Alrik
Guilde: Clair de Lune
Niveau: 152
Jeu: Silver World
Etat: Termin
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Alrik était recroquevillé sur le sol, subjugué par la masse mouvante et hurlante des gobelins en furie. Son armure commençait à se fendre sous les coups de ses assaillants. Il sentait les griffes et les crocs déchirer ses vêtements, pénétrer ses chairs, lacérer son visage. La douleur était insoutenable, mais étouffé sous ses ennemis, il ne pouvait ni bouger, ni même crier. Il sentait sa dernière heure arriver, et son âme commençait à s’immiscer hors de son corps déchiré.

Dans un dernier effort de concentration, il récita du bout des lèvres une prière pour ceux qu’il avait aimé et ceux qui l’avaient aidé et soutenu durant son existence. Son père écrasé par le labeur, ses frères et sœurs, Misspiff et son clan. Il leur souhaitait à tous de trouver le bonheur et de vivre encore longtemps. Il espérait de tout cœur que le destin serait clément pour eux. Il songea aussi à sa mère, qu’il rejoindrait bientôt dans l’autre monde, là où vont les âmes des morts.

Il pensa ensuite aux paysans qu’il était venu protéger. De toute évidence, il avait échoué. Accablé par le désespoir, de terribles visions lui apparurent. Il voyait le village à feu et à sang, les cadavres exsangues éparpillés de partout, les enfants hurlant en tenant dans leurs bras le corps éviscéré de leur mère et le faciès ricanant des gobelins. Ses yeux s’emplirent de larmes, qui ruisselèrent sur son visage, se mêlant au sang qui s’échappait de ses blessures béantes.

Il se sentait partir. Il n’était plus complètement dans ce monde, mais pas encore non plus de l’autre côté. Les hurlements stridents des gobelins ne constituaient plus qu’une rumeur étouffée qu’il entendait à peine. Les larmes et le sang obscurcissaient sa vision et il ne distinguait plus que quelques formes aux contours flous, tels des spectres inconsistants. Un voile d’ombre s’empara de son esprit et il se sentit partir.

Soudain, les cris semblèrent s’intensifier, et les braillements victorieux des hideuses créatures se changèrent en hurlements de terreur. Une douce chaleur envahit subitement le corps du chevalier et il sembla percevoir une vive lueur orangée.

Mais il sentit ses dernières forces le quitter, et ne put comprendre à temps ce qu’il se passait. Il sombra dans l’inconscience. Son corps s’étala sur le sol, le visage dans la boue souillée de son propre sang…

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Créé le 18/07/2008 à 20:08:25 - Pas de modification

- Alrik ?

Le guerrier entendit une voix douce et mélodieuse raisonner faiblement à ses oreilles. Les anges lui parlaient-ils déjà ?

- Alrik, vous m’entendez ?

Il fronça les sourcils, sans pour autant ouvrir les yeux. Visiblement, il n’était pas mort.

- Je crois qu’il se réveille ! Il bouge !

Il reprit peu à peu possession de son corps et de ses sensations. Il reposait apparemment sur quelque chose de mou. D’autres sons lui parvinrent. Il entendit quelques voix chuchoter quelque chose qu’il ne comprenait pas, le crépitement d’un feu dans une cheminée et un léger ronflement. Il ouvrit lentement les yeux. Une lumière vive l’aveugla, si bien qu’il du attendre quelques minutes pour que sa vue s’éclaircisse enfin. La première chose qu’il vit, se fut deux yeux verts penchés sur lui. Un visage féminin, fin et délicats, encadrés de longs cheveux blonds qui tombaient en cascade sur les épaules sensuelles d’une jolie demoiselle. Sans trop savoir pourquoi, il sourit.

- Dieu merci, vous êtes vivant.

Alrik essaya de bouger, mais une terrible douleur l’en empêcha. La jeune femme le força à rester allongé en posant une main sur son épaule.

- Non, ne bougez pas encore, vous allez rouvrir vos blessures !
- Je … je suis vivant ? murmura le guerrier, d’une voix terriblement faible. Que s’est-il passé ?
- Vous êtes arrivé juste à temps. Ces créatures allaient me tuer lorsque vous les avez dérangées. Tout le monde n’a pas eu cette chance, mais grâce à vous, la plupart des gens de la ferme sont saufs !

Alrik s’apaisa un peu. Finalement, il n’avait pas complètement échoué. Et il était vivant ! Ses yeux s’emplirent de larmes, et s’oubliant complètement, il enlaça la jeune femme et la serra fort dans ses bras.

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Créé le 18/07/2008 à 20:11:07 - Pas de modification

- Merci, merci…

La jeune femme ne pu retenir une larme, et passa à son tour ses bras autour du guerrier.

- Ne me remerciez pas. Remerciez plutôt votre compagnon, c’est lui qui vous a sauvé, après que vous nous ayez secourus.

La jeune femme se libéra de l’étreinte du chevalier, et recula de quelques pas pour laisser la place au vieux druide.

- Hé bien Alrik, tu reviens de loin ! Tu es plutôt du genre résistant ! Tu as la peau dure pire que les trolls des cavernes !

Le guerrier lui adressa un franc sourire.

- Merci de m’avoir …

Il s’interrompit rapidement, toussant fortement et crachant un peu de sang. Le druide le fit se rallonger tandis que la demoiselle essuya le sang qui coulait de la commissure de ses lèvres et lui fit avaler une mixture nauséabonde mais bienfaitrice.

- Ne parles plus, tu as de terribles blessures. Tu survivras, mais il faut que tu restes calme pour l’instant. Je vais tout te raconter.

Le druide lui expliqua qu’il l’avait aperçut alors qu’il se faisait dominer par les gobelins. Zelkira avait alors pris les devants et avait commencé à rôtir le derrière des créatures et à leur mordiller les oreilles. Le druide était alors apparu et les avait fait fuir avec quelques poudres et autres produits aux capacités étranges. Les survivants et lui-même étaient ensuite rentrés se réfugier au village, transportant le corps du paladin mourant dans une charrette. Il ajouta en haussant un sourcil d’un air suggestif que la demoiselle n’avait cessé de veiller sur lui et de s’assurer de son confort.

Alrik regarda autour de lui. Il était dans une petite pièce carrée, au mur de pierre sèche. Une lumière diffuse filtrait à travers les rideaux diaphanes qui voletaient devant une petite fenêtre restée ouverte. Une grosse bûche achevait de se consumer dans une petite cheminée, près de laquelle le dragonnet dormait paisiblement. Sur une table étaient disposées quantité de fioles, d’ingrédients bizarres et autres éléments spécifiques à l’alchimie et la préparation des onguents et autres philtres.

Rien n’était encore perdu. Son compagnon avait fait fuir le contingent de gobelin, et le village semblait encore en état. Même s’ils n’étaient pas encore hors de danger, il restait malgré tout un peu d’espoir.

Apaisé, Alrik ferma les yeux, et se laissa aller à un sommeil agité.

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Créé le 18/07/2008 à 20:12:17 - Pas de modification

Alrik avait déjà passé deux jours sans sortir du village. Peu à peu, grâce aux breuvages préparés par le druide et aux délicates intentions de la jeune femme qui veillait sur lui, il avait sentit ses forces revenir et avait commencé à se déplacer à peu près normalement. Ses plaies avaient été bandées et sa jambe droite était entièrement recouverte de bandes de lin blanc.

Le guerrier se reposait dans sa chambre, tandis que la villageoise préparait une mixture qui répandait dans l'air des émanations quelque peu désagréable. Cependant, elle fredonnait allègrement malgré la situation délicate et Alrik se sentait bercé par ce chant. Il avait fermait les yeux et se laisser porté par la voix féminine.

Soudain, il sentit une ombre passer devant ses yeux et sentit quelque chose lui tomber lourdement sur le ventre. Il lâcha un petit cri étouffé et ouvrit soudainement les yeux. Il tomba nez à nez avec le faciès écailleux du petit dragon qui l'observait avec intérêt de ses yeux jaunes.

- Zelkira ! aboya la demoiselle, laisse le chevalier tranquille, il ne va pas pouvoir guérir correctement si tu t'obstines à lui sauter dessus à la moindre occasion!
- Bah, laissez, répondit Alrik. Je ne sens presque plus mes blessures, et cette bestiole est tout à fait affectueuse.
- Bien sûr, mais...
- Alrik ! Alors, en forme? Je vois qu'on fait des mamours à Zelk ! Prends garde, s'il y prend goût, il ne va plus te lâcher!

Le druide venait d'entrer dans la pièce. Sa chevelure en bataille couleur de neige ondulait faiblement sous le courant d'air qui traversait la pièce et il était toujours vêtu de son éternelle veste de cuir élimé renforcée de quelques plaques de métal. Son poignard de nacre était toujours attaché à sa ceinture et il s'appuyait sur un long bâton de bois noueux.

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Créé le 18/07/2008 à 20:13:57 - Pas de modification

Alrik chatouilla quelques instants le menton du dragonnet, qui gémit de plaisir.

- Quelles sont les nouvelles? s'enquit-il, regardant machinalement par la fenêtre ouverte.
- Rien de bien nouveau. Les gobelins n'ont encore rien tenté de nouveau, mais selon quelques éclaireurs ils pourrait passer à l'attaque sous peu. Dès que tu seras remis, ils sont prêts à aller leur porter le coup fatal.
- Très bien. Nous pourrons partir ce soir. La nuit nous sera favorable si nous arrivons à les approcher sans nous faire remarquer.
- C'est aussi ce que je pense ! lâcha Blanchegriffe, un grand sourire sur les lèvres.
- Mais enfin ! brailla la jeune femme. Vos blessures ne sont même pas encore cicatrisées !
- Allons, tout ira bien, fit Alrik prenant les mains de la demoiselle entre les siennes. Et puis il faut bien se débarrasser de ces monstres avant qu'eux ne se débarrassent de nous, non?
- Ben oui mais... je ne veux pas que vous mourriez... j'ai peur...

Elle baissa les yeux et regarda le sol, sans rien dire. Alrik redressa son visage en passant une main sous son menton, et la regarda droit dans les yeux.

- Je sauverais ton village, et vous pourrez continuer à vivre en paix pour toujours, je te le promet.

Les lèvres de la jeune femme frémirent quelques instants, puis elle laissa libre cours à ses larmes et se laissa tomber dans les bras du guerrier, toujours allité.

- Comme c'est meugnon ! railla Blanchegriffe. Tu ne trouvas pas Zelk?

Le petit dragon laissa échapper un petit caquètement que l'on pourrait prendre comme un signe d'acquiescement.

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Créé le 18/07/2008 à 20:16:11 - Pas de modification
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