Alrik
Guilde: Clair de Lune
Niveau: 152
Jeu: Silver World
Etat: Termin
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Alrik avait appris qu'un pauvre village été harcelé par une horde de gobelins, et que personne ne s'était décidé à porter secour aux paysans. Désireux de leur venir en aide, la paladin avait accroché un avis dans l'auberge de son clan, pour recruter d'éventuels compagnons. Mais personne ne s'est manifesté.

Alrik se leva soudain de sa chaise, manquant de peu de la faire basculer. Son regard habituellement joyeux et ouvert semblait bien sombre. D’un pas vif, il se dirigea vers l’affiche qu’il avait placardée, et d’un geste rageur, il l’arracha, déchirant les coins qui restaient accrochés au mur à l’endroit où le parchemin avait été cloué. Il froissa l’avis entre ses mains et le jeta par terre, avant de le regarder d’un air consterné et de l’envoyer promener à l’autre bout de la salle d’un bout coup de pied.

Soit, si personne ne veut aider ses villageois, j’irai seul, pensa-t-il. Mais que le Clair de Lune ne prétende pas revendiquer ce geste… Un ordre de valeureux guerriers, ça ?

Il jeta sur ses épaules son long manteau de voyage, rabattit sa capuche qui masquait son visage, et sortit silencieusement de l’auberge, avant de faire claquer violemment la porte.

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Créé le 18/07/2008 à 20:01:19 - Pas de modification

Alrik se rendit aux écuries, devant lesquelles il avait pensé donner rendez-vous aux vaillants guerriers qui auraient du l’accompagner pour cette mission. Mais aucun ne s’étaient présenté, jugeant probablement la tâche indigne de leur rang … à moins qu’ils ne soient trop couards pour tenir tête à quelques gobelins ?

Mais qu’importe, même s’il était seul, il ne pouvait attendre plus longtemps : les gobelins continuaient à harceler les paysans ! Bien déterminé à sauver ce petit village et exterminer jusqu’au dernier les infâmes créatures à la peau verdâtre, il sella sa monture et grimpa en selle. Il jeta un dernier regard plein d’amertume en direction de l’auberge du Clair de Lune, puis détourna les yeux et se mit en route. Il enfonça ses talons dans les flancs de son imposant destrier et partit au grand galop, sans même se retourner.

Il chevaucha toute la matinée, à un rythme soutenu, tantôt au galop, tantôt au petit trot ou au pas pour laisser souffler sa monture. Il traversa plusieurs villes et villages, parcourant à grande vitesse les allées autour desquelles étaient construites avec plus ou moins d’organisation des maisons de pierre ou de terre. Les gens le regardaient passer avec curiosité, apercevant sous les pans de son manteau porté par le vent son armure étincelante. Sa longue épée qu’il portait dans son dos ne laissait planer aucun doute sur son statut de chevalier, de même que le caparaçon qui protégeait son cheval. Les plus jeunes habitants des villages le regardaient avec envie et une certaine curiosité joyeuse lorsqu’ils le voyaient filer à toute allure entre leurs taudis, soulevant des nuages de poussière grise.

Lorsque l’après-midi arriva, le paysage se fit plus désertique. Il n’y avait plus aucun village, et de vastes étendues mamelonnées s’étendaient à perte de vue. L’herbe rousse bercée par le vent se dandinait au gré des bourrasques, et seuls les lapins et les renards tournaient la tête pour le regarder passer avant de vaquer à leurs occupations, à savoir courir aussi vite que possible, l’un pour tenter de croquer l’autre, l’autre pour éviter d’être croqué.

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Créé le 18/07/2008 à 20:02:44 - Pas de modification

L’après-midi toucha à sa fin, et le soleil commençait à s’approcher de l’horizon. Le chevalier n’était pas encore arrivé à destination, mais il ne pouvait continuer, son cheval méritait bien un peu de repos. Il n’atteindrait – hélas – pas le village attaqué avant le lendemain, en espérant de tout cœur qu’il resterait au moins encore un paysan debout et vivant – car les gobelins avaient l’habitude de planter les cadavres de leurs victimes au bout d’un pieu, pour intimider les passants trop téméraires, si bien qu’un individu debout n’était pas forcément vivant.

Le repas fut frugal – un peu de pain noir et une tranche de jambon salée – mais lui suffit. Son cheval, qu’il avait débarrassé de son harnachement, broutait paisiblement, attaché à un arbre. Un petit feu crépitait aux pieds du chevalier adossé à un arbre solitaire, et des cendres rougeoyantes s’élevaient vers le ciel en tournoyant.

Le soleil avait disparu derrière les collines, et une étrange lueur rougeâtre recouvrait la plaine.

Le chevalier commença à se sentir gagné le sommeil. Il pria pour que les paysans tiennent bon jusqu’à son arrivée, et demanda aux forces divines de lui accorder sa bénédiction : il en aurait besoin pour survivre seul face à toute une horde de gobelins !

Il pensa également au Clair de Lune, se demandant ce que pouvaient bien faire ses compagnons tandis que lui risquait sa vie seul pour sauver un village et rendre gloire et honneur au clan. Il se demandait même s’il aurait un jour l’occasion de les revoir, et s’il le souhaitait vraiment…

Bercé par le murmure des vents qui sillonnaient la plaine et le doux crépitement du feu, il s’endormit enfin, appuyé contre le tronc noueux de l’arbre et recouvert de sa cape poussiéreuse.

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Créé le 18/07/2008 à 20:03:19 - Pas de modification

Le soleil commençait à émerger de la ligne d’horizon, et une vague de douce chaleur envahissait peu à peu la plaine, chassant devant elle la fraicheur de la nuit. Le vent continuait à souffler entre les collines, entraînant l’herbe brune dans une danse régulière et fluide. Les oiseaux volaient haut dans le ciel et les petits animaux terrestres folâtraient ça et là, profitant de la tiédeur qui émanait de l’astre rayonnant.

Alrik avançait d’un trop soutenu, seul au milieu de cette immensité silencieuse. La lumière du jour qui recouvrait la plaine lui redonna un peu de baume au cœur, et lui apporta un peu de réconfort. Il était parti bien avant l’aube, car il avait peur que les gobelins ne se fassent trop entreprenants et qu’il ne trouve que des ruines et des cadavres à son arrivée.

Ces créatures étaient habituellement d’une stupidité défiant toute concurrence. Cependant, même un petit village de paysans déterminés ne pouvait faire le poids face à toute une horde de gobelins, fussent-ils débiles. Les verdâtres monstres ne connaissaient pas la pitié, et ne faisait aucune différence entre homme, femme, enfant et vieillard. Tous ceux qui avaient le malheur de se trouver sur leur route finissaient irrémédiablement réduits en bouillie sous les coups de masse désordonnés de ces créatures impulsives.

Tandis qu’il ruminait de sombres pensées et priait pour arriver à temps, un cri attira son attention. Se dégageant soudain d’une touffe de hautes herbes, une forme verdâtre s’éleva dans le ciel en déployant une paire d’ailes écailleuses. La créature virevolta quelques instants suivant une trajectoire hasardeuse, puis vint se tenir face au soleil. Aveuglé, Alrik ne parvenait pas à voir de quoi il pouvait s’agir. C’était trop gros pour être un oiseau en tout cas. Peut-être un oiseau-serpent ?

Soudain, l’animal poussa un hurlement strident, et qui semblait étrangement joyeux. D’un battement d’aile, il se rua sur le chevalier en tournoyant. Toujours aveuglé par le soleil bas, le chevalier ne parvint pas à prévoir la trajectoire de la forme, et ne pu l’éviter.

Le choc fut violent, subit. La tête de l’animal percuta le poitrail du guerrier dans un grand fracas, et l’homme et la bête se retrouvèrent mêlés dans un amas de métal et d’écailles, au beau milieu des hautes herbes. Le destrier, étonné de ne plus sentir le poids de son cavalier sur son dos, gambada quelques instants avant de regarder d’un air amusé le chevalier se débattre pour tenter de se dépêtrer de la masse écailleuse.

Une voix s’éleva alors des fourrés d’où avait surgi l’animal.

- Zelk’ allons ! Qu’est-ce que tu as encore fait ? Qu’est-ce que c’est que tout se boucan ?

Peu après, les hautes herbes s’écartèrent, et un homme émergea à son tour du rideau végétal. Il portait d’amples vêtements de cuir renforcés de quelques plaques métalliques, et de nombreuses bourses se balançaient à sa ceinture au rythme de ses pas. Ses cheveux blancs en bataille encadraient un visage sans âge, marqué par le voyage. Ses yeux verts brillaient de malice, et sa petite barbichette blanche comme neige lui donnait un petit air puéril, bien qu’il paraissait passablement âgé.

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Créé le 18/07/2008 à 20:04:07 - Pas de modification

En apercevant le chevalier au sol, il jeta le long bâton biscornu qu’il tenait à la main et se précipita en sa direction.

- Je suis désolé ! Vraiment désolé ! C’est Zelkira, mon dragonnet. Mais ne vous en faîtes pas, il est inoffensif, il aime juste la compagnie !

- Un dragonnet, hein ? fit Alrik, en se relevant tant bien que mal. Il épousseta ses vêtements avec sa main, puis fit jouer ses articulations pour s’assurer que tout était en place. Quand il eut terminé sa petite inspection corporelle, il posa alors le regard sur le petit dragon.

Les ailes étalées sur le sol de part et d’autre de son corps, il dévisageait Alrik de ses yeux jaunes. Il semblait encore vraiment très jeune, mais ne manifestait effectivement aucun signe d’hostilité. Le dragon émit un petit hoquet fumant, puis vint se percher sur l’épaule de son maître d’un vol mal assuré.

- Je suis Blanchegriffe, druide à mes heures perdu !

Alrik serra la main qu’on lui tendait.

- Enchanté. Je suis Alrik, guerrier.

Alrik expliqua au druide le but se son voyage, et celui-ci proposa de l’accompagner et de l’aider pour sa tâche. Cela lui permettrait également d’étudier d’un peu plus près les gobelins, car il manifestait un intérêt certain pour tout ce qui vivait dans ce monde et ne ratait pas une occasion de parfaire ses connaissances. Toujours accompagné de son fidèle Zelkira, il vagabondait sur ces terres, se laissant guider par le hasard, vivant en parfaite harmonie avec la Nature.

C’est ainsi qu’Alrik poursuivit son chemin aux côtés de Blanchegriffe et de son dragonnet, prêt à en découdre avec les infâmes gobelins !

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Créé le 18/07/2008 à 20:05:16 - Pas de modification
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