Alrik
Guilde: Clair de Lune
Niveau: 152
Jeu: Silver World
Etat: Termin
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Ils chevauchèrent toute la nuit, s’arrêtant quelquefois pour se reposer un peu, ou pour éviter de faire du bruit lorsque des créatures approchaient. Les connaissances du druide leur furent très utiles et ils ne rencontrèrent pas de grandes difficultés. Jusqu’au petit matin, où ils durent bifurquer en direction du sommet de la montagne, et virent un petit sentier escarpé s’offrir à eux, là où les chevaux ne pourraient les suivre. Ils attachèrent leurs montures dans un endroit ombragé et herbeux, puis le druide marmonna quelques incantations destinées à tenir les animaux sauvages à l’écart, en espérant que cela fasse effet et qu’ils retrouveraient un peu plus que les os de leurs chevaux à leur retour.
Emportant le strict minimum, ils commencèrent la périlleuse ascension. Le sentier était réellement à flanc de falaise, et ils pouvaient voir toute la vallée au dessous d’eux. Quelques fois, ils apercevaient quelque créature en contrebas, mais ne croisèrent pas d’autres formes de vie sur leur sentier que des mille-pattes et autres bestioles bizarres.

Soudain, au moment ou le soleil était le plus haut dans le ciel, au détour d’un pic rocheux, ils découvrirent avec émerveillement une petite ravine couverte de verdure, d’arbres aux feuilles d’un vert éclatant et de fleurs multicolores. Au centre coulait un petit ruisseau qui chantait entre les pierres. Cet endroit respirait la sérénité et le calme.

- C’est là, j’en suis certain ! Le Sanctuaire de la Licorne ! Sa demeure ! Elle est tout près, je le sens ! s’extasia le druide, les yeux pétillants.

Ils suivirent le cours du ruisseau – la carte semblait indiquer que la cachette de la Licorne se trouvait près de sa source – et arrivèrent devant une cavité dans la roche, en haut du petit vallon, d’où sortait l’eau. Il s’y engouffrèrent lentement, respectueusement, sachant qu’ils pénétraient dans la demeure d’un être fantastique. Après un cours trajet dans le boyau, ils débouchèrent dans une vaste salle voûtée, vestige d’une ancienne forteresse, baignée de reflets bleus, où poussait une étrange végétation. Et ce qu’ils virent les émerveilla. Au centre de la salle, près du bassin où le ruisseau prenait sa source, se tenait la Licorne ! C’était un grand cheval à la robe blanche éclatante, dont la crinière et la queue semblaient être faits de fil d’argent. Ces yeux d’un bleu profond appelaient à la sérénité et ses longues ailes blanches étaient repliées contre son corps. Sa longue corne brillait d’un bleu pâle. Ce qu’ils virent ensuite les stupéfia : aux pieds de cet animal magnifique se tenaient deux poulains, qui s’amusaient dans l’eau de la source.

Le druide tomba à genou, les larmes aux yeux, Alrik ne pouvait plus bouger, comme paralysé par la magie de cette rencontre.

La Licorne regarda alors dans leur direction, et son regard était dur. Elle leva la tête et les observa longuement. Son regard se durcit encore, et elle commença à prendre une attitude menaçante. Alrik et le druide s’apprêtaient à repartir doucement en arrière, quand soudain un rire mauvais se fit entendre derrière eux. Se retournant, ils virent Lumpa, le guerrier noir et un autre chasseur dans l’entrée de la salle...

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Créé le 12/07/2008 à 16:21:23 - Pas de modification

 - Cette créature est à moi, chiens ! Vous m’avez volé cette carte, l’héritage de mon père, mais vous ne me volerez pas mon rêve ! hurla Lumpa, les yeux injectés de sang.

La Licorne avait poussé ses petits derrière elle, et avait maintenant une posture de combat, la corne en avant, les ailes légèrement ouvertes. Elle respirait la puissance et une grande pureté.

Poussant un cri de guerre, Lumpa se rua sur l’animal, sa longue épée au dessus de sa tête !

- Sale traître ! hurla le druide, saisissant une de ses poudres et la lançant au visage du chasseur qui passait à sa portée

Celui-ci tituba, se tenant les yeux et hurlants de rage. Il se mordait les lèvres et bouillait de fureur.

 -Espèce d’ordure, grinça-t-il, les dents serrées, flanquant un grand coup de son gantelet de fer dans le visage du druide.

Il reprit alors ses esprits, et s’approcha de la Licorne d’un pas cadencé et déterminé. Cette fois ce fut au tour d’Alrik d’intervenir, mais il ne put atteindre le chasseur car le grand guerrier balafré se jetait déjà sur lui, le forçant à riposter. Le combat s’engagea, féroce, sanglant, sans qu’aucun des deux ne parvienne à terrasser son adversaire. Le chasseur approchait de plus en plus de la Licorne, le druide était toujours inanimé. Saisissant une occasion, Alrik s’approcha du ruisseau et aspergea le visage de Shedan, qui s’éveilla peu à peu. Puis, détournant l’attention du grand guerrier, il fit signe au druide de s’occuper du chasseur. Shedan approcha discrètement de lui, et, après avoir dénoué sa ceinture, il sauta sur le chasseur et le garrotta fermement.

- Je ne te laisserais pas toucher à cette famille ! hurla-t-il, fou de rage.

Mais Lumpa se pencha violemment en avant et fit passer le druide par-dessus son épaule. Heureusement, celui-ci parvient à rétablir son équilibre, mais se trouvait maintenant entre le chasseur et sa proie, une position généralement peu enviable. Il sortit alors une petite dague, prêt à engager un combat perdu d’avance.

 Soudain, un cri effroyable se fit entendre, et la tête du compagnon des malfrats resté en arrière vint rouler entre les jambes d’Alrik. Les combats cessèrent et tous se tournèrent vers l’entrée de la caverne. Un immense étalon à la robe sombre parcourue de reflets argentés et au crin d’un noir profond se tenait devant l’entrée, ses longues ailes étaient déployées et ses yeux rouges respiraient la rage. Sa longue corne dégoulinante de sang pointait le ciel, et il avait un sabot posé sur le corps décapité et encore agité de soubresauts du chasseur.

La créature se rua sur le guerrier noir et le coupa en deux d’un simple coup de sa pointe, puis se cabra et s’apprêtait à écraser Alrik quand soudain la jument poussa un hennissement. L’étalon fit soudain volte-face et se rua sur Lumpa, mais le chasseur, animé par sa soif de sang, parvint à esquiver le coup et à entailler le flanc de la créature.

Shedan, aveuglé par la fureur, se rua sur lui et lui planta sa dague dans les côtes, mais Lumpa, résistant, l’envoya au sol d’un coup de pommeau. Alors, Alrik, saisissant ses dernières forces, chargea le grand chasseur, évita son coup et lui planta sa lame dans le cœur dans un cri de rage. Il tomba à genou sur le corps de son adversaire, blessé à mort.

- La Nature ne t’a jamais aimé pour tes agissements, et elle ne voudra jamais de ton cadavre. Tu n’as plus qu’à brûler dans les flammes tourmentées de l’enfer, susurra Alrik à l’oreille du chasseur agonisant. Puis il retira son épée, et recula. La Licorne blanche approcha du chasseur gémissant et, se cabrant, elle écrasa sa tête sous son sabot, dans un jaillissement de sang.

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Créé le 12/07/2008 à 16:24:26 - Modifié le 12/07/2008 à 16:24:37

La licorne blanche se dirigea vers l’étalon blessé et lécha sa plaie. Le druide se releva doucement et chercha une de ses bourses éparpillées sur le sol. Il en sortit une fiole et s’approcha de l’étalon. Celui-ci se montra d’abord hostile, mais la Licorne le rabroua d’un coup de museau. Shedan approcha tout doucement et répandit le contenu de la fiole sur la plaie.

- Le lame de ce démon était empoisonnée, mais avec ça, tu ne risques plus rien, dit-il. Sois sans crainte, je ne te veux aucun mal, chuchota-t-il.

Il retourna ensuite auprès d’Alrik, quelques pas plus loin.

La Licorne Blanche câlina son compagnon, puis elle s’approcha alors des deux hommes et, posant un genou en terre, elle s’inclina devant eux. Shedan ne put retenir ses larmes et l’un des poulains s’approcha de lui pour les lui essuya d’un coup de museau. Alors, doucement, Shedan tandis la main et le poulain vint passer sa tête dessous. Il laissa le druide lui caresser l’encolure quelques instants. La Licorne se redressa, et s'approcha d’Alrik. Une larme argentée coula de son oeil bleu et rapidement le guerrier la recueillit dans une petite fiole vide que lui tendait le druide. Elle tourna ensuite la tête vers Shedan, et lui offrit un de ses crins d'albatre.

 Cet étrange rituel terminé, la Licorne Blanche et son Etalon se mirent côtes à côtes, baissèrent la tête et laissèrent leurs ailes tomber vers le sol, tout en baissant la tête.

- Ils . . . ils nous invitent à monter sur leur dos, balbutia le druide.

- C’est . . . incroyable, fit Alrik, incapable d'en dire plus.

Le guerrier grimpa sur le dos de la jument blanche, tandis que le druide prenait place sur le sombre étalon. Les Licornes passèrent le petit boyau par lequel ils étaient arrivés et une fois sorties à l’air libre, elles déployèrent leurs immenses ailes et s’élevèrent puissamment dans les cieux, accompagnées de leurs poulains.

Alrik et Shedan vivaient là un véritable rêve et tombèrent à jamais sous le charme de ces créatures fantastiques !


C’est ainsi qu’Alrik et Shedan découvrirent que la légende des licornes n'en était pas une et qu’ils se jugèrent d’en garder le secret, afin de préserver ce petit bout de paradis qu'étaitleur domaine. Alrik fit sertir la larme de Licorne dans un médaillon de cristal qu’il devait porter jusqu'à sa mort, tandis que Shedan plaça le crin qui lui avait été offert dans une coupole de verre, bien à l’abri dans sa demeure.

La carte fut brûlée et jamais plus on entendit parler du domaine des licornes, qui continuent à suivre une existence paisible, loin de la soif de gloire et d’argent des hommes qui faillit causer leur perte!

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Créé le 12/07/2008 à 16:30:06 - Pas de modification

Peu à peu, Alrik avait perdu le contact avec le clan Clair de Lune. La section dont il avait la charge n’était plus que l‘ombre d’elle-même, et plus rien ne le retenait à la forteresse. Sa bien-aimée Misspiff était bien loin de lui, aux côtés des membres des autres sections du groupe.

Cependant, Alrik mit un point d’honneur à ne pas tomber dans l’oisiveté, et il voulut profiter de cette absence d’obligations pour prendre un peu de temps pour lui. Il avait consacré la grande majorité de sa vie aux autres, et n’avait jamais réellement pris le temps de vivre pour lui.

Après quelques temps à parcourir les Terres d’Argent sans but précis, il prit une dure décision : il irait rendre visite à ses parents. Ses parents, de pauvres paysans qu’il avait purement et simplement abandonnés un matin pour partir à l’aventure. Se souvenaient-ils de lui ?  Lui reprocheraient-ils son acte ou bien le comprendraient-ils ? Etaient-ils seulement encore en vie ?

Le guerrier redoutait cette rencontre, et en même temps il désirait ardemment revoir sa famille. Il n’en pouvait plus de vivre sans cesse dans l’ignorance, il voulait savoir ce qu’étaient devenus ses frères et sœurs, sa pauvre mère, affaiblie par ses grossesses, et son père, accablé par le labeur.

Il laissa donc son armure reluisante dans sa chambre, dans la forteresse de la section des Majors, et jeta sur ses épaules son vieux manteau de voyage poussiéreux. Il choisit de laisser son imposant destrier à la robe sombre à l’écurie, et harnacha un petit mais robuste palefroi bai. Il partit aussi simplement équipé, allant au devant du soleil qui se levait à peine, inondant de sa douce tiédeur les plaines désolées.

Il chevaucha de longues journées, prenant quelques haltes pour faire souffler et boire sa monture, et pour se rassasier lui-même. Chaque soir, il s’arrêtait dans des auberges différentes. Plus il s’enfonçait dans les régions perdues, plus les bâtiments étaient délabrés, les lits miteux et la nourriture exécrable. L’hiver tirait à sa fin, et les paysans décharnés levaient des yeux vides lors de son passage, puis se remettaient à travailler la terre encore gelée, mécaniquement, tels des êtres sans âme.

Enfin, il arriva en vue de son village. Il reconnu le petit vallon boisé où il avait grandi, et la petite rivière sur les rives de laquelle il avait tant joué avec ses frères et amis. Au-delà des bois, les maisons des paysans émergeaient ça et là de la terre grise, sans organisation particulière. Au loin, le donjon du petit seigneur du domaine dressait ses tours vers le ciel. Alrik eut un petit pincement au cœur en voyant cette scène.

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Créé le 18/07/2008 à 19:39:11 - Pas de modification

Il avança au pas sur le chemin de terre qui menait au village. Il avançait lentement, à la fois attiré et repoussé par ce qui pouvait l’attendre. Il arriva enfin devant les premières maisons, et mit pied à terre. Les serfs le regardaient d’un air noir tandis qu’il menait son cheval par la bride à travers les chaumières. Enfin, il arriva devant la maison de son enfance, à l’autre bout du village. Les murs de chaux étaient fissurés, et des trous béants laissaient entrer le vent glacial qui soufflait constamment en cette saison. Le toit de chaume avait été mis à mal par les intempéries, et la porte de bois sec semblait juste posée devant l’embrasure. De petits cris provenaient de l’intérieur.

Le guerrier resta un instant immobile devant la porte. Des larmes lui vinrent aux yeux, mais il les retint. Il sentait des dizaines de regards posés sur lui. Il se reprit et attacha son cheval à un arbre proche, puis poussa la porte de bois. Un terrible grincement raisonna à ses oreilles, et, enfin, il entra dans la maison de son enfance…

Le sol était de terre, et il n’y avait pour seul mobilier qu’une table en bois à laquelle il manquait un pied, quelques chaises instables et des lits de paille. Un feu achevait de se consumer dans l’âtre.

Dans un coin, une jeune femme était assise, tenant dans ses bras un enfant qui devait être âgé d’un ou deux ans tout au plus. La jeune femme était vêtue de haillons qui laissaient entrevoir sa peau diaphane. Elle regarda Alrik d’un œil surpris et inquiet, puis soudain, tandis que son regard se perdait dans celui du guerrier, elle écarquilla des yeux ronds comme des soucoupes.

- Alrik… c’est… c’est bien toi ?

Des larmes coulaient sur le visage du jeune homme.

- Milena… je … Milena !

La jeune femme se leva, posa l’enfant, et se jeta dans les bras du guerrier.

- Tu es revenu, mon frère, tu es revenu ! Tu m’as tant manqué.
- Milena, je… je suis désolé…

Les deux laissaient maintenant libre cours à leur émotion et pleuraient à chaude larme. Ils restèrent longtemps enlacés au milieu de la pièce, sous l’œil intrigué de l’enfant qui suçotait un morceau de charbon.

- Qui est cet enfant demanda Alrik ?
- Notre plus jeune frère, Alek. Il a deux ans et demi maintenant.

Alrik avait encore les yeux humides lorsqu’il s’approcha du bambin. Il se présenta à lui et tout en jouant, il questionna sa jeune sœur.

- Où est mère ? Elle n’est pas ici avec toi à s’occuper du petit ? Et père ?
- Père travaille aux champs et mère… mère… elle est morte en donnant naissance à Alek. Elle était très faible et… n’a même pas eu le temps de voir son dernier fils…

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Créé le 18/07/2008 à 19:43:28 - Pas de modification
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