sans sénat par exemple. Les représentants sont élus pour une durée de cinq ans, à hauteur de 120 postes, mais des circonstances électorales exceptionnelles peuvent faire varier ce nombre. (What kind of circumstance ? I don’t know, sorry…) Pour élire ses représentants au Parlement, l’électeur vote deux fois. La première pour élire le représentant local, et la seconde pour un parti politique. De cette manière, les partis politiques sont représentés au Parlement en proportion au nombre de votes.

 

Le rôle du Parlement est de :

-  fournir les ministres parmi ses représentants

- voter de nouvelles lois « Act of Parliament » et mettre à jour les anciennes

- examiner les propositions de lois

- représenter le peuple

- examiner et approuver les taxes et dépenses du gouvernement

- juger de la politique et des actions du gouvernement

4 - Constitution

La Nouvelle Zélande ne dispose pas d’une constitution ou d’une autre forme de texte de lois, guidant les lois votées au Parlement. Les règles à la base du fonctionnement du gouvernement sont consignées dans un document « Acts of Parliament », applicable au système gouvernemental anglais, et sous l’autorité de la reine.

5 – Souverain et Gouverneur Général

Le rôle du souverain est d’appeler la chambre à se réunir et de dissoudre le Parlement, ainsi que donner son royal assentiment aux lois votées par la chambre des représentants. Toutes ces fonctions sont tenues par le gouverneur général, représentant de la reine en Nouvelle Zélande.

 

6 – Gouvernement

Le « Responsible gouvernement » est le terme habituellement utilisé pour nommer un système où le pouvoir exécutif, c’est à dire les ministres, sont issus du parti politique le plus représenté dans le parlement. Cela signifie que dans ce pays, le gouvernement peut rester au pouvoir uniquement s’il a le soutient de la majorité parlementaire. Cet appui peut être voté par le Parlement, au même titre que le budget ! Cela s’appelle avoir la « confidence » (confiance) du Parlement. Le gouvernement rend compte de ses actes et

7 – Premier Ministre

Jusqu’en 1893, on utilisait « Premier of New Zealand » pour désigner le chef du gouvernement. Le Premier ministre est le chef du gouvernement. Il détient le pouvoir exécutif, et est séparé du Parlement, c’est le poste politique le plus important et influent. Son rôle est de diriger le « Cabinet », c'est-à-dire l’assemblé de ministres. Toutefois, il est tenu de respecter et de se plier aux décisions du Cabinet, son pouvoir à donner des ordres directs est donc restreint.

Les fonctions qui lui permettent d’exercer son autorité :

- établir l’ordre du jour aux réunions du Cabinet et les sujets de discussions qui auront lieu

- nommer et renvoyer les membres du Cabinet (ce rôle est cependant restreint)

- attribuer les domaines d’actions aux ministres

- possibilité de tenir des élections anticipées après avertissement auprès du gouverneur général

- critiquer publiquement le travail des membres du cabinet

La plupart du temps, le premier ministre est un membre des plus influents de son parti, généralement le chef. Cela lui permet d’avoir une influence sur les membres du Cabinet et les représentants au Parlement qui appartiennent au même parti. De plus, c’est le parti le plus représenté au Parlement qui accède au pouvoir exécutif. Toutefois, le Premier Ministre fournit annuellement au Parlement, un bilan de ses activités.

8 – Ministres

Les ministres sont obligatoirement élus au Parlement avant d’être « nommé » par le Premier Ministre. Chaque ministre est assigné à un domaine d’action particulier. Son rôle est de faire des propositions de lois à la chambre des représentants, et de mener le débat à tous les niveaux du circuit emprunté par le Parlement pour voter une loi. Il doit aussi répondre constamment aux questions du Parlement concernant ses activités.

9 – Postes au Parlement

 

« Speaker of the House » : représente la reine et le gouverneur général et  préside à la chambre des représentants.

 

« Leader of the House » : ministre choisit par le Premier ministre pour gérer les intérêts du gouvernement au sein du Parlement.

 

« Leader of opposition » : c’est le chef du plus grand parti politique non représenté dans le Cabinet. Il siège à l’opposé du Premier Ministre dans la chambre des débats.

 

« Whips » : ce sont les organisateurs des différents partis politiques du Parlement. Leur rôle est de préparer la liste des membres de leur parti qui participeront aux débats, et d’être sûr que ces personnes seront présentes lorsque cela est nécessaire. Ils sont chargés de négocier avec les « whips » des autres partis, et il vote au nom de leur parti.

« Clerk of the House » : est le principal membre permanent du Parlement. C’est un expert en loi et procédures. Il enregistre toutes les actions et décisions de la chambre, puis certifie qu’une loi est prête ou non pour l’assentiment royal. Les élus du gouvernement prêtent allégeance, ou font leur serment devant lui avant de prendre leur poste et responsabilité.

Voici donc la politique Néo-Zélandaise, j'ajouterais que les assemblées gouvernementales sont menées avec beaucoup de coutumes conservatrices liées à la monarchie. Il existe un code de conduite stricte au sein du Parlement notamment parce que la Reine est sensée y siéger. Si vous avez des questions, ou pour plus de précisions, demandez !

Au niveau du code de la route, l’avantage est que les piétons ont la priorité. Bien sûr, en France, il ne s’agit pas d’écraser ceux qui ne respectent pas le code de la route. Mais ici sur un passage pour piéton, lorsque vous attendez campé fermement sur vos deux pattes que la voiture passe, eh ben non, elle s’arrête pour vous laisser traverser. Et puis lorsqu’on traverse sans regarder, les automobilistes (même s’ils ont pilé un coup pour éviter la collision, NON NE PANIQUE PAS MAMAN) vous font un gentil sourire avant de vous faire signe de finir la traversée !

C’est pour cette raison que je vois régulièrement des piétons traverser une avenue 2 fois 2 voies sans emprunter les passages pour piétons (parfois espacés de plus de 500m). Les gens se retrouvent parfois à attendre en plein milieu de la chaussée !

Par contre lorsqu’un automobiliste ne laisse pas la priorité à un piéton à l’abord d’un carrefour par exemple, ce dernier se met à gueuler correctement. Non certes pas tous mais celui là avait l’air peu aimable et on a rien compris à ses grognements mécontents.

Dans un autre registre, je dois avouer que ce que l’on dit est vrai, les gens sont zens. On ne me donne pas de délais pour mon travail, ce qui est certainement dut au fait que c’est de moindre importance pour l’avancée des projets. Toutefois, je ne les vois jamais se dépêcher pour faire quoi que ce soit. Le jour où on est allé au resto, au lieu d’une demi heure de pause on a pris une heure et demi, mais où est le problème ? Question délais, la manageuse fait quand même des diagrammes de Gantt, pour ceux qui ne sont pas au courant de ces pratiques des plus ennuyeuses, c’est une énorme liste extrêmement détaillée des tâches à accomplir sur la totalité d’un projet. On doit en plus donné une date et un délai approximatifs quant à la réalisation de chaque tâche.

Sinon ils se baladent en tong, même pieds nus pour le senior designer, ils chattent parfois sur MSN ou répondent aux appels et messages personnels de leur portable (encore ça on le voit en France). Et puis, ils ont le casque sur les oreilles toute la journée, cela leur permet de répondre au téléphone via l’ordinateur, seule la manageuse possède un téléphone fixe.

Voilà trankilou !

J’ai encore eu droit à mon verre de vin Sauvignon vendredi après-midi. C’est même le directeur en personne (enfin je crois) qui est venu me l’offrir… Il a été enchanté lorsqu’il a appris que je venais à un match de cricket. En fait le 14 mars, il y a un tournoi assez réputé (en effet, un guide touristique des évènements d’Auckland le mentionne), l’entrée est de 30$ mais ce sera gratos pour moi. Bon au final, presque aucun homme ne veut bien venir, juste 3 des femmes qui travaillent à l’étage. Je ne sais pas si ce bonhomme va jouer ce tournoi, en tout cas, cela lui tient beaucoup à cœur. Mais je ne sais pas non plus ce qu’est le cricket…

Samedi, j’ai retrouvé l’autre étudiante partit dans le nord d’Auckland, ce qu’on appelle le « North Shore ». Je lui ai fait visiter rapidement le port, l’office de tourisme, Queen Street et quelques magasins clés comme par exemple, le seul où l’on trouve des maillots noirs marqués «All Blacks ». L’après-midi, nous nous sommes retrouvés 2h dans les bus pour un aller-retour jusqu’à un centre commercial. Nous avons été fort déçues de constater que les fringues sont chères et tous les magasins vendent le même genre de bout de tissu avec les caractéristiques suivantes :

- transparents

- couleurs flashy

- trop court, limite indécent

- trop long

Donc on oublie les emplettes dans le coin… Même des tongs c’est impossible à trouver ! Ils ne proposent que des trucs en plastique qui donnent des ampoules !

Le lendemain, c’était une sortie au Zoo. Le matin nous perdions espoir de pouvoir sortir car il pleuvait à verse et impossible de mettre le nez dehors, mais lorsque nous avons décidés de partir, un magnifique soleil s’est découvert et nous avons récolté des petits coups de soleil sous la couche de crème. En fait la couche d’ozone est trouée au dessus du pays, et mes collègues m’ont prévenu que les rayons UV sont très agressifs. D’ailleurs, les campagnes télévisuelles sur le cancer de la peau ne manquent pas.

Revenons-en aux moutons. Le zoo est situé pas très loin de chez nous, au milieu d’un immense parc de promenade très agréable et peuplé de plusieurs centaines  de volatiles de toutes sortes. On passe par des coqs, poules angora en liberté, pigeon, mouettes, canards, cygnes noirs… Les gens les nourrissent avec des sacs de pain de mie. Ben vi, le pain français est assez rare ici, mais les boulangeries « bakery », soit disant française sont relativement nombreuses. Bref, une fois entré dans le zoo, nous avons pu admirer de très beaux spécimens et ça vaut le détour. J’ai mitraillé toute la journée, pour un total de 200 photos mais seulement 125 de gardées. Vous imaginer bien que je ne vais pas toutes les mettre sur la galerie, faudra attendre que je rentre. Concernant les kiwis, il s’avère que c’est un animal nocturne. Ils sont donc dans une espèce de cage en verre, plongés dans le noir et illuminés par de faibles lumières rouges. Résultat, on a distingué la silhouette, le long bec fouineur, mais je n’ai aucune photo. En tout cas ça court vite ces petites bestioles. Sinon, nous avons à peine aperçu les tigres, l’aquarium et le vivarium (pour Quentin) étaient fermés, et il n’y avait pas de pingouin (pour Charlène, l’autre étudiante). Pour tout ce que l’on voulait absolument voir, c’est raté, mais on se fera certainement une visite d’un véritable aquarium. Nous sommes ressortis crevé, plein d’images dans la tête, mais aussi avec un gros pincement au cœur de voir ces animaux complètement abattus, tristes, qui s’ennuient sec dans leur cage trop petite.

Aujourd’hui, j’ai eu droit à une bonne heure de discussion avec mon voisin. J’ai juste eu à lui demander son prénom et puis il est parti à causer. C’est amusant, il me parle de son pays, le Sri Lanka, et je lui parle de la France. Au final, on compare avec la Nouvelle Zélande. Il apprend quelques mots de français (noël) et ça le fait sourire. Bref j’ai appris qu’ici il mange peu de poisson, par exemple le saumon n’est pas très apprécié. Du moins certainement pas autant qu’en France. Ah oui, le criquet est très réputé dans le pays et je vais en fait assister au match (le 14 mars) entre l’équipe national de nouvelle Zélande et l’Inde. J’ai un jour férié lundi prochain, c’est l’anniversaire de la ville d’Auckland. Toutes les villes ont leur anniversaire. Et le 6 février, c’est encore jour férié en l’honneur du traité signé ce même jour, entre les Maoris et les Britanniques colonisateurs. Je ne connais pas l’année de la signature, il ne s’en souvient pas. La semaine dernière, il m’avait branché sur le nageur français Alain Bernard et m’en a fait un éloge, c’est un fan de swimming pool. Aujourd’hui il m’a balancé sur Jo-Wilfried Tsonga, le tennisman français très prometteur. Bref, même s’il met trois plombe à comprendre ce que je veux dire, au moins moi je comprends ce qu’il me raconte.

 

Question boulot par contre c’est moins la joie. Lundi dernier, j’avais assité  à une réunion en vue de créer un site avec un système de gestion de contenu. On m'avait dit que j'allais travailler avec une jeune femme, qu'elle serait mon guide... En revenant de la réunion, elle me dit qu'elle doit faire la base du site, définir des trucs importants avant que je m'y mette aussi. Je comprends bien que gérer un CMS c'est pas si simple. Donc depuis lundi dernier, elle bosse toutes ces journées dessus, et c'est seulement vendredi soir qu'elle m'a fournit des fichiers word avec plein d'articles que je devais intégrer au site. En fait, c'était un travail fastidieux, simple mais répétitif qu’elle n’avait pas envie de faire. J’étais contente de pouvoir enfin faire autre chose, et je suis partie dans les derniers vendredi soir pour m'avancer. Bref lundi matin, j'ai fini le boulot, lui ait montré, elle m'a dit en gros ok, cool, elle a reprit les papiers d'architecture et je n'ai pas réentendu parler du site. Hier, elle m’a donné une bonne centaine de photos à retailler sur Photoshop. Après avoir terminé aujourd’hui, je vais la voir en lui demandant si je peux lui être utile, et enfin de compte je me rends compte que le seul travail que je vais accomplir c’est redimensionner des photos. Je suis légèrement déçue de constater que je ne suis qu’une stagiaire. C’était pas la peine de me dire « tu vas bosser en équipe et coder pour créer un site » si au final je ne sers qu’à faire du copier coller de texte ou tailler et enregistrer des photos. Je ne vais pas dire que je ne suis pas là pour ça, mais en venant ici, je m’attendais franchement à autre chose.

Heureusement qu’il y en a au moins un qui me parle un peu. Bref, du coup, je prends l’excuse de devoir rédiger mon rapport de stage pour aller poser des questions aux directeurs et demander par la même occasion quel est le but de ma présence dans l’entreprise. J’espère seulement comprendre ce qu’ils vont me dire.

40 000 $, c’est le prix de quatre ans d’études à l’université d’Auckland. Du moins ce qu’a dût débourser Oshan, mon voisin le Sri lankais en comptant les intérêts du prêt qu’il a mis environ 5 ans à rembourser. En plus les cours ne prennent qu’à 13h, ces glandeurs dites-moi ! Mais ça ne l’empêche pas de bien s’y connaître dans son boulot.

Sinon j’ai croisé des femmes aux jambes poilues aujourd’hui ! Non ne rigoler pas, c’est la première fois que je vois ce genre de créature. La première, plus de cinquante ans, avait pris le soin de raser jusqu’à mis mollet, là où sa jupe s’arrêtait en position debout. Par contre dans le bus, ça remonte. Bon c’est une petite anecdote qui fait sourire, mais la seconde, jeune femme entre 25-30 ans, jupe au dessus du genou, les jambes au naturel, très brune en plus donc ça se voit de loin. J’ai été vraiment surprise de voir qu’il y a encore des jeunes femmes dans ce monde qui assume en public ce que toutes nous avons (ok plus ou moins, mais c’est pas juste les blondes ça se voit pas) : des poils aux pattes !